Verset à verset Double colonne
Le jour du Seigneur viendra inattendu : veillons
Inutile d’écrire sur l’époque du retour de Christ ; ses disciples savent qu’il viendra à l’heure où on l’attend le moins, comme un voleur dans la nuit et c’est au milieu de la plus grande sécurité que le monde sera surpris par une ruine subite (1-3).
Mais les chrétiens ne sauraient être surpris ; enfants de la lumière et du jour, ils veillent, ils fuient les œuvres de la nuit, ils attendent revêtus de foi, de charité, d’espérance (4-8).
La raison pour laquelle ils sont revêtus de ces armes spirituelles, c’est que Dieu les a destinés, non à la colère, mais au salut par Jésus qui est mort pour eux, afin que, morts ou vivants à sa venue, ils soient toujours avec lui ; ils peuvent donc s’exhorter et s’édifier les uns les autres (9-11).
Soit que l’apôtre eût appris que les chrétiens de Thessalonique se livraient à des recherches curieuses, à de stériles calculs sur l’époque de la venue de Christ, soit qu’il voulût simplement prévenir les fausses conséquences qu’ils aurait pu tirer de l’instruction qui précède (1 Thessaloniciens 4.13-18), il s’applique ici et surtout 2 Thessaloniciens 2.1-3, à donner à cette attente du retour de Jésus son vrai caractère religieux, moral, pratique et pour cela il ne fait guère que rappeler des paroles du Seigneur lui-même et en tirer de sérieux avertissements (comparer 1 Thessaloniciens 4.15, note).
Les temps indiquent l’intervalle qui peut nous séparer encore de la venue du Sauveur ; les époques signifient les moments précis, les circonstances de cette venue (comparer Actes 1.7) Les Thessaloniciens n’avaient pas besoin d’instructions sur ce point, elles ne pouvaient pas leur être données, même par l’apôtre et la raison en est verset 2.
Le jour du Seigneur, le jour de son retour pour le jugement du monde (1 Corinthiens 1.8 ; 1 Corinthiens 5.5 ; 2 Corinthiens 1.14 ; Philippiens 1.6-10 ; 2 Thessaloniciens 2.2) ; les Écritures insistent toujours sur l’incertitude absolue de ce jour (1 Thessaloniciens 4.15, note).
L’image qu’emploie ici l’apôtre est empruntée aux discours du Seigneur (Matthieu 24.43 ; Matthieu 24.44 ; Luc 12.39 ; Luc 12.40 ; comparez Apocalypse 3.3 ; Apocalypse 16.15) et l’on voit par ces paroles de Paul : vous savez vous-mêmes, que ces enseignements avaient été transmis aux chrétiens de Thessalonique.
Le Seigneur décrit aussi, par d’autres images, la sécurité fatale dans laquelle vit le monde au sujet de sa venue (Matthieu 24.37-39 ; Luc 17.26-30).
Une femme enceinte ignorant le moment précis des douleurs, mais de douleurs inévitables, qui peuvent la surprendre au milieu de la joie ou au sein du sommeil, cette image est d’une saisissante vérité.
Un Dieu qui nous avertit si souvent et de tant de manières que nous serons surpris, est bien loin de vouloir nous surprendre. C’est l’oubli de Dieu et notre propre incrédulité, qui causent une surprise si déplorable et qui est sans ressource.
Les ténèbres indiquent ici, selon le sens profond des Écritures, tout l’état intellectuel et moral de l’homme étranger à Dieu et irrégénéré, sa vie charnelle (Romains 13.12 ; Romains 13.13), ses errements, son aveuglement spirituel.
Au contraire, comme Dieu est la lumière, celui qui marche en Dieu sait où il est et où il va ; il ne bronche pas, il n’est point surpris (Jean 3.19 ; Jean 8.12 ; 1 Jean 1.6 ; 1 Jean 1.7).
Sur cette expression : fils de la lumière, du jour, voir Jean 12.36 ; Éphésiens 5.8.
