Verset à verset Double colonne
1 Fils d’Issacar : Thola et Pua, Jaschib et Schimron ; quatre.Comparez Genèse 46.13 et Nombres 26.23 qui offrent quelques variantes.
Les fils de Thola, comme plus loin les descendants d’Uzzi (verset 3), ne sont nommés nulle part ailleurs.
Chefs de leurs maisons patriarcales, de Thola : les maisons de leurs pères composaient ensemble la maison de Thola, leur ancêtre commun à tous.
Au temps de David. Voir le recensement fait sous David (2 Samuel 24.5-9 ; 1 Chroniques 21.1-5).
Les 36 000 hommes de guerre qui descendent d’Uzzi, fils de Thola, doivent être comptés à côté des 22 600 du verset 2, mais les deux chiffres sont compris dans les 87000 du verset 5.
Les cinq chefs qui descendent d’Uzzi sont Jizrachia et ses quatre fils.
Le fait que dans notre verset un descendant de Thola est compté à part, après avoir été mentionné avec les autres, verset 2, puis qu’un père figure à côté de ses fils comme chef de maison patriarcale, prouve que nous avons ici, comme ailleurs, moins de réelles généalogies qu’un exposé de la composition d’une tribu à un moment donné.
Notre verset 4 semble indiquer qu’au temps de David chaque clan avait à fournir pour l’armée un certain nombre d’hommes.
Comparez Genèse 46.21, qui nomme dix fils de Benjamin et Nombres 26.38, qui en nomme cinq.
Béker est nommé également Genèse 46.21. Jédiaël ne figure que dans notre passage. Béla se trouve dans les trois registres.
Les trois fils de Benjamin désignent les trois grandes divisions de la tribu, qui Étaient probablement aussi les divisions de l’armée benjamite.
Nombres 26.40 et 1 Chroniques 8.3 nomment autrement les fils de Béla. Ces différences, comme d’autres, s’expliquent par la raison indiquée plus haut verset 3.
Remarquez parmi ces fils de Béker les deux noms d’Anathoth et d’Alémeth, qui désignent 1 Chroniques 6.60 des villes lévitiques.
Ehud est le nom d’un juge (Juges 3.15), mais il peut s’agir ici d’un tout autre personnage.
Kénaana rappelle le nom de Canaan ; peut-être la tribu de Benjamin avait-elle à un moment donné admis dans son sein des Cananéens.
Tharsis. Nom d’une pierre précieuse venant probablement d’Espagne (Ézéchiel 1.16 et Exode 28.20, note). Ici, nom propre.
Ahisahar : Mon frère est l’aurore.
Le nombre des Benjamites en État de porter les armes s’élevait donc à 59434, contre 45600 dans Nombres 26.41 et 35400 dans Nombres 1.37.
Schuppim et Huppim doivent encore être rangés parmi les Benjamites. Voir verset 15 et Genèse 46.21, ainsi que Nombres 26.39 où les Suphamites et les Huphamites, familles de Benjamin, semblent bien correspondre à Schuppim et Huppim de notre verset. Comparez 1 Chroniques 8.5. Nous aurions donc ici des descendants de Benjamin, ajoutés aux précédents comme appendice.
Huschim. Nous ne pouvons rattacher ce nom à Benjamin, comme les précédents, car dans Genèse 46.23 c’est le nom de l’unique fils de Dan ; en outre dans Nombres 26.42 il paraît sous la forme de Sucham entre les fils de Benjamin et ceux de Nephthali et les Danites suivent également les Benjamites. Huschim figure donc ici comme descendant de Dan. C’est ce que confirme le verset 13, qui se termine par les mots : fils (au pluriel) de Bilha (Comparez Genèse 30.4-8).
Fils d’un autre, en hébreu acher, dont quelques-uns font un nom propre. D’après nous cet autre serait Dan. Mais pourquoi ne pas le nommer ? Par scrupule, parce que Dan avait fondé un culte schismatique au nord du pays (Juges 18.30) ? Voir un scrupule analogue Juges 18.30, note. Mais Dan est nommé 1 Chroniques 2.2 et 1 Chroniques 12.35. Le plus simple est donc d’admettre dans notre verset 12, comme dans 1 Chroniques 6.61 ; 1 Chroniques 6.69, une corruption du texte à laquelle on a cherché à remédier en indiquant que Huschim en tout cas n’était pas un fils de Benjamin.
Descendants de Nephthali. Comparez Genèse 46.24 et Nombres 26.48-49.
Fils de Bilha (au pluriel) : Dan et Nephthali. Voir le verset 12.
