Verset à verset Double colonne
1 Et voici ceux qui vinrent vers David à Tsiklag, lorsqu’il fuyait encore la présence de Saül, fils de Kis ; ils étaient au nombre des vaillants hommes qui l’aidaient à la guerre ;Tsiklag. Cette ville avait été donnée à David par Akis, roi de Gath (1 Samuel 27.6). David y resta seize mois, jusqu’à la mort de Saül.
Lorsqu’il fuyait, littéralement : lorsqu’il était encore retenu loin de la face de Saül.
De la main droite et de la main gauche. L’habileté des Benjamites comme archers et frondeurs se servant, de la main gauche est relevée Juges 20.16. Ici ils sont aussi habiles d’une main que de l’autre.
D’entre les frères de Saül, c’est-à-dire membres de la même tribu et cependant partisans de David.
Le chef… de cette troupe.
Guibéa : Guibéa de Saul, en Benjamin (Josué 18.28).
Anathoth, ville sacerdotale (Josué 21.18).
Chef des trente : 1 Chroniques 11.11 mentionne un autre chef des trente ; Jismaïa peut avoir occupé ce poste avant Jasobéam.
Huédéra : dans la plaine de Juda (Josué 15.36) ; Jozabad était peut-être néanmoins un Benjamite.
Haruph. Les Massorètes lisent Hariph ; comparez Néhémie 7.24, où il est aussi question d’une famille voisine de Gabaon.
Korachites : ou bien des descendants du Judéen Korach (1 Chroniques 2.43), ou plus probablement des Lévites demeurant en Benjamin.
Guédor était en Juda (1 Chroniques 4.4). Voir notre remarque verset 4 à Guédéra.
Le lieu fort du désert ; il s’agit du désert de Juda, dans les gorges inaccessibles duquel David séjourna avant de se rendre chez les Philistin (1 Samuel 23.14 ; 1 Samuel 24.1 ; 1 Samuel 24.23). Le fait, ici mentionné serait donc antérieur à celui des versets 1 à 7.
Comparez Ésaïe 30.17 ; Lévitique 26.8.
À la fonte des neiges le passage du Jourdain n’est pas sans danger. Ces gens, habitant sur la rive orientale du Jourdain, ont-ils traversé le fleuve pour rejoindre David, ou bien l’auteur fait-il allusion à un autre de leurs exploits ? C’est ce qu’on ne saurait dire.
Des vallées : vallées latérales qui débouchent sur le Jourdain.
Et l’esprit revêtit : littéralement, un esprit. Même expression que pour Gédéon (Juges 6.34).
Amasaï, probablement le même que le cousin de David, Amasa, mentionné 1 Chroniques 2.17 ; 2 Samuel 17.25 ; 2 Samuel 19.13 et suivants. Plusieurs identifient Amasaï avec Abisaï qui, d’après 1 Chroniques 11.20, était chef des trois, tandis qu’Amasaï manque dans cette liste.
La troupe de David se recrutait parmi les mécontents de toute sorte ; comparez 1 Samuel 22.2.
Ils ne leur furent pas en aide. L’auteur constate avec satisfaction que David n’alla pas jusqu’à combattre avec les Philistins contre son peuple.
Au prix de nos têtes. Comparez 1 Samuel 29.4.
Les bandes. Il s’agit des Amalékites (1 Samuel 30.1-2).
Des hommes vaillants, ne se rapporte pas seulement aux sept hommes de Manassé du verset 20, mais aux Benjamites, Judéens et Gadites de versets 1 à 18. De la sorte on comprend mieux le car du verset 22.
Camp de Dieu (Genèse 32.2) : un camp nombreux, puissant.
Le dénombrement des troupes d’hommes armés. Le sens de troupe ou corps, pour un mot qui signifie ordinairement chef, tête, doit être adopté ici comme dans Juges 7.16 ; Juges 7.20 et 1 Samuel 11.11, si l’on veut que le titre corresponde avec la liste qui suit et qui ne mentionne des chefs que pour les Tsadokides, Issacar et Nephthali.
Qui se rendirent auprès de David. Comparez 1 Chroniques 11.1-3 ; 1 Chroniques 11.10.
Selon l’ordre de l’Éternel. Comparez 1 Chroniques 10.14.
Jéhojada, prince de la maison d’Aaron : non pas souverain sacrificateur, car le souverain sacrificateur était alors Abiathar, mais chef des guerriers de la famille d’Aaron. Ce Jéhojada est peut-être le père de Bénaïa (1 Chroniques 11.22).
Et Tsadok. On a contesté l’historicité de cette notice, parce que d’après 1 Samuel 22.20-23, Abiathar, chef de la famille rivale, fut le premier à tenir pour David. Mais 2 Samuel 8.17 prouve que Tsadok, qui exerça la sacrificature à côté d’Abiathar, se rattacha aussi de bonne heure à David. On a également prétendu que les vingt-deux chefs de notre verset correspondent aux chefs des vingt-deux familles sacerdotales d’après l’exil (Néhémie 12.1-7). Mais ce chiffre de 22 n’est point constant. 1 Chroniques 24.7-18 compte 24 de ces chefs et Néhémie 12.12-21 en compte 20.
Ayant l’intelligence des temps. Nous ne savons comment les gens d’Issacar avaient acquis cette réputation ; ici ils firent preuve d’intelligence en Étant des premiers à discerner que David avait l’avenir pour lui (Ecclésiaste 3.1 et suivants).
Tout le reste d’Israël : sauf les Benjamites partisans de Saül mentionnés verset 29.
Leurs frères ; avant tout les partisans que David avait comptés jusqu’alors en Juda. Dans l’Énumération versets 23 à 40 l’auteur va du sud au nord et termine par les deux et demie tribus transjordaniennes. Le nombre total des guerriers s’élève à 339 000, Issacar non compris ; celui des chefs à 1 222. Ces nombres peuvent paraître exagérés ; cependant, d’après 2 Samuel 24.9, il y avait à la fin du règne de David en Israël 800 000 combattants et en Juda 580 000.
La proportion des contingents des diverses tribus, relativement petite pour Lévi, Juda, Benjamin, Siméon, Éphraïm et grandes pour les autres, est difficile à expliquer. Peut-être Lévi et Benjamin n’étaient-ils représentés qu’en partie ; Juda, depuis longtemps dévoué à David, pouvait se contenter d’une députation peu nombreuse. Les autres nombres sont peut-être en corrélation avec la part plus ou moins grande que les diverses tribus avaient prise aux récentes guerres. En tout cas la disproportion qui existe entre ces nombres n’est pas de nature à favoriser l’opinion qui voit dans notre liste une fiction.