Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

Nombres 20
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

1 Et les fils d’Israël, toute l’assemblée, arrivèrent au désert de Tsin, dans le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. Marie mourut en ce lieu, et elle y fut enterrée.

Les eaux de Mériba (1-13)

Ce récit est le produit de la combinaison des narrations renfermées dans les documents élohiste et jéhoviste. Il nous transporte d’une manière brusque au moment décisif où, après les trente-huit ans de séjour au désert, le peuple renouvelé se prépare à entreprendre la conquête de Canaan. Sans doute l’esprit qui l’anime se ressent encore des dispositions mauvaises qui régnaient dans la génération précédente ; on remarque cependant un caractère moins intense dans les révoltes et une influence bienfaisante produite par les circonstances nouvelles qui commencent à se produire. Ce récit nous fait connaître les raisons pour lesquelles Moïse, Aaron et Marie n’entrèrent pas dans la Terre promise.

Arrivèrent au désert de Tsin, dans le premier mois. L’année n’est pas indiquée, peut-être parce que nous avons ici un simple fragment tiré d’un texte plus développé. Comme Aaron est mort sur la montagne de Hor, au pied de laquelle le peuple arriva après son départ de Kadès (verset 22) et que cette mort eut lieu le premier jour du cinquième mois de la quarantième année (Nombres 33.38), on doit conclure de là que le premier mois dont parle notre verset est le premier de la quarantième année. Cette supposition s’accorde avec Nombres 33.36, passage d’où il résulte que les Israélites, après avoir poussé leurs pérégrinations dans le désert jusqu’à Etsion-Guéber, à l’extrémité septentrionale de la mer Rouge, finirent par se rassembler à Kadès, d’où ils devaient partir pour prendre possession de la Terre promise. Peut-être l’expression : toute l’assemblée, fait-elle allusion à ce rassemblement complet à la suite d’une dispersion relative des tribus dans le désert.

Marie mourut. Si elle était cette sœur aînée de Moïse dont il est parlé Exode 2.4-8, elle devait être plus âgée que Moïse et qu’Aaron lui-même, qui n’avait que trois ans de plus que son frère ; par conséquent, au moment de sa mort, elle devait avoir près de cent trente ans, puisque, d’après Nombres 33.39, Aaron mourut quatre mois après, âgé lui-même de cent vingt-trois ans.

2 Et il n’y avait point d’eau pour l’assemblée ; et ils s’attroupèrent contre Moïse et Aaron.

Il n’y avait point d’eau. Nous avons vu que la vallée de Rithma, dans le voisinage de laquelle devait se trouver Kadès, était riche en eau. Mais il se peut qu’une année de sécheresse eût à ce moment fait tarir les fontaines.

3 Et le peuple querella Moïse et ils dirent : Que n’avons-nous péri, quand nos frères périrent devant l’Éternel ?

Querella. Le verbe rib, quereller, est en rapport avec le nom de Mériba (verset 13), tout comme dans le récit Exode 17.1-7. Dans cette détresse la génération nouvelle se montre défiante et rebelle comme ses pères.

Que n’avons-nous péri…! Allusion soit à la catastrophe racontée Nombres 16.41-49, soit à la mort successive de tous les adultes appartenant à l’ancienne génération.

4 Et pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Éternel dans ce désert, pour y mourir, nous et notre bétail ? 5 Et pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous amener en ce méchant lieu, où l’on ne peut semer, où il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d’eau à boire ? 6 Et Moïse et Aaron se retirèrent de l’assemblée vers l’entrée de la Tente d’assignation. Et ils tombèrent sur leur visage, et la gloire de l’Éternel leur apparut.

Se retirèrent. La situation devient menaçante. Moïse et Aaron se réfugient auprès de l’Éternel, à l’entrée du sanctuaire.

7 Et l’Éternel parla à Moïse, en disant : 8 Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Et vous direz en leur présence au rocher qu’il donne ses eaux, et tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu donneras à boire à l’assemblée et à leur bétail.

