Seul, l’Éternel sauve
Les cinq derniers psaumes ont tous pour premier et pour dernier mot l’exclamation Hallelou-Jah (Louez l’Éternel). Pour les distinguer du recueil appelé le Hallel (Psaumes 113 à 118), qui contenait les cantiques de la Pâque, on a appelé ce groupe final le petit Hallel. Dans les derniers temps de l’existence nationale du peuple juif, ces cantiques faisaient partie de la prière du matin, dans le culte du temple.
Les Psaumes 146, 147 et 148 sont attribués par les Septante à Aggée et Zacharie. Il ressort clairement, du Psaume 147 en particulier, qu’il appartient à l’époque où Jérusalem venait de se relever de ses ruines.
Le Psaume 146 célèbre l’Éternel comme celui de qui seul procède la délivrance (versets 1 à 5), toute délivrance (versets 6 à 10).
Oui, je louerai… Par le mot oui, nous avons cherché à rendre la forme verbale qui donne ici au futur le sens d’un engagement pris.
Tant que je vivrai…, que j’existerai. L’existence entière du fidèle sera un cantique de louange à la gloire de l’Éternel.
Ne mettez pas votre confiance… Même pensée que Psaumes 118.8-9 ; Jérémie 17.5 et suivants.
Dans les princes… Israël, au moment du retour de la captivité, pouvait être disposé, dans son état de faiblesse et de dépendance, à attendre d’eux son secours. Mais les plus puissants princes ne sont que des fils d’homme (fils d’Adam), sortis de la poudre et condamnés à y rentrer (Genèse 2.7 ; Genèse 3.19).
Sa poudre : celle d’où il est sorti et qui attend son retour.
Le Dieu fort de Jacob : Celui qui a été l’appui de Jacob, dans son grand isolement (Genèse 28.11-15) et sa force dans ses luttes.
Il sauve en toute circonstance (6-10)
Il a fait les cieux…, littéralement : Il fait les cieux…, il garde…, il fait droit…. Toutes ces œuvres divines sont énumérées indépendamment du temps où elles se sont accomplies, pour rappeler la puissance de l’Éternel, en opposition à la faiblesse des hommes, sa fidélité, en opposition à leur manque de droiture, sa justice, sa miséricorde.
L’Éternel délie… Le psalmiste aime à multiplier les exemples de délivrance, en répétant à chaque cas le nom de l’Éternel, tandis que, pour décrire la ruine des méchants, il se borne à un seul trait (verset 9). Chacun des cinq stiches commençant par l’Éternel ne contient en hébreu que trois mots, ce qui produit une sorte de rythme très impressif.
Les captifs…, les aveugles ; comparez Ésaïe 61.1 ; Matthieu 11.4-5. On croirait entendre ici l’énumération des miracles de Jésus.
Les étrangers. La loi les recommandait, en même temps que la veuve et l’orphelin, à la bienveillance du peuple (voir Psaumes 94.6, note).
Il fait dévier… Si sûre que paraisse cette voie et si habilement combinée qu’elle soit, il se trouve qu’elle aboutit à des impasses et à la ruine.
De même que, tendant sa main aux siens, Dieu les conduit parmi tous les empêchements, voire même par les lieux où il n’y a point de chemin, ainsi d’autre part il rompra les chemins ouverts et bien tracés des réprouvés