Signifiant : JHVH est père.
Fils de Tséruja sœur de David (2 Samuel 2.18 ; 2 Samuel 17.25 ; 1 Chroniques 2.16), frère d’Abisaï. Il partagea l’existence aventureuse de David en butte à la jalouse inimitié du roi Saül. Puis David, monté sur le trône, fit de Joab son général en chef. À ce titre il combattit Ammon, Aram (2 Samuel 10.13 ; 2 Samuel 11.1), Édom (1 Rois 11.15 et suivant). Après avoir obtenu la rentrée en grâce d’Absalom, il demeura fidèle à son roi quand ce fils dénaturé fomenta son insurrection, que Joab contribua largement à réprimer. Partisan d’Adonija comme successeur de David, il fut tué, sur l’ordre de Salomon, par Bénaja, le nouveau général, qui n’hésita pas à le frapper sur « les cornes » de l’autel (1 Rois 2.28-35) ; une tradition (1 Rois 2.5 et suivant) attribue à David mourant l’initiative de ce meurtre.
À la fois intrépide et habile jusqu’à la ruse, Joab représente bien une époque de mœurs encore rudes et même violentes. C’est à lui, après David, qu’Israël dut alors sa prépondérance sur les peuples voisins. Dévoué jusqu’au crime (2 Samuel 11.14 et suivants) au roi son oncle, s’effaçant à propos derrière lui (2 Samuel 12.26 et suivant), il occupa la première place à la cour et sut exercer un véritable empire sur le monarque (2 Samuel 11.21 14) ; il fut, peut-on dire, plus royaliste que le roi, lorsqu’il tua Absalom de sa main, parce qu’ainsi l’exigeaient la cause même de la royauté et la terrible nécessité créée par l’insurgé ; Joab sut ensuite représenter à David combien sa douleur paternelle devait céder à ses devoirs d’homme d’État. Jalousé, il se débarrassa sans scrupule de son rival, Abner, général de Saül, et plus tard frappa de même son propre cousin, Amasa, général de Salomon, lorsque celui-ci demanda à faire sa soumission. Même lorsque Joab contrariait la politique de David, comme dans la répression de la révolte de Séba, le roi ne savait pas lui imposer sa volonté (2 Samuel 20) ; tout au plus le maudissait-il (2 Samuel 3.29 ; 2 Samuel 3.39).
Descendant de Juda (1 Chroniques 4.14).
Chef d’une famille revenue de l’exil avec Zorobabel (Esdras 2.6 ; Esdras 8.9 ; Néhémie 7.11)
JQ- M.
Numérisation : Yves Petrakian