Prends la verge : celle avec laquelle Moïse avait fait tous ses miracles en Égypte (Exode 17.5). Elle devait avoir été déposée dans le Tabernacle (verset 9) et elle y était restée inactive pendant les années de jugement, durant lesquelles Dieu n’était pas intervenu directement dans les affaires du peuple. En tout cas il ne faut pas la confondre avec celle qui avait fleuri comme emblème du sacerdoce d’Aaron (Nombres 17.8).

Le voyageur Rowlands décrit ainsi la localité d’Aïn-Kadès : Il y a là un rocher massif, complètement isolé, formant l’avant-mont de la montagne qui s’élève au nord ; ce rocher, absolument nu, est le seul visible dans toute la contrée. J’admirai le torrent qui en sort et qui, au bout de quatre cents pas, se perd dans le sable. Dans tout le désert je n’ai rien trouvé d’aussi charmant que ce courant d’eau excellente. Les Bédouins le nomment Kudès et Aïn-Kadès (source de Kadès).

En voyant tarir cette source qui l’avait abreuvé depuis si longtemps, le peuple était tombé dans une grande perplexité.

Au rocher : à celui qui se trouvait là, dans le voisinage. Il existe une légende rabbinique d’après laquelle ce rocher serait le même que celui qui avait fourni de l’eau au peuple à Réphidim (Exode 17.6) et qui l’aurait accompagné de station en station pendant tout le voyage au désert. Il est possible que Paul fasse allusion à cette légende, mais en la spiritualisant (1 Corinthiens 10.4).

9 Et Moïse prit la verge de devant l’Éternel, comme l’Éternel le lui avait ordonné. 10 Et Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher ; et Moïse leur dit : Écoutez, rebelles ! Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher ?

Au premier coup d’œil il ne paraît pas qu’il y ait rien de répréhensible dans cette allocution que Moïse adresse au peuple. C’est pourquoi plusieurs ont pensé que sa faute et celle d’Aaron avaient consisté à frapper le rocher, tandis que Dieu leur avait simplement ordonné de lui parler. Mais on ne comprend pas dans ce cas pourquoi Dieu lui aurait ordonné de prendre en main la verge, cette verge dont il s’était, dans un cas tout semblable (Exode 17.6), servi pour frapper. L’auteur du Psaume 106 n’a certainement pas compris la chose de cette manière car c’est dans les paroles de Moïse qu’il fait consister sa faute : Ils (les Israélites) aigrirent son esprit et il parla légèrement de ses lèvres (verset 33).

On doit admettre en tout cas que la faute de Moïse provint avant tout de l’état d’impatience et d’irritation où l’avait jeté cette explosion soudaine de mécontentement et de révolte de la part de la nouvelle génération qu’il avait lieu de croire meilleure que la précédente. De là dériva une première faute : il désobéit à Dieu en s’adressant non pas au rocher, comme cela lui avait été ordonné, mais au peuple. Il aurait dû être l’intermédiaire entre la volonté divine et le rocher en transformant celui-ci, par l’ordre divin, en une source bienfaisante. Au lieu de cela, il se place entre Dieu et le peuple en adressant à celui-ci les plus vifs reproches. Cette fausse position qu’il prend est son premier tort.

Voici le second : au lieu de faire porter son reproche sur la conduite du peuple envers Dieu, il laisse percer le sentiment amer de la blessure personnelle dont il est l’objet avec Aaron. Rebelles, vous ferons-nous sortir de l’eau ? Précédemment il disait : Qui est Aaron ? c’est-à-dire : quel est-il et que suis-je moi-même, pour que vous vous en preniez à nous ? Il s’effaçait ainsi lui et son frère derrière le Dieu au nom duquel ils agissaient. Maintenant il met en avant sa propre personne et celle de son frère comme si c’étaient eux qui étaient en cause.

