Verset à verset Double colonne
Les chambres dont il va être parlé (voir Figure 1, V et W et Figure 6), ne doivent pas être confondues avec celles qui ont été mentionnées Ézéchiel 40.44 ; Ézéchiel 40.46, comme servant de logements aux sacrificateurs en fonction. Celles-ci sont les salles à manger et les vestiaires sacrés des sacrificateurs. Il n’est pas fait mention d’édifices de ce genre dans la description du temple de Salomon.
Il me fit sortir : du parvis intérieur.
Par le septentrion : sans doute par le portique nord du parvis intérieur (Figure 1, J).
Vers l’appartement… L’appartement où le guide le conduisait, avait en face au midi l’espace clos et au nord le mur d’enceinte du parvis extérieur (Figure 1, A).
En face du mur : littéralement de la construction (voyez Ézéchiel 40.6). Adossées au mur d’enceinte et bâties sur le pavé qui faisait le tour du parvis extérieur il y avait des chambres déjà mentionnées Ézéchiel 40.17 (Figure 1, C, C, C) ; c’est pourquoi il est parlé du mur ici, malgré la distance assez considérable (plus de 150 coudées) qui le séparait de l’appartement V, W.
Cent coudées de l’ouest à l’est ; cinquante coudées du nord au sud. Ces dimensions sont les dimensions totales du rectangle occupé par l’appartement (o-o’-z-s’). Les deux corps de logis de l’appartement (verset 4) n’en occupaient pas toute la surface (versets 7 et 8).
Porte du nord. Ces mots paraissent être sans liaison avec ce qui précède et ce qui suit. Ils font peut-être allusion au fait que l’appartement était en face de la porte nord de l’édifice latéral du temple (Figure 4, I).
Indication servant à préciser celle du verset 1. Au sud, l’appartement avait exactement la même longueur (cent coudées) que l’espace (de vingt coudées de largeur) appelé l’espace clos. Au nord, il y avait de même symétrie avec les chambres construites sur le pavé qui longeait le mur extérieur. Il résulte de ce passage que les chambres du parvis extérieur étaient aussi à trois étages et avaient des galeries comme celles dont il va être parlé ici et verset 5. Pour la manière dont les galeries étaient disposées, voir à ce dernier verset.
Une allée (Figure 1, Z). Cette allée, qui devait être couverte et formait partie intégrante de l’appartement, séparait deux corps de logis d’inégale longueur (V, W) ; comparez versets 7 et 8. Les chambres dont il est question ici occupaient le plus long et probablement le plus haut des deux bâtiments ; l’autre s’ouvrait aussi sur l’allée. Le bâtiment était donc sans porte sur le parvis intérieur.
Un chemin d’une coudée. Les interprètes, désespérant de trouver un sens à cette expression, corrigent le terme une coudée et le remplacent par celui de cent coudées, ce qui signifierait simplement que la longueur de ce chemin égalait celle de l’édifice. Mais le chemin dont il s’agit est évidemment quelque chose de différent de l’allée qui précède. Nous croyons pouvoir maintenir la leçon du texte hébreu en supposant que ce chemin étroit allait du nord au sud et reliait l’extrémité orientale de l’allée au parvis intérieur (voir Figure 1). C’était le chemin du sacrificateur quand il revenait de fonctionner à l’autel ou dans le temple.
Tout l’appartement (V et W), avec l’allée couverte, formait trois étages en gradins, en retrait les uns sur les autres. Nous pouvons nous figurer que le premier était formé par le corps de logis W (sans doute la salle à manger). Son toit formait terrasse et était couvert d’une galerie qui reposait directement sur lui sans être supportée par des colonnes. Le second étage en retrait sur le précédent, était formé par l’allée couverte, large de dix coudées et par la moitié de la largeur du corps de logis V et était également couvert d’une galerie de même largeur que la précédente. De cette manière, grâce aux galeries, il ne devait rester que dix coudées en largeur à l’étage supérieur. Cette disposition en terrasses avait sans doute sa raison. Un bâtiment à trois étages sans ces terrasses en retrait, eût empêché de voir le temple de toute une partie du parvis intérieur.
Comme les colonnes des parvis ; allusion à la manière dont les chambres L, M et C étaient construites (Ézéchiel 40.17 ; Ézéchiel 40.44 ; Ézéchiel 40.46).
