Verset à verset Double colonne
1 Et voici les chefs des maisons patriarcales et le dénombrement de ceux qui montèrent avec moi de Babylone, sous le règne du roi Artaxerxès.Et voici les chefs… littéralement : Et ceux-ci sont les chefs de leurs pères et leur inscription, ceux qui montèrent avec moi…
Chefs de leurs pères est une expression abrégée pour : chefs de la maison de leurs pères (1 Chroniques 5.24). Quant au mot de dénombrement ou d’inscription, il indique que dans le catalogue suivant nous n’aurons pas les noms des chefs des familles seulement, mais aussi ceux de la race à laquelle ils appartiennent ; par exemple : Guersom, d’entre les fils de Phinées.
Sacrificateurs et descendants de David. Guersom et Daniel étaient deux chefs de familles sacerdotales descendant, le premier de Phinées, le petit-fils d’Aaron par Eléazar, le second d’Ithamar, le plus jeune fils d’Aaron. Ce ne sont pas les seuls sacrificateurs qui soient revenus avec Esdras ; d’après le verset 24 il y en avait en tout cas plus de douze. Nous ignorons pourquoi leur nombre, non plus que celui des descendants de David, n’est pas indiqué, puisque, à partir du verset 3, nous trouverons régulièrement donné celui des chefs de familles laïques qui ont accompagné Esdras.
Hattusch figure aussi dans 1 Chroniques 3.22 au nombre des descendants de David ; c’est en cette qualité qu’il n’est pas cité parmi les autres familles non sacerdotales.
Des fils de Sécania. Ces mots ont été à tort rattachés au verset 3, car d’après 1 Chroniques 3.22, Hattusch était fils de David par la branche de Sécania. D’ailleurs dans toute la suite, jusqu’au verset 14, nulle part ne se présente une double indication comme celle que nous aurions ici : Des fils de… des fils de…
Ce verset commence donc par les mots Des fils de Paréos. À partir d’ici nous avons douze noms de chefs de familles laïques jusqu’au verset 14. De ces 12 noms, 9 figurent déjà dans Esdras 2.2-35 et Néhémie 7.6-65, parmi les exilés qui revinrent avec Zorobabel, à savoir Paréos, Pahath-Moab, Adin, Elam, Séphatia, Bébaï, Azgad, Adonikam et Bigvaï. Mais, de nos 12 noms, il y en a deux (nous trouverons le troisième au verset 9), à savoir Sécania et Sélomith, qui ne s’y rencontrent pas, d’où l’on est tenté de conclure qu’aucun des descendants de Sécania et de Sélomith n’était revenu à Jérusalem avec Zorobabel. Mais, si nous examinons notre texte de plus près, nous arriverons à la conviction qu’aux versets 5 et 10 il manque un nom avant Sécania et de même un nom avant Sélomith. D’après le troisième livre (apocryphe) d’Esdras, 8.35, 8.39, ces 2 noms seraient Zattha et Bani, qui se trouvent également dans notre livre, Esdras 2.8 ; Esdras 2.10.
Joab est le troisième nom qui ne figure pas dans notre chapitre 2 et Néhémie chapitre 7. Ces fils de Joab sont probablement les mêmes que Esdras 2.6 range parmi les fils de Pahath-Moab. La famille de Pahath-Moab se sera probablement scindée en deux branches, celle de Pahath-Moab et celle de Joab.
Il résulterait de ce que nous venons de dire sur les fils de Sécania, de Sélomith et de Joab que, en fin de compte, toutes les familles représentées parmi les compagnons d’Esdras l’avaient déjà été lors du premier retour, sous Zorobabel.
Les derniers : le reste de cette famille, dont 666 représentants étaient déjà revenus avec Zorobabel (Esdras 2.13). Ces retardataires ne formaient pas une famille régulière ayant un seul chef ; trois noms sont indiqués ici.
Le nombre total des Israélites de ces douze familles qui retournèrent, dans leur patrie avec Esdras, est de 1496, sans compter les fils de David et les sacrificateurs, dont le nombre n’est pas indiqué.