En troisième lieu il est difficile de méconnaître dans la question de Moïse : Vous ferons-nous sortir… ? une sorte de doute comme s’il hésitait à promettre positivement la délivrance. Au lieu de glorifier Dieu par une parole de foi joyeuse et triomphante, il voile l’éclat de la majesté divine par une interrogation ambiguë. Ajoutons enfin à tout cela ce double coup de verge qui trahit l’irritation et l’impatience et semble vouloir ajouter un déploiement de force tout humaine à l’action de la puissance divine. Comparez sur ce point les divers passages où il est fait allusion à cet événement : verset 24 ; Nombres 27.14 ; Deutéronome 32.51 ; Psaumes 106.33.

11 Et Moïse leva la main, et frappa deux fois le rocher de sa verge. Et il sortit de l’eau en abondance. Et l’assemblée but, ainsi que le bétail. 12 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des fils d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.

Parce que vous n’avez pas cru. Ce que nous venons de dire n’empêche pas que la conduite de Dieu envers ses deux fidèles serviteurs ne puisse paraître bien sévère. Mais il faut se rappeler qu’il est plus redemandé à celui qui a plus reçu et que plus un fidèle a pénétré dans l’intimité du souverain, plus une faute, même légère en apparence, qu’il commet à son égard, acquiert de gravité.

13 Ce sont là les eaux de Mériba, où les fils d’Israël querellèrent l’Éternel, et il se sanctifia en eux.

Les eaux de Mériba. Un nom semblable (Massa et Mériba, tentation et querelle) avait été donné à la localité voisine du Sinaï où une délivrance analogue avait été accordée (Exode 17.7) et l’on a pris de là occasion d’envisager les deux récits comme étant ceux d’un seul et même fait dont la tradition aurait gardé le souvenir sous deux formes un peu différentes. Mais cette identification n’est pas possible, d’abord à cause du rôle absolument différent que joue Moïse dans les deux scènes, puis à cause de la participation d’Aaron dans la seconde, trait qui s’explique sans, doute par la haute position à laquelle Aaron avait été élevé dans l’intervalle. Nombres 27.14 distingue expressément le second Mériba du premier en ajoutant : Mériba de Kadès, Voir aussi Deutéronome 32.51.

Et il se sanctifia en eux. Le terme de sanctifier signifie : reconnaître la perfection du caractère divin. C’est ce qu’auraient dû faire Aaron et Moïse par l’ordre donné au rocher au nom de l’Éternel (verset 12 : pour me sanctifier aux yeux des fils d’Israël) ; et c’est ce qu’aurait dû faire le peuple par sa confiance en l’Éternel. Cet hommage, qui lui a été refusé, Dieu se le rend à lui-même : il se sanctifie par le châtiment en la personne de ceux qui ne l’ont point sanctifié par leur obéissance.

Ce récit porte en lui-même la garantie de son authenticité ; nous y voyons les deux chefs de la théocratie, le législateur et le premier souverain sacrificateur, placés par leur faute parmi les coupables auxquels leurs péchés attirent l’exclusion de la Terre promise. La légende ne saurait avoir inventé un pareil fait. Si d’ailleurs elle avait jamais voulu le faire, elle eût imaginé une faute plus saisissable qu’une parole peu claire et en apparence assez innocente.

14 Et Moïse envoya des messagers de Kadès au roi d’Édom : Ainsi parle ton frère Israël : Tu sais toutes les peines que nous avons éprouvées.

Pourparlers avec les Édomites (14-21)

Le peuple entier se trouve de nouveau réuni à Kadès à la suite de ses pérégrinations au désert. La quarantième année a commencé et le moment est venu pour Moïse de prendre les mesures pour préparer l’entrée du peuple dans la Terre promise. Le cours des faits dans cette partie de l’histoire est obscur. La route directe aurait conduit Israël droit au nord, par le midi de Canaan. Présentait-elle des difficultés de terrain trop considérables pour une caravane très nombreuse et épuisée par un si long séjour au désert ? En octobre 1842, Rowlands, parti d’Hébron et se dirigeant vers le sud, rencontra, dit-il, deux chaînes de montagnes qui, comme des barrières colossales, s’élevaient entre lui et Kadès. Elles étaient séparées par la vallée profonde, allant de l’est à l’ouest, du Wadi Murrey (voir Ritter, XIV, pages 1083-1084). Quoi qu’il en soit, Moïse préféra se diriger droit à l’est en essayant de traverser le pays des Édomites, afin d’arriver en Canaan par l’orient de la mer Morte et, du Jourdain. Nous avons vu également que le cortège égyptien qui ramenait à Hébron le corps de Jacob ne prit point la route directe du Négueb, mais arriva en Palestine en faisant à l’est le tour de la mer Morte (Genèse 50.7-11).

