Verset à verset Double colonne
Nouveaux avertissements :
L’expression : les montagnes d’Israël, est sans doute inspirée au prophète par le contraste douloureux entre le beau pays de ses souvenirs et de ses affections et ces plaines immenses de la Babylonie qu’il a maintenant sous les yeux. Mais ces montagnes de la Terre Sainte, qu’en avaient fait les Israélites ? Des hauts lieux, foyers d’idolâtrie dès le temps de Salomon (1 Rois 11.7).
Le peuple aurait dû détruire les autels dressés sur les hauts lieux ; ce qu’il n’avait pas fait, Dieu va l’exécuter ; comparez Ézéchiel 5.7-8.
Montagnes, écoutez… Les montagnes sont personnifiées ; quand les hommes qui pourraient entendre ou parler sont sourds ou muets, c’est aux êtres inanimés que Dieu en appelle ; comparez Ésaïe 1.2 ; Luc 19.40.
Aux vallées et aux ravins. Ces deux termes correspondent à ceux de montagnes et de collines. C’était dans ces vallons qu’à l’ombre des bois sacrés on se livrait à l’idolâtrie et à tous les vices qui l’accompagnaient (verset 13).
Vos colonnes solaires : soit des colonnes élevées à l’honneur du soleil, qui, comme les obélisques, en figuraient les rayons ; soit des statues de Baal, cette divinité phénicienne qui n’était autre que le soleil personnifié. Le premier sens est plus probable.
Devant vos idoles ; littéralement : devant vos souches.
Afin que vos autels… La destruction des villes n’a pas d’autre but que celle des autels ; c’est aux autels proprement, que Dieu en veut.
Punis : il y a ici un jeu de mots. Le terme hébreu qui dans la proposition précédente est rendu par dévastés, par un très léger changement est transformé en celui qui signifie punis.
Et vous saurez. L’impuissance constatée des idoles à sauver leurs adorateurs et à se sauver elles-mêmes, ouvrira les yeux de ceux qui resteront en vie.
L’idée, développée dans ce passage, d’un reste fidèle qui sera préservé, se retrouve constamment dans les prophètes, surtout dans Ésaïe et Jérémie ; comparez Ésaïe 6.13.
Se souviendront de moi. Ils se souviendront de l’Éternel et non pas seulement de Canaan. Les Israélites qui revinrent de captivité n’étaient pas mus seulement par un sentiment patriotique ; ils soupiraient surtout après le culte de l’Éternel. L’exil les avait guéris de leur goût pour l’idolâtrie.
Frappe dans ta main et bats du pied : signes du regret et de la surprise. Le prophète doit exprimer par là le sentiment de douleur et d’étonnement qu’éprouve Dieu lui-même à la vue de la méchanceté opiniâtre de son peuple.
Les habitants de la ville tombent par l’épée ; ceux qui se sauvent dans des lieux reculés meurent de la peste ; ceux qui échappent à l’épée et à la peste sont victimes de la famine.
Comparez versets 4 à 6.
Diblath. Il s’agit probablement du désert situé dans le pays de Moab en face de Jérusalem, de l’autre côté de la mer Morte, non loin de Diblathaïm (Nombres 33.46).