Ce morceau doit indiquer les Manassites situés à l’ouest du Jourdain, puisque 1 Chroniques 5.23-26 indique les Manassites orientaux. Nous n’en retrouvons pas moins ici des noms qui nous rappellent le pays transjordanien, ainsi Makir, Galaad, Asriel : une preuve que les Manassites, quoique séparés, Étaient Étroitement unis les uns aux autres.
Nos versets contiennent du reste des obscurités qu’il n’est guère possible de faire disparaître qu’en modifiant le texte, probablement corrompu.
Asriel est un arrière-petit-fils de Manassé par Makir et Galaad. Voir Nombres 26.29-31. Il est donc un peu Étrange qu’il soit désigné comme fils de la concubine syrienne de Manassé et mentionné avant son grand-père Makir. Ce nom d’Asriel doit être retranché du texte. Un copiste aura Écrit deux fois les lettres qui suivent dans le texte hébreu et les Massorètes les ont ponctuées à tort de manière à former ce nom. Il faut donc lire : Fils de Manassé qu’enfanta sa concubine syrienne : elle enfanta Makir, père de Galaad.
Ce verset est incompréhensible. Comment la femme de Makir pouvait-elle être à la fois de la famille de Huppim et de celle de Schuppim ? Pourquoi n’est-elle pas nommée, tandis que le texte donne le nom de Maaca, sa sœur ? Pourquoi cette Maaca est-elle ici sœur de Makir au lieu de Hammoléketh, verset 18 ? Enfin de qui Tsélophcad est-il le second fils ?
Pour commencer par cette dernière difficulté, Tsélophcad était d’après Nombres 26.33 un arrière-petit-fils de Makir par Galaad et Hépher. Il est probablement envisagé ici comme fils (descendant) de Manassé au même titre que Makir, parce qu’il a joué un grand rôle dans l’histoire de sa tribu à cause de ses filles (Nombres 27.1-11 ; Josué 17.1-6). À ce point de vue il peut figurer comme frère de Makir. Pour le commencement du verset, on peut envisager Huppim et Schuppim comme la désignation d’une seule et même peuplade, ou bien supprimer ces deux noms, comme une erreur de copiste et traduire : Makir prit une femme appelée Maaca et le nom de sa sœur, à lui, Makir, était Hammoléketh. Ainsi la femme de Makir serait nommée.
Comme nous ne retrouvons pas ici les descendants habituels de Makir (comparez Nombres 26.29-30 ; Josué 17.1 et suivants) il faut supposer que notre verset indiquait primitivement une lignée secondaire des descendants de Makir. Les noms de Pérès, Sérès, Ulam et Rékem ne se trouvent qu’ici dans l’Ancien Testament.
Un certain Bédan est nommé 1 Samuel 12.11 parmi les Juges dans le texte hébreu actuel.
Comme il s’agit au verset 16 de descendants de Makir autres que Galaad, le texte de notre verset semble inexact. On a proposé de lire : Ce sont là les fils de Makir, père de Galaad, fils de Manassé. Père de Galaad est l’Épithète constante de Makir (comparez 1 Chroniques 2.21 ; Josué 17.1). On ne peut garder le texte de notre verset qu’en supposant que plusieurs noms ont été omis entre les versets 16 et 17 ou bien verset 15, comme nous l’avons dit plus haut.
Hammoléketh : sans doute la sœur de Makir ; voir la correction proposée pour verset 15.
Abiézer est nommé parmi les descendants de Manassé Josué 17.2 et, sous la forme Iézer, Nombres 26.30 parmi les fils de Galaad. C’est de la famille d’Abiézer que sortait Gédéon (Juges 6.11).
Machla est Nombres 26.33 ; Nombres 27.1 ; Josué 17.3 une fille de Tsélophcad.
Sémida n’est rattaché dans notre texte à personne ; d’après Nombres 26.32 il était fils de Galaad. Comparez Josué 17.2.
Parmi ses fils, Achian et Aniam ne sont nommés nulle part ailleurs. Sichem est Nombres 26.31 un fils de Galaad et Likhi est probablement le méme que Hélek, autre fils de Galaad, Nombres 26.30.
Nos versets nomment quatre fils d’Éphraïm : Suthélach, nommé également Nombres 26.35, Ezer et Eléad, qui périrent dans l’expédition contre Gath et Béria que Dieu lui donna pour les remplacer.
La lignée de Suthélach est poursuivie jusqu’à la septième génération.