Relation du voyage d’Esdras et de ses compagnons et d’abord, versets 15 à 30, rassemblement et derniers incidents et préparatifs avant le départ.
Près du fleuve qui coule vers Ahava. Au verset 21 le fleuve lui-même s’appelle Ahava et au verset 31 il est parlé du fleuve d’Ahava. Il semble que ce soit là le nom à la fois d’un fleuve et d’une ville. Cette ville ne devait pas être fort éloignée de la capitale, car Esdras, qui avait quitté Babylone le premier du premier mois (Esdras 7.9), en part le 12 (verset 31), après y avoir campé trois jours (verset 15) et y avoir organisé un jeûne (verset 21). À environ 120 km au nord-ouest de Babylone on signale une ville et un affluent de l’Euphrate du nom de Ihi, chez les Grecs Aei, que l’on suppose être notre Ahava.
Dans Esdras 2.40 déjà les Lévites étaient bien peu nombreux.
Ces noms reparaissent pour la plupart dans la liste des hommes qui avaient pris des femmes étrangères (chapitre 10), mais, comme ce sont des noms très ordinaires, on ne peut pas sûrement conclure à leur identité.
Chefs : désignation générale qui ne tranche pas la question de savoir si c’étaient des sacrificateurs ou des laïques.
Hommes intelligents. Nous rendons ainsi le mot mevinim, qui désigne ordinairement des Lévites, en tant que capables d’instruire le peuple dans les choses de la religion (Néhémie 8.7 ; Néhémie 8.9), ou bien en tant qu’habiles musiciens (2 Chroniques 34.12). Mais ici il n’y avait justement pas de Lévites et nous devons songer à des sacrificateurs ou à des laïques qui par leur intelligence avaient acquis la confiance générale.
Chef dans la localité de Casiphéia, probablement chef des Juifs, qui vivaient en ce lieu. Casiphéia, inconnue ; ne peut être cherchée sur la mer Caspienne, beaucoup trop éloignée. Qu’était ce Iddo et en vertu de quoi Esdras lui suppose-t-il une si grande influence sur les Lévites ? Nous l’ignorons ; on a supposé que c’était le directeur d’une espèce d’école normale où se formaient les jeunes Lévites et les Néthiniens.
Je mis dans leur bouche : je leur dis exactement ce qu’ils avaient à répéter à Iddo (2 Samuel 14.3 ; 2 Samuel 14.19).
À Iddo son frère et à les Néthuniens. Le texte : À Iddo son frère les Néthuniens, ne présente aucun sens. Nous avons ajouté et à. Plusieurs changent son frère en ses frères, dans le sens de ses compagnons, ce qui ne fait pas nécessairement d’Iddo lui-même un Néthinien.
Ils nous amenèrent : à Esdras et à son entourage.
Un homme intelligent. Son nom n’est pas indiqué. D’autres pensent que ces mots, en hébreu Isch Sékel, étaient son nom ; en tout cas le nom des autres chefs de famille qui répondirent à cet appel est indiqué : Sérébia, Hasabia, etc.
Machli : petit-fils de Lévi par Mérari (Exode 6.16-19).
Fils d’Israël, c’est-à-dire de Jacob.
Sérébia reparaît verset 24 et Néhémie 8.7, etc., parmi les Lévites les plus fidèles et les plus zélés.
Le Lévite Hasabia est de nouveau nommé au verset 24 et Néhémie 10.12 ; Néhémie 12.21 ; mais Ésaïe ne figure plus nulle part, ni dans notre livre, ni dans Néhémie.
Sur les Néthiniens ou Néthuniens (verset 17), voir Esdras 2.55-58.
Tous désignés par leurs noms : dans une liste que l’auteur avait sous les yeux, mais ne reproduit pas. Il lui suffit d’indiquer par ces mots que ce n’étaient pas les premiers venus, mais des hommes qui jouissaient d’une certaine considération. Le trait caractéristique de l’activité d’Esdras, à savoir le soin qu’il met à rétablir dignement le culte, se fait voir dans ce détail.