Le jour qui a dissipé les ténèbres (Romains 13.12) est déjà l’aurore du jour de Christ dans le cœur des fidèles ; la lumière ne fait plus qu’y grandir jusqu’à sa perfection, qui sera atteinte quand Christ paraîtra. Ils ne peuvent donc plus être surpris, ni se livrer encore aux œuvres des ténèbres (verset 6 et suivants).
Toutes les œuvres des ténèbres méritent ce nom, au propre comme au figuré, parce que, de toutes manières, elles fuient le jour et la lumière.
Rien de tout cela ne convient plus aux « fils de la lumière », qui opposent la vigilance au sommeil et la sobriété à l’enivrement (verset 6).
Il ne suffit pas, pour éviter les œuvres des ténèbres, de veiller et d’être sobre ; il faut combattre, repousser tous les assauts du tentateur.
Et, à cet effet, le chrétien possède des armes qui lui sont propres. L’apôtre en fait ailleurs une énumération plus complète (Éphésiens 6.11-18, note). Ces armes, pour parler sans figure, sont la foi, l’amour, l’espérance, que l’apôtre trouvait avec bonheur chez ses frères de Thessalonique (voir 1 Thessaloniciens 1.3, note), et qu’il rappelle encore ici.
L’espérance ferme du salut (verset 8) se fonde sur le décret de la grâce de Dieu, qui nous a destinés, non à la colère, mais à l’acquisition du salut et sur la mort de Christ pour nous ; mais cette espérance, à son tour, doit, à la fois, sanctifier la vie et écarter toute appréhension et toute crainte à la pensée du retour de Christ.
L’apôtre emploie ici ces mots dans un sens tout différent de celui du verset 6. Il revient à l’idée qu’il a exprimée dans les mêmes termes à 1 Thessaloniciens 4.13-15.
Dormir, c’est l’image de la mort ; veiller, c’est l’image de la vie. Sa pensée est donc : que nous soyons encore trouvés vivants à la venue du Seigneur, ou que nous soyons parmi « ceux qui dorment » et qu’il ressuscitera, nous vivrons tous ensemble avec lui. Précieuse assurance (1 Thessaloniciens 4.17, note).
Ce mot exhortez-vous les uns les autres est le même que nous rendons (1 Thessaloniciens 4.18) par « consolez-vous les uns les autres », le terme original ayant les deux sens. Et il n’est pas sûr qu’ici l’apôtre ne pense pas de même à la consolation puissante que les chrétiens doivent se communiquer les uns aux autres par l’assurance qu’ils ont de vivre tous ensemble avec le Seigneur.
Quoi qu’il en soit, ils sont certainement appelés à s’exhorter, à se consoler mutuellement et ainsi à s’édifier l’un l’autre.
Édifier, c’est bâtir, rendre toujours plus ferme l’édifice de la foi, de l’espérance, de la charité (voir sur le sens de ce mot Romains 14.19, note). Comparez 1 Corinthiens 3.9 ; 1 Corinthiens 10.23 ; 1 Corinthiens 14.4 ; 1 Corinthiens 14.17.
Le devoir d’estimer et d’aimer ceux qui président et de conserver la paix (12, 13).
Exercer la charité envers les déréglés, envers les faibles, envers tous ; ne point rendre le mal pour le mal (14, 18).
La joie, la prière et l’action de grâce ; ne point éteindre l’Esprit ni mépriser les prophéties, mais examiner toutes choses et éviter toute espèce de mal (16-22).
Vœux : une sanctification entière ; prière pour l’apôtre ; lecture de l’épître ; la grâce (23-28).
Comparer 1 Corinthiens 16.16 note. On conçoit facilement combien il est indispensable que les ministres de la Parole de Dieu soient estimés et aimés, à cause de leur œuvre, œuvre excellente et sainte, qui ne peut avoir de succès qu’à cette condition. Mais, d’autre part, Paul plaide leur cause en rappelant les devoirs et les renoncements qui leur incombent, bien plus qu’il ne revendique pour eux des honneurs.
