1 Tsophar de Naama prit la parole et dit : 2 Cette abondance de paroles restera-t-elle sans réponse ? Et suffira-t-il de beaucoup parler pour avoir raison ? 3 Ton babil fera-t-il taire les gens ? Railleras-tu sans que personne te fasse honte, 4 Que tu dises : Ma doctrine est pure, Je suis net à tes yeux ! 5 Ah ! Si seulement Dieu voulait parler, Ouvrir ses lèvres pour te répondre ! 6 Il te révélerait les mystères de sa sagesse qui sont doubles en science ; Et tu saurais que Dieu oublie une partie de ton iniquité. 7 Peux-tu toucher les profondeurs de Dieu, Atteindre les bornes du Puissant ? 8 Ce sont les hauteurs des cieux… Que ferais-tu ? Ce sont des profondeurs plus grandes que celles du sépulcre… Que saurais-tu ? 9 La mesure en est plus longue que la terre, Plus large que la mer. 10 S’il survient et emprisonne Et qu’il fasse comparaître, qui le fera revenir en arrière ? 11 Car lui connaît les hommes de rien, Il voit le mal sans effort d’attention. 12 Ainsi l’homme insensé prend de la raison, Et le poulain de l’onagre devient un être raisonnable, 13 Si tu disposes ton cœur Et que tu étendes les mains vers lui, 14 Si tu éloignes le mal qui se trouve entre tes mains, Et que tu ne fasses pas habiter l’iniquité dans tes tentes, 15 Alors tu lèveras un front sans tache, Tu seras solide et tu ne craindras pas. 16 Oui, toi, tu oublieras ton malheur, Tu t’en souviendras comme d’eaux qui se sont écoulées. 17 La vie se lèvera pour toi plus brillante que le plein midi ; Qu’il fasse sombre, ce sera comme le matin. 18 Tu seras plein de confiance, car il y aura espérance ; Tu regarderas autour de toi et tu reposeras en paix, 19 Dans ton repos, personne ne t’effraiera ; Beaucoup rechercheront ta faveur. 20 Mais les yeux des méchants se consumeront, Plus de refuge pour eux ! Et leur espérance sera de rendre le dernier souffle.