Verset à verset Double colonne
Ce chapitre revient en arrière sur le récit précédent et raconte un fait dont la connaissance est nécessaire pour expliquer ce qui suit, l’absence de David dans la bataille qui va se livrer sur les monts de Guilboa. C’est la même manière de raconter que lorsque, 1 Samuel 28.3, le narrateur rappelle la mort de Samuel et mentionne le décret de Saül contre les nécromanciens, au moment où ces deux faits deviennent nécessaires à l’intelligence de la scène d’En-Dor (1 Samuel 28.4 et suivants).
Et les Philistins… Les Philistins, sortant de leurs différentes villes, se réunissent pour combattre Israël. Le lieu du rassemblement, Aphek, devait se trouver plutôt à la sortie de leur pays qu’au cœur de la Terre-Sainte, dans la plaine de Jizréel, comme le supposait notre note Josué 12.18 ; il faut donc penser plutôt à l’autre Aphek dont parle cette même note, non loin d’Ebénézer. Du reste il y avait un grand nombre de villes de ce nom.
À Jizréel : à l’extrémité nord-ouest des monts de Guilboa ; c’était là, dans le voisinage d’une source importante (Juges 7.1, note), que Saül, nous ignorons pour quelle raison, avait rassemblé ses troupes et que les Philistins durent aller le chercher. Ils se campèrent, un peu plus au nord, près de Sunem, où nous les trouvons encore la veille de la bataille (1 Samuel 28.4).
Et les princes des Philistins…. les princes des divers territoires mentionnés Josué 13.3 ; Juges 12.3. Le fait suivant se passa sur le chemin d’Aphek à Sunem. On comprend en effet que les chefs philistins n’attendirent pas d’être en face de l’ennemi pour communiquer leurs soupçons à Akis. Il est d’ailleurs évident qu’on n’aurait pas eu l’imprudence de renvoyer David et ses hommes, à la veille de la bataille, au moment où il lui aurait été si facile d’aller se joindre à l’armée israélite. Enfin l’expression marchaient à l’arrière-garde montre que l’armée des Philistins était encore en route.
David affecte peut-être ici plus de mécontentement qu’il n’en éprouve réellement, car il doit bien sentir que c’est Dieu lui-même qui le tire de la position où il s’est mis, position qui le condamne soit à combattre son propre roi et son propre peuple, soit à commettre une trahison envers ceux avec lesquels il marche. Il semble prendre ce renvoi pour un affront. S’il en eût montré de la joie, il fût par là devenu suspect à Akis lui-même.
À Jizréel : se rapprochant ainsi de l’armée de Saül qu’ils se proposent d’attaquer (1 Samuel 28.4).