En général, l’expérience prouve que ceux qui travaillent, qui président dans le Seigneur, qui avertissent, sont considérés et aimés de leurs troupeaux. Les troupeaux toutefois peuvent faillir à leurs obligations, et, dans ce cas, l’exhortation de l’apôtre, ou plutôt son humble prière (verset 12), leur rappelle leur devoir.
Une variante porte : « entre eux », ou « avec eux », c’est-à-dire avec ceux qui président. Elle n’est pas fondée, mais cette exhortation générale à conserver la paix peut se lier à celle qui précède, la désunion, le trouble dans les troupeaux venant souvent d’un manque d’égards pour les pasteurs et pour leurs avertissements.
On voit que l’apôtre recommande à tous les membres de l’Église et non pas seulement à ses conducteurs de pratiquer cet amour fraternel, plein à la fois de fidélité et de tendre support.
Il faut de la sévérité pour arrêter les dérèglements qui viennent des esprits brouillons et inquiets ; de la douceur pour encourager ceux qui se laissent abattre par leurs fautes ou par leurs scrupules ; de l’application et de la charité pour souffrir et instruire ceux qui pèchent par défaut de lumière et d’instruction.
Voir sur cet exercice de la charité, qui est le devoir le plus important de la vie chrétienne, mais qui est difficile pour les croyants eux-mêmes, Romains 12.20 ; Romains 12.21, note.
Comment peut-on être toujours joyeux ? L’apôtre nous l’apprend ailleurs (Romains 12.12 ; Philippiens 2.17-18 ; Philippiens 4.4).
Toujours sous la croix et toujours dans la joie : c’est un paradoxe que l’Évangile nous enseigne et que la seule grâce de Jésus-Christ nous peut faire comprendre et pratiquer.
Tel est encore le moyen d’être toujours joyeux.
Par la prière l’âme s’élève au-dessus des choses visibles qui la troublent et l’attristent, se réfugie dans le sein de Dieu et jouit des biens éternels, source de toute joie (Romains 12.12 ; Éphésiens 6.18 ; Colossiens 4.2).
Prier sans cesse ne signifie pas seulement s’adonner fidèlement à la prière à certains moments qu’il faut savoir mettre à part pour cela, mais être toujours en communion avec Dieu, avoir le cœur dirigé vers lui, l’implorer en secret, ce qui est possible au sein de la vie la plus occupée (comparer Éphésiens 6.18 ; Colossiens 4.2).
Jamais le chrétien ne doit prier sans rendre grâces pour les bienfaits qu’il a reçus. Rien ne dispose mieux à la prière que cette reconnaissance du cœur. Celle-ci est la volonté de Dieu à notre égard et le moyen de lui être agréable (Éphésiens 5.20).
L’expression figurée dont se sert l’apôtre vient de ce qu’il considère l’Esprit de Dieu comme une flamme ou un feu susceptible de s’éteindre.
On peut l’entendre des mouvements du Saint-Esprit dans le cœur qui sont étouffés par l’influence de la chair ou du monde (comparer Éphésiens 4.30). Mais ainsi que le prouve le verset suivant, l’apôtre pense plutôt aux manifestations de l’Esprit de Dieu dans l’Église, aux dons, que Dieu distribue comme il le veut (1 Corinthiens 14).
On pouvait éteindre les dons de l’Esprit en n’en permettant pas l’expression et l’application au profit de tous. On éteint l’Esprit aujourd’hui encore par des institutions d’Église et de culte qui n’offrent aux membres vivants du troupeau aucun moyen de faire valoir ce qu’ils reçoivent pour l’édification commune ; on l’éteint par des formes invariables qui ne laissent aucune place aux manifestations infiniment variées du souffle divin ; on l’éteint surtout lorsqu’on lui trace, au moyen de certaines cérémonies réservées à une seule classe d’hommes, un canal par lequel seul il doit venir animer l’Église (Succession apostolique, intermédiaire obligé du prêtre ou du pasteur).
C’est une des principales causes de la décadence de notre Église, remarque Gerlach, que l’action des laïques, l’expression des dons qu’ils ont reçus de Dieu pour l’utilité de tous, n’a aucune sphère d’activité qui lui soit assignée dans le troupeau.