Comparez 2 Chroniques 20.3.
Près du fleuve Ahava : voir verset 15.
Un heureux voyage, littéralement : un chemin direct et uni.
Notre avoir : effets, objets précieux, bestiaux.
Il se laissa fléchir, comme le montra bientôt l’heureuse issue de ce voyage ; voir verset 31.
Esdras, avant de donner le signal du départ, délivre les offrandes à lui remises pour l’Éternel (Esdras 7.15-16 ; Esdras 7.19) à un certain nombre de chefs qui désormais en sont particulièrement responsables. Comme Sérébia (verset 18) et Hasabia (verset 19) étaient des Lévites, ils ne peuvent pas figurer ici comme sacrificateurs en chef. Il faut donc admettre qu’Esdras confia les offrandes volontaires à douze sacrificateurs dont aucun n’est nommé et à douze Lévites dont deux seulement sont nommés.
Tout Israël qui se trouvait là : à Babylone et qui ne montait pas à Jérusalem avec Esdras.
Sur cette collecte voir Esdras 7.15-16.
Argent : 650 talents, environ 27 tonnes.
Objets d’argent…or, 100 talents, soit 4 tonnes environ.
Objets d’or pour mille dariques : soit 8 à 9 kg d’or.
Deux vases d’airain d’un beau doré. Le mot rendu par beau signifie proprement brillant, clair.
Pesés : et non pas seulement comptés, pour qu’on ne pût pas y en substituer de moins précieux (verset 26). Voir verset 34 : nombre et poids.
Voyage proprement dit. Sur sa durée, voir verset 15.
De la main de l’ennemi. Voir verset 22. On ne peut penser ici aux Samaritains, qui n’auraient pourtant pas osé s’attaquer à une entreprise notoirement approuvée par le roi, mais bien aux tribus pillardes des Arabes ou Syriens du désert.
Nous arrivâmes à Jérusalem : le premier jour du cinquième mois (Esdras 7.9).
Nous nous y reposâmes trois jours : absolument comme Néhémie 2.11 et Actes 28.17.
Mérémoth, fils d’Urie. Voir Néhémie 3.4 ; Néhémie 3.21 et probablement aussi Néhémie 10.6 ; Néhémie 12.3.
Eléazar, fils de Phinées, c’est-à-dire d’entre les fils de Phinées.
Jozabad, fils de Josué : d’entre les fils de Josué ; voir Esdras 2.40 et peut-être Esdras 10.23.
Noudia, fils de Binnui, inconnu d’ailleurs. Le nom de son père reparaît Néhémie 10.10 ; Néhémie 12.8.
On mit par écrit : pour les archives du temple.
Une fois déchargés de cette lourde responsabilité, les nouveaux arrivés se hâtent d’exécuter l’ordre du roi (Esdras 7.17).
Douze taureaux : un par tribu (Esdras 6.17).
Quatre-vingt seize béliers : 8 fois 12.
Soixante-dix-sept brebis. Ici ne règne pas le nombre douze, comme dans les trois autres sortes de victimes, mais le nombre sept qui est celui de l’alliance.
Sacrifices pour le péché : voir Esdras 6.17.
Le tout en holocauste. Rien ne fut consommé dans ces repas en commun qui accompagnaient les sacrifices d’actions de grâces et que précédemment le peuple affectionnait tant. Le temps était passé des faciles réjouissances. Le sentiment du péché et le besoin d’une entière consécration à Dieu étaient au premier plan parmi les préoccupations spirituelles du nouvel Israël.
Il s’agissait aussi pour eux de se mettre en règle avec les autorités terrestres.
Les ordres du roi : l’édit Esdras 7.12-26
Satrapes : mot persan qui signifie protecteur du pays et semble désigner des chefs militaires, tandis que les gouverneurs exerçaient le pouvoir civil.