Au roi d’Édom. Nous avons dit que le territoire des Édomites s’étendait dans ce temps à l’ouest de l’Araba et comprenait le plateau de l’Azazimât jusque près de Kadès. Le peuple devait donc, en se dirigeant vers l’orient, traverser le territoire des Édomites dans toute sa largeur, depuis l’Azazimât, à travers l’Araba, jusqu’à la chaîne qui borde cette grande vallée du côté de l’est. C’est dans ce but qu’il envoie des messagers au roi d’Édom pour lui demander libre passage par son pays. Ce fait est rappelé par Jephté (Juges 11.17), qui nous apprend en outre qu’une ambassade fut envoyée en même temps au roi de Moab et que les Moabites refusèrent comme les Édomites.

Les peines : celles que nos pères ont éprouvées dans le pays d’Égypte, puis dans le désert.

15 Nos pères descendirent en Égypte, et nous avons demeuré, longtemps en Égypte. Et les Égyptiens nous maltraitèrent, nous et nos pères. 16 Et nous criâmes à l’Éternel, et il entendit notre voix. Et il envoya un ange, et nous fit sortir d’Égypte. Et voici, nous sommes à Kadès, ville à la limite de ton territoire.

Un ange : l’ange qui conduisait les Israélites dans le désert et qui est souvent mentionné dans l’Exode (Exode 14.19 ; Exode 23.20, etc.).

À la limite de ton territoire : près de la frontière nord-ouest du pays d’Édom, vers le Négueb.

17 Donne-nous le passage par ton pays ; nous ne traverserons ni les champs, ni les vignes, et nous ne boirons pas l’eau des puits ; nous suivrons la route royale et nous ne nous détournerons ni à droite ni à gauche, jusqu’à ce que nous ayons franchi ton territoire.

L’eau des puits. Si les Israélites ne trouvent pas de l’eau dans les torrents, ils ne prendront pas l’eau des puits sans la payer (verset 19 ; Deutéronome 2.6).

La route royale : route militaire, très large ; on appelle encore aujourd’hui ces routes en Orient routes du sultan. Celle dont il est ici question devait traverser le territoire des Édomites en droite ligne, de l’ouest à l’est, depuis Kadès jusqu’au-delà des montagnes de Séir ; les Israélites s’engagent à la suivre sans fourrager à droite et à gauche.

18 Et Édom lui dit : Tu ne passeras point chez moi, sinon je sortirai à ta rencontre avec l’épée. 19 Et les fils d’Israël lui dirent : Nous monterons par la route ; et, si nous buvons de ton eau, moi et mes troupeaux, j’en paierai le prix ; seulement, ce n’est pas une affaire, je ne ferai que passer avec mes pieds.

Ce n’est pas une affaire. Ce que je te demande ne peut, te causer aucun dommage.

20 Et il dit : Tu ne passeras pas !
Et Édom sortit à sa rencontre avec un peuple nombreux et à main forte.

Dès que les pourparlers sont rompus, les Édomites prennent les armes pour empêcher que le passage ne soit forcé. Nous voyons à cette occasion éclater l’antipathie du peuple édomite contre les Israélites, héritage de celle qui avait régné entre les pères des deux peuples. Sur le changement subséquent de conduite de la part des Édomites (Deutéronome 2.4 ; Deutéronome 2.29, voir à ce dernier passage).