L’apôtre mentionne, comme exemple, l’un des dons de l’Esprit que l’on pouvait éteindre, le don de prophétie (Romains 12.6 ; 1 Corinthiens 12.10), l’un des plus excellents (1 Corinthiens 14.5), par lequel Dieu communiquait à l’Église de nouvelles lumières, des révélations (Il ne s’agit pas des prophéties écrites de l’Écriture, que nul n’était tenté de mépriser).
Il pouvait arriver que l’on traitât ce don avec trop peu d’estime, soit par un manque d’intelligence, soit parce que celui qui présidait les assemblées avait un soin exagéré de l’ordre, soit parce qu’il s’était élevé de faux prophètes qui discréditaient ce don chez d’autres (2 Thessaloniciens 2.2 ; 1 Jean 4.1).
Cette exhortation complète et modifie la précédente ; les chrétiens ne devaient point mépriser le don de prophétie, mais tout aussi peu recevoir sans examen tout homme qui prétendait à ce don et toute doctrine qu’il apportait. De là cette particule adversative (mais) omise à tort par le texte reçu.
De là aussi il ressort d’après le contexte, que ces mots : mais éprouvez toutes choses, ne doivent pas se prendre dans le sens universel qu’on leur donne ordinairement ; ils s’appliquent immédiatement au discernement des esprits (1 Corinthiens 12.10 ; 1 Jean 4.1).
Paul n’établit point la raison comme juge de la révélation ; mais, selon l’ordre de Dieu, les opérations et les dons de son Esprit sont divers, en sorte que si les uns ont mission de parler dans l’Église, les autres doivent « éprouver les esprits, afin de savoir s’ils viennent de Dieu ».
Et pour cela même il faut à ces derniers une mesure, une règle, qui n’est autre que la vérité de Dieu, sa Parole, l’enseignement apostolique, rendu vivant dans l’expérience par le Saint-Esprit. Ce double témoignage est nécessaire pour ne retenir que ce qui est bon et rejeter tout le reste.
Ce précepte complète aussi le précèdent sous cette forme négative. « Retenir ce qui est bon », c’est s’abstenir de toute espèce de mal, du mal sous quelque forme qu’il se présente.
Nos anciennes versions traduisent : « de toute apparence de mal », mais le mot employé par l’apôtre n’a pas ce sens.
À la suite de toutes ces exhortations qui supposent l’œuvre de l’homme travaillant à sa propre sanctification, Paul tourne sa pensée vers l’œuvre de Dieu ; il élève son cœur vers le Dieu de la paix, source de toute paix, Celui qui la donne à ses enfants ; il lui demande d’accomplir lui-même tous ces préceptes, de réaliser tous ces traits de la vie chrétienne dans les âmes de ses lecteurs.
Bien plus, il promet, au nom du Dieu fidèle, qu’il en sera ainsi (verset 24). Tous les commandements de Dieu, en effet, toutes les expressions de sa sainte volonté sont en même temps des promesses de sa part ; car « il donne ce qu’il ordonne » (comparer Philippiens 2.12 ; Philippiens 2.13).
La sanctification que l’apôtre souhaite à ses lecteurs embrasse les trois parties qui composent l’homme entier : l’esprit, l’âme et le corps (voir sur ces termes 1 Corinthiens 2.14, note et 1 Corinthiens 15.45, note).
L’esprit est sanctifié, conservé irrépréhensible, quand il est pénétré et conduit par l’Esprit de Dieu, qui y fait régner la lumière et la vie divines ; l’âme est sanctifiée quand toutes les impressions, les affections, les désirs dont elle est le siège sont sous la domination de l’esprit, sanctifié lui-même et non sous l’empire de la chair et du monde. Le corps est sanctifié quand ses appétits et ses besoins sont élevés et purifiés par l’influence respective de l’âme et de l’esprit et quand ses membres et toutes ses forces servent d’instruments à l’accomplissement de la volonté de Dieu.
Dans cette hiérarchie, l’esprit doit régner sur l’âme et l’âme sur le corps.
