Verset à verset Double colonne
Job justifie ses plaintes par la grandeur de ses maux qui lui font souhaiter la mort (Job 6.2-10). Les prétendues consolations de ses amis ne valent rien ; il les repousse et fait appel à leur affection et à leur pitié (Job 6.11-30). Puisqu’aucune parole amicale ne lui est adressée, il reprend ses lamentations, à l’avenir consolant qu’on a fait briller à ses yeux, il oppose les misères de la vie présente en général et la manière dont Dieu traite les hommes (chapitre 7).
Si l’on se donnait la peine d’apprécier mes souffrances, on verrait, veut-il dire, que ma plainte, dont on me fait un crime (Job 4.5 ; Job 5.2), n’a rien d’exagéré.
Voilà pourquoi mes discours s’égarent. Il n’est pas étonnant que je laisse échapper quelque parole déplacée, dans la situation qui m’est faite.
Un animal ne brame pas quand il a de quoi manger. Job ne peut accepter la portion répugnante que Dieu lui présente.
Il voudrait mourir avant d’avoir mal parlé. En mourant maintenant il aurait du moins la satisfaction de n’avoir pas péché contre Dieu. Il y a ici une réponse indirecte aux insinuations d’Éliphaz.
Touchant appel à ses amis. Le malheureux a quelque droit à la pitié de la part de ses amis, et cela, quand même il aurait, égaré par la grandeur de ses souffrances, prononcé quelque parole imprudente.
Mes frères. Éliphaz a parlé au nom des trois (Job 5.27).
Perfides comme un torrent. Au printemps il charrie une neige boueuse (verset 16) et déborde ; dès que vient le soleil, il se dessèche. Les caravanes qui aperçoivent le lit d’un ruisseau et se détournent de leur chemin dans l’espoir d’y trouver de l’eau, sont misérablement déçues et meurent de soif (versets 18 à 20).
Théma : tribu du nord de l’Arabie, qui avait pour capitale une ville du même nom, au sud-est de l’extrémité du golfe Elanitique (Genèse 25.15 ; Ésaïe 21.14).
Schéba. Voir Job 1.15, note.
En effet, vous n’êtes rien, c’est-à-dire : Vous êtes devenus autant que rien pour moi en fait de consolation. Vous avez trompé mon attente. D’abord vous vous êtes tus, atterrés, puis vous n’avez rien trouvé de mieux que de m’accuser. Je ne vous demandais pourtant que des consolations et non pas (verset 22) un sacrifice, des secours matériels ou (verset 23) un acte de dévouement.
Je ne demande pas mieux que de me laisser convaincre.
Qu’elles sont puissantes, les paroles de droiture ! Malheureusement je n’en entends pas.
Des mots : les plaintes que m’a arrachées la douleur (chapitre 3).
Vous êtes des hommes durs, qui vendriez comme esclave un orphelin ou votre intime ami.
Malgré les expériences décevantes qu’il a faites, Job essaie encore d’attendrir ses amis.
Je suis encore innocent : mais je risque de ne plus l’être longtemps, si vous me poussez à bout par votre dureté.
Mon palais. Ne sais-je pas discerner les degrés de la souffrance ? Est-ce que je me plains à tort d’être frappé à l’excès (Comparez versets 5 à 7) ?