Béria est peut-être le même que celui qui est nommé verset 13 parmi les chefs de Benjamin. Jeu de mots ; Béria signifie : dans le malheur.
La notice historique contenue dans nos versets ne doit sans doute pas être prise au pied de la lettre. Car, comme Éphraïm est né en Égypte, l’expédition de ses fils Ezer et Eléad contre Gath ne pourrait avoir eu lieu que de ce pays-là et le verbe ils Étaient descendus (verset 21) ne convient pourtant qu’à une expédition partie des montagnes d’Éphraïm. Par Ezer et Eléad il faut donc entendre non des individus, mais des familles, des clans qui furent détruits dans une expédition malheureuse.
Éphraïm n’est pas non plus le fils de Joseph, ancêtre de la tribu, mais la tribu elle-même qui pleure ses membres perdus et qui est consolée par les autres tribus. Il se peut que nous ayons ici le souvenir d’un fait particulier, la naissance en ces temps-là d’un homme qui vengea ses frères. 1 Chroniques 8.13 parle d’un Béria qui vengea la défaite subie par les Éphraïmites ; il serait présenté comme ayant pris la place laissée vide par Ezer et Eléad.
En tout cas cette expédition malheureuse de deux familles Éphraïmites dut avoir lieu très tôt, car les habitants de Gath qui les détruisirent ne furent pas les Philistins, venus d’ailleurs dans ce pays (Deutéronome 2.23), mais les habitants autochtones, les habitants nés dans le pays, c’est-à-dire probablement des Avviens, d’après Deutéronome 2.23.
Après la notice historique, versets 21 à 23, empruntée sans doute à une source particulière, l’auteur revient à la généalogie d’Éphraïm. Donc Schééra est fille non pas de Béria, mais d’Éphraïm. Ce nom désigne aussi sans doute une famille plutôt qu’une seule personne. Pourquoi cette famille est-elle présentée comme une fille plutôt que comme un fils d’Éphraïm ? Nous ne pouvons le dire, les circonstances auxquelles l’auteur fait ainsi allusion nous Étant absolument inconnues.
Beth-Horon : comparez Josué 10.10 ; Josué 16.3 ; Josué 16.5.
Uzzen-Schééra est une localité inconnue : sans doute située non loin de Beth-Horon.
Ancêtres de Josué, indiqués ici à cause de l’importance historique du successeur de Moïse.
Le mot son fils manquant après Réseph, ce dernier est sans doute un frère de Réphach. Thélach est le fils de Réphach, qui est le principal des deux frères.
Thahan. Comparez Nombres 26.35.
Ammihud et Elisama Étaient contemporains de Moïse (Nombres 1.10 ; Nombres 7.48 ; Nombres 10.22) : ils ne sont jamais dans le Pentateuque et le livre de Josué indiqués comme ancêtres de Nun, le père de Josué.
Possessions des Éphraïmites et des Manassites occidentaux : voir Josué 17.16-17). Dans nos versets Béthel indique la frontière sud, Naaran (Naarath, Josué 16.7) le sud-est, Guézer le sud-ouest (Comparez Josué 10.33). Donc Sichem et Gaza ne peuvent désigner que le nord. De là résulte que Gaza n’est pas la ville bien connue du pays des Philistins. Il faut lire probablement Gajja (Ajja), d’après les meilleurs manuscrits, mais la position de cette ville nous est inconnue.
Voir Josué 17.11 ; les villes de notre verset indiquent la frontière nord de Manassé. La frontière sud de Manassé est la frontière nord d’Éphraïm : voir Josué 17.7 et suivants.
Comparez Genèse 46.17 ; Nombres 26.44-47. Dans les Nombres Jischva est omis.
Les deux fils de Béria sont également nommés dans les passages cités ci-dessus. En revanche Birzavith (peut-être Birzaïth, fontaine de l’olivier) ne se trouve mentionné qu’ici.
Japhlet ne peut être identifié avec les Japhlétites de Josué 16.9, qui demeuraient beaucoup plus au sud.
Schamer : le Schomer de verset 32.
Hélem, son frère, est sans doute le même que Hotham, verset 32.
Jéther est le Jithran de verset 37.
Ulla n’est pas nommé précédemment et il n’y a aucun nom avec lequel on puisse l’identifier. Cependant il est mentionné comme quelqu’un qui a déjà été cité auparavant.
Ici, comme dans tout notre chapitre, le registre généalogique indique seulement les hommes aptes au service militaire. Dans d’autres cas, il contient tous les habitants d’un village (y compris femmes et enfants, 2 Chroniques 31.18).