Il pourrait sembler inutile d’insister ainsi sur la sanctification de chaque partie de l’être humain, attendu que, si l’esprit est sanctifié, l’âme et le corps le seront aussi. Le péché, en effet, ne consiste-t-il pas en ce que l’esprit, séparé de la communion avec Dieu pour qui il était créé, est tombé sous la domination de la chair, d’où est résulté tout le désordre moral que nous observons dans la nature humaine ?
Cela est vrai et toutefois l’Écriture insiste sur la sanctification de l’âme et du corps (Romains 6.12-19 ; Romains 12.1 ; 2 Corinthiens 7.1), afin de prévenir l’erreur funeste qui a porté tant d’hommes à croire qu’ils pouvaient servir Dieu de leur esprit, tandis qu’ils n’attachaient aucune importance à ce que les affections de l’âme fussent bien réglées, ni, surtout, à ce que les actions du corps fussent sous la discipline de l’esprit.
L’homme est un dans ses facultés et ses forces diverses ; il ne peut être vraiment régénéré et dans une communion réelle avec Dieu, que lorsque son être entier est devenu un temple du Saint-Esprit.
Dans ce passage encore, l’apôtre dirige la pensée du fidèle vers la venue de Jésus-Christ, afin qu’il trouve en elle un puissant motif d’avancer dans la sanctification. Être trouvé irrépréhensible, non seulement aux yeux des hommes (1 Corinthiens 4.3-5), mais devant Celui qui sonde les cœurs (Romains 9.1 note), tel est le but constant de tous les efforts du chrétien.
Celui qui vous appelle ne signifie pas seulement Celui qui vous invite ou qui vous fait connaître, par l’Évangile, le chemin du salut ; car ce mot appel désigne toujours une action intérieure de la grâce qui rend efficace cette vocation (voir Romains 1.6, note).
Or cette action divine, dont le croyant a déjà éprouvé la réalité dans sa propre expérience, est pour lui le plus puissant témoignage que Dieu continuera jusqu’à la fin son œuvre en lui. L’apôtre en trouve surtout le garant dans une des perfections de Dieu lui-même : il est fidèle, immuable dans les desseins de sa grâce, dans son amour éternel ; il le fera (verset 24 ; comparez 1 Corinthiens 1.7-9 ; Philippiens 1.6).
Comparer : Éphésiens 6.18.
Voir Romains 16.16, note ; 1 Corinthiens 16.20 ; 2 Corinthiens 13.12.
Il était d’usage en Orient que des amis se saluassent par un baiser ; de là le baiser fraternel des chrétiens, un saint baiser, ou « baiser de charité » (1 Pierre 5.14).
On pourrait voir dans ces paroles une simple recommandation de l’apôtre que sa lettre soit lue à tous les membres de l’Église, qu’aucun ne manque quand il en sera fait lecture, ou qu’elle soit communiquée à ceux qui seraient absents.
Telle est l’opinion de beaucoup d’interprètes. Mais alors, pourquoi cette solennelle adjuration par le Seigneur ? Il faut, avec Calvin, chercher un autre motif de ces paroles.
Il craignait, ou que des hommes mal intentionnés et envieux ne supprimassent sa lettre, ou que d’autres, par une fausse sagesse et une prudence charnelle, ne la communiquassent qu’à un petit nombre. Car il y a toujours de ces gens qui nient que les choses qu’ils reconnaissent eux-mêmes comme excellentes soient utiles au vulgaire. Ainsi l’Esprit de Dieu veut que ce qu’il a produit dans cette lettre, par le ministère de Paul, soit publié au sein de toute l’Église. D’où il paraît qu’ils sont plus endurcis que les démons, ceux qui, aujourd’hui, interdisent au peuple la lecture des épîtres de saint Paul, puisqu’ils ne sont point émus d’une si sévère adjuration
Comparer 1 Corinthiens 16.23 ; Philippiens 4.23.
À quoi doivent aboutir les instructions, sinon à nous faire désirer la grâce pour les pratiquer ?