D’après ce passage, la longueur de l’appartement n’était pas la même du côté du midi (cent coudées) et du côté du nord (cinquante coudées), les cinquante autres coudées, formant le prolongement des murs du corps de logis W, étaient donc occupées uniquement par le mur du parvis (o’-r’). L’appartement septentrional plus court (W) était (versets 5 et 6, note) un simple rez-de-chaussée servant de salle à manger, tandis que les chambres du grand bâtiment servaient aux sacrificateurs de vestiaires particuliers.
Cette porte (K), placée à l’extrémité de l’allée (verset 12), était la seule communication pour les sacrificateurs avec le parvis extérieur.
Plus bas : comme le parvis extérieur lui-même.
Elles étaient entièrement semblables à celles du nord.
Tourné vers l’orient. On admet ordinairement qu’il y a ici une faute et qu’il faut lire du côté du midi. Cependant, l’expression de largeur s’applique mieux à la direction du nord au sud. Le mur ici désigné nous paraît donc être le mur p-p’ et le même que celui qui porte au verset 12 le nom de mur spécial.
Ce verset indique expressément qu’il s’agit des chambres méridionales.
Une porte ; probablement l’analogue de celle du nord (K’).
D’après la loi (Lévitique 2.3 ; Lévitique 6.18 ; Lévitique 7.6), on ne brûlait pas entièrement sur l’autel les gâteaux d’oblation et les victimes pour le péché et pour le délit ; tout ce qui n’avait pas été consumé devait être mangé par le sacrificateur à l’exclusion de tout autre personne et dans le sanctuaire.
Du lieu saint : du temple et du parvis intérieur. Comparez Ézéchiel 44.19, note.
Du peuple : littéralement : de ce qui est au peuple ; de tout ce qui n’est pas sacrificateur.
Le sanctuaire étant maintenant décrit et mesuré dans toutes ses parties, il ne reste plus qu’à mesurer les dimensions de l’espace total qu’il occupe et à indiquer que cet espace était ceint d’une muraille ; c’est ce que fait le guide d’Ézéchiel.
Le portique. C’est le portique oriental extérieur (Figure 1, B) qui n’est pas encore fermé (voir Ézéchiel 44.1 et suivants).
Il mesura. Après être sorti du sanctuaire par ce portique l’homme commence immédiatement à mesurer la face orientale du sanctuaire.
Cinq cents coudées. Le texte hébreu dit littéralement cinq cents (sous-entendez : coudées) (en) perches avec la perche à mesurer, ce qui a conduit plusieurs à traduire cinq cents perches, en imaginant qu’il s’agit ici d’un nouveau et immense carré dans lequel était situé le sanctuaire et qui lui servait pour ainsi dire de parvis. Mais un espace carré enclos de murs de cinq cents perches, soit trois mille coudées (plus d’un kilomètre et demi) de côté, dont le sanctuaire n’occuperait que la trente-sixième partie, serait un fait trop extraordinaire pour n’être pas plus expressément relevé. Ce sont donc bien les dimensions de l’enceinte du sanctuaire lui-même qui sont mesurées ici. L’expression : perches avec la perche à mesurer, si elle n’est pas une faute du texte, est un pléonasme qui a des analogies en hébreu.
Le côté de l’orient (ainsi du nord au sud) : Les cinq cents coudées de l’orient et de l’occident (verset 19) se décomposent ainsi :
La face du septentrion et du midi (ainsi de l’est à l’ouest).
Les cinq cents coudées se décomposent comme suit :
La face occidentale pareille à la face orientale, verset 16.
Le mur est le même (Figure 1, A) qu’Ézéchiel a aperçu en entrant, Ézéchiel 40.5 et qu’il a désigné du nom de construction, à cause de sa largeur (six coudées) et des constructions qui y étaient adossées (comparez Ézéchiel 42.1 ; Ézéchiel 42.3).
Longueur… cinq cents. Le but de cette répétition est de faire ressortir cette forme carrée et symbolique (Apocalypse 21.16) et d’indiquer en même temps que c’était là la muraille qui marquait l’enceinte du sanctuaire et séparait le sacré du profane. Sur cette dernière expression, comparez Ézéchiel 44.13.