La lèpre est une infection chronique due au bacille dit de Hansen (du nom du savant qui l’a isolé et étudié pour la première fois). Elle produit des lésions au niveau de la peau et sur le trajet des nerfs. On distingue la lèpre anesthésique et la lèpre tuberculeuse. La première est caractérisée par des plaques rouges ou brunâtres ou parfois décolorées rappelant celles du vitiligo Au niveau de ces plaques les tissus sont insensibles : à cette anesthésie viennent s’ajouter des troubles trophiques, ulcérations et nécrose de surfaces parfois étendues. Il en résulte à la longue une amputation graduelle et spontanée des extrémités et de hideuses mutilations de la face. La lèpre tuberculeuse est localisée à la peau et est caractérisée par des nodules ou tubercules infectés qui couvrent surtout le visage. Dans la majorité des cas ces deux formes de lèpre sont d’ailleurs associées.
La lèpre est une maladie contagieuse et dont on a cherché à se protéger dès la plus haute antiquité par l’isolement des malades (léproseries). Elle est particulièrement fréquente en Orient, mais, à l’époque des Croisades, elle se répandit dans toute l’Europe. Elle semble cependant perdre sa virulence dans les pays à climat tempéré. Traitement spécifique : huile de Chaulmoogra, qui donne d’assez bons résultats ; toniques et reconstituants ; vie hygiénique.
Dans la Bible le terme de lèpre ne désigne pas seulement la lèpre proprement dite, mais différentes autres affections de la peau (vitiligo, psoriasis, etc.) ou même certaines moisissures des vêtements (Lévitique 13.47-59) ou des murs (Lévitique 14.34-53).
La lèpre rendait impurs les personnes ou les objets qui en étaient atteints, et Lévitique 13 et Lévitique 14 donnent les prescriptions détaillées sur la conduite à tenir pour prévenir la contagion et sur les cérémonies de purification à observer après la guérison. Voir aussi Pur et impur.
Jésus semble s’être particulièrement ému du sort des lépreux et ils comptèrent souvent au nombre des malades qu’il guérit au cours de son ministère (Marc 1.40-45 et parallèle, Matthieu 11.5; Luc 17.11-19).
Numérisation : Yves Petrakian