À identifier avec la moderne Hesbân, en Transjordanie, à 10 km au nord de Madaba. Des ruines subsistent sur deux collines (tour, citernes, citadelle), séparées par une croupe qu’occupait l’ancienne ville. Hesbon était la capitale de Sihon, l’Amoréen (Deutéronome 3.2 ; Nombres 21.26 ; Nombres 21.34 ; Néhémie 9.22 etc.), qui l’avait prise aux Moabites. Les Israélites s’en emparèrent et les fils de Gad et de Ruben s’y installèrent (Josué 13.17 ; Josué 13.26 ; Nombres 32.3 ; Nombres 32.37).
Confirmation de cette occupation dans la stèle de Mésa, roi de Moab (1. 10) : « et l’homme de Gath demeure dans la terre de Atarot depuis des siècles ». Hesbon retomba au pouvoir des Moabites et les prophètes annoncèrent sa ruine (Ésaïe 15.4 ; Ésaïe 16.8 et suivant, Jérémie 48.2 ; Jérémie 48.34 ; Jérémie 48.45 ; Jérémie 49.3). Les citernes, encore aujourd’hui nombreuses, peuvent être rapprochées de la mention d’étangs dans le Cantique (Cantique 7.5). D’après Josèphe (Antiquités judaïques, XIII, 15.4), les Juifs occupaient la ville au temps d’Alexandre Jannée (103-76 avant Jésus-Christ). Les Romains en firent un de leurs centres fortifiés de Transjordanie.
A. P.
Numérisation : Yves Petrakian