Verset à verset Double colonne
Comparez chapitre 24 de 2 Chroniques.
Dans le texte hébreu la fin de ce verset forme le verset second.
De Béerséba. Elle était donc Israélite. En général les rois de Juda dont il y a du bien à dire, ont eu des mères indigènes, tandis que Roboam, par exemple, sous lequel a eu lieu le schisme, avait une mère ammonite (1 Rois 14.21) et qu’Achazia, sous lequel la famille de David faillit s’éteindre, était fils d’une fille d’Achab (2 Rois 8.18 ; 2 Rois 8.26).
Enfant comme il l’était, il était naturellement sous l’influence du grand sacrificateur, son oncle, beaucoup plus âgé que lui et qui mourut à l’âge de 130 ans.
On peut traduire aussi : Toute sa vie, parce que… Mais ce sens serait en contradiction avec ce qui suit et 2 Chroniques 24.2 confirme notre sens.
Le temple n’avait pas été réparé pendant les règnes précédents et il est même dit qu’Athalie et ses fils l’avaient dévasté et avaient consacré à Baal les offrandes destinées au temple (2 Chroniques 24.7). D’après le sens de notre verset qui nous paraît le plus naturel, l’argent consacré provient de trois sources :
De ses connaissances. Chacun d’eux devait stimuler ses amis et connaissances (2 Chroniques 24.5).
Comme, au bout de bien des années (depuis l’ordre donné verset 5), les réparations n’avaient pas eu lieu, probablement parce que tout l’argent perçu par les moyens précédents avait été dépensé pour les besoins ordinaires du culte, Joas propose aux sacrificateurs de changer de méthode. Ce sera lui-même qui, par le moyen qui va être indiqué, percevra les dons volontaires et les emploiera à faire faire ces réparations. Il n’y avait dans cette mesure aucune défiance à l’égard de la fidélité des sacrificateurs, comme le prouvent les versets 9 à 11. Mais l’emploi de cet argent pour les réparations était plus sûrement garanti ; et de plus le roi espérait sans doute que les dons volontaires s’accroîtraient par cette manière de faire.
Le secrétaire et le grand sacrificateur remettaient l’argent entre les mains de ceux qui dirigeaient les différentes réparations et ceux-ci payaient les ouvriers.
Dans les premiers temps les réparations absorbèrent la totalité de l’argent reçu. Mais, plus tard, lorsque les réparations eurent été faites, on l’employa aussi à renouveler le mobilier sacré (2 Chroniques 24.14).
Voir Nombres 5.10 et Lévitique 5.16. Cet argent-là leur revenait d’après la loi.
Après avoir conquis toute la contrée à l’est du Jourdain, Hazaël avait voulu étendre son pouvoir sur tout le reste du pays d’Israël. Il avait commencé par le royaume du nord, qu’il avait soumis (2 Rois 13.2-7) ; et maintenant il désirait en faire autant avec le royaume de Juda. Pour cela, il fit le tour par la plaine maritime, en descendant jusqu’à Gath l’une des cinq villes des Philistins, d’où il comptait remonter vers Jérusalem.
Si l’on place cette expédition de Hazaël avant l’achèvement des réparations du temple, on comprend ce qui est dit au verset 13 des ustensiles du temple qu’il aurait fallu racheter : ils avaient été employés à payer le roi de Syrie pour le détourner du siège de Jérusalem. Que si cette guerre n’eut lieu qu’après les réparations, il s’agit des ustensiles qui avaient été achetés une fois cet ouvrage terminé.
Cette conjuration et cet assassinat de Joas ne sont point expliqués dans notre livre. Le récit des Chroniques jette quelque jour sur ces faits. Joas ayant, par condescendance pour les penchants d’une partie des chefs de Juda, rétabli le culte idolâtre dans son royaume après la mort de Jéhojada (2 Chroniques 24.18), le fils de celui-ci, Zacharie, lui adressa une sévère remontrance ; sur quoi Joas le fit lapider (verset 22). Comparez Matthieu 23.35. Mais le châtiment de Dieu ne se fit pas attendre : ce fut l’arrivée de Hazaël. L’armée envoyée contre lui fut complètement battue par une troupe de Syriens bien inférieure en nombre (versets 23 et 24) et Jérusalem allait être investie, quand Joas détourna Hazaël par la grosse somme d’argent qu’il lui envoya. Toutes ces circonstances déconsidérèrent complètement le roi, et, une grave maladie l’ayant frappé, deux de ses serviteurs, fils de deux femmes étrangères, firent une conspiration contre lui et le tuèrent.
Millo. Sur Millo, voir 2 Samuel 5.9, note. C’était là citadelle de Jérusalem. Le roi s’y était retiré par crainte des Syriens.
À la descente de Silla, littéralement : qui descend Silla. On ignore ce que signifie ce mot Silla qui ne se retrouve nulle part ; comme il est voisin de mesilla qui signifie route, on peut supposer qu’il désigne la route qui descendait de Millo dans le Tyropéon, le long du pied de la terrasse du temple. On donne beaucoup d’autres explications.