21 Et Édom refusa à Israël le passage sur son territoire ; et Israël s’en détourna.

S’en détourna. Il renonça à suivre la route qui traversait le pays d’Édom et resta encore un certain temps à Kadès jusqu’à ce qu’il eût pris une nouvelle décision (Juges 11.17).

22 Et les fils d’Israël, l’assemblée entière, partirent de Kadès et arrivèrent à la montagne de Hor.

Mort d’Aaron (22-29)

À la montagne de Hor. La tradition est unanime à placer cette montagne à l’est de l’Araba, dans les monts de Séir, non loin de la ville de Pétra. Au nord-ouest du Wadi-Mousa ou vallée de Moïse s’élève une montagne en forme de cône irrégulier à trois pointes rocheuses qui porte le nom de montagne d’Aaron, Djébel-Haroun. Sur le sommet le plus élevé (1329 mètres) les Arabes montrent le tombeau d’Aaron. Mais la situation de Kadès, telle qu’elle est aujourd’hui déterminée, est incompatible avec cette tradition dont la fausseté ressort d’ailleurs de notre récit même ; car de cette manière la montagne de Hor se trouverait en plein pays d’Édom et l’on ne pourrait comprendre ni comment les Israélites auraient traversé ce pays malgré la défense de son roi, ni comment le roi cananéen d’Arad dont il va être parlé aurait poursuivi les Israélites sur le territoire édomite et lorsqu’ils étaient déjà à une si grande distance de ses États. Il faut donc chercher la montagne de Hor ou plutôt Hor-la-montagne, comme dit notre texte, beaucoup plus près de Kadès et à l’occident de l’Araba, dans le voisinage de l’un des wadis qui se dirigent vers l’extrémité méridionale de la mer Morte. En longeant la frontière occidentale, puis septentrionale des Édomites, les Israélites se rapprochaient du territoire du roi d’Arad qui habitait dans le midi de Canaan. Nous ne pouvons déterminer d’une manière plus précise l’emplacement de cette montagne. Deutéronome 10.6 désigne l’endroit de la mort d’Aaron par le nom de Moséra (voir à Nombres 33.30).

23 Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron, à la montagne de Hor, sur les confins du pays d’Édom : 24 Aaron va être recueilli vers les siens ; car il n’entrera point dans le pays que je donne aux fils d’Israël, parce que vous avez été rebelles à mes ordres aux eaux de Mériba.

Vers les siens. Voir Genèse 25.8, note.

Rebelles. Voir verset 10, note.

25 Prends Aaron et son fils Éléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. 26 Et tu ôteras à Aaron ses vêtements, et tu en revêtiras Éléazar, son fils. Et Aaron sera recueilli et mourra là.

Ses vêtements. Moïse doit dévêtir Aaron comme il l’avait revêtu (Lévitique 8.7), et cela, avant le moment de sa mort : car les vêtements sacerdotaux ne doivent entrer en aucun contact avec une personne morte.

La transmission de ces vêtements sacrés est le symbole de la transmission de la charge.

Dieu soustrait aux regards du peuple l’exécution du châtiment douloureux dont il frappe ce serviteur fidèle, mais qui avait été souvent faible et lâche.

27 Et Moïse fit ce que l’Éternel avait ordonné. Et ils montèrent sur la montagne de Hor, à la vue de toute l’assemblée. 28 Et Moïse ôta à Aaron ses vêtements, et en revêtit Éléazar, son fils. Et Aaron mourut là, au sommet de la montagne. Et Moïse et Éléazar descendirent de la montagne.

Aaron mourut là. Le Deutéronome ajoute (Deutéronome 10.6) qu’il y fut enterré, sans doute par Moïse, puisque Eléazar, comme souverain sacrificateur, ne pouvait toucher à la dépouille mortelle de son père (Lévitique 21.11). Voir note, verset 1.

29 Et toute l’assemblée vit qu’Aaron était mort, et toute la maison d’Israël pleura Aaron pendant trente jours.

Trente jours. Le deuil pour Moïse sera de même durée (Deutéronome 34.8) ; pour Joseph il avait été de soixante-dix jours (Genèse 50.3).