Verset à verset Double colonne
1 Et l’Éternel parla à Moïse en disant :Cette prescription sur la manière de placer les lampes sur le candélabre avait déjà été donnée à Moïse Exode 25.37 (voir la note) ; Moïse l’a exécutée une première fois Exode 40.25 et chaque jour depuis lors. Ici il s’agit de transmettre cet office au souverain sacrificateur, transmission déjà ordonnée à l’avance par Exode 27.21.
Et Aaron fit ainsi. D’après le même passage de l’Exode, ses fils pouvaient aussi soigner le candélabre.
Jusqu’à… jusqu’à… : du milieu aux deux extrémités Ces mots font comprendre que le candélabre était d’une seule pièce et que les lampes seules pouvaient être détachées. Comparez Exode 25.31-32.
D’après le modèle : voyez Exode 25.40
Nous reprenons ici la suite naturelle des faits interrompus au chapitre 5 par l’intercalation d’une série d’ordonnances diverses. Les fonctions des Lévites avaient été déterminées au chapitre 4, il est tout naturel qu’une cérémonie d’installation ait dû précéder leur entrée en charge. Cette entrée en charge doit maintenant avoir lieu ; car le départ est imminent. La cérémonie est décrite versets 5 à 22.
C’est Moïse qui doit accomplir toute cette cérémonie à l’égard des Lévites, comme c’était lui qui avait installé les sacrificateurs.
Purifie-les. Les prêtres avaient été consacrés par l’onction de l’huile sainte (Exode 28.41 ; Exode 29) : les Lévites sont simplement purifiés ; car ils ne possèdent qu’une dignité inférieure. Mais ils doivent se trouver constamment dans l’état de pureté qui est réclamé d’un Israélite paraissant devant Dieu. Cette purification, qui ne comprend ni bain, ni onction, ni investiture, comme celle des sacrificateurs, consiste uniquement dans les trois actes qui vont être énumérés verset 7.
D’eau qui purifie…. littéralement : d’eau pour le péché, comme on dit sacrifice pour le péché ; cette expression ne se retrouve pas ailleurs. Il a été question d’eau sainte (Nombres 5.17) ; le chapitre 19 parlera de l’eau de purification ; nous ne savons ce qui faisait la spécialité de l’eau pour le péché. On a supposé que c’était de l’eau ou l’on avait jeté de la cendre provenant d’une victime pour le péché.
Le rasoir. Tous les poils du corps devront être coupés, mais non rasés, comme pour les lépreux (Lévitique 14.8).
Ils laveront leurs vêtements. Rien de pareil dans la consécration des sacrificateurs (Lévitique 8.6) ; la raison de cette différence est sans doute que les Lévites, n’ayant pas de costume spécial, doivent purifier leurs vêtements ordinaires avant d’entrer en fonctions.
La purification une fois terminée, les Lévites sont présentés à Dieu ; ils doivent offrir un taureau, avec l’oblation ordinaire pour l’holocauste et un taureau pour le sacrifice pour le péché. Plus d’une fois (Nombres 6.14 ; Lévitique 12.6) nous avons trouvé, comme ici, l’holocauste mentionné avant le sacrifice pour le péché ; c’est que le premier était le but et le second le moyen. Mais quand l’exécution est racontée (comparez Nombres 6.16 et ici verset 12), le second est mentionné le premier, selon l’ordre des faits.
Devant l’Éternel : non plus seulement devant la Tente dans le parvis (verset 9), mais devant l’autel.
Les fils d’Israël : sans doute par l’intermédiaire des Anciens, leurs représentants ; voyez Nombres 1.16.
Appuieront leurs mains : voir Lévitique 1.4, note. En imposant les mains aux Lévites, ces pères de famille leur transmettent la charge qu’auraient dû remplir tous les premiers-nés du peuple.
En offrande balancée. Voir le sens de ce rite Lévitique 7.29-30, note. Il signifie ici que les Lévites sont une offrande que le peuple présente à l’Éternel et que l’Éternel rend au peuple pour qu’ils soient au service de celui-ci dans les actes du culte (Nombres 3.7). Nous ne savons comment ce balancement était exécuté quand il s’agissait d’une tribu et non plus simplement d’une portion de victime. Peut-être le souverain sacrificateur s’est-il borné à faire de la main le signe du balancement sur les troupes des Lévites qui se présentaient successivement.
Appuieront leurs mains… Les Lévites, tout en étant eux-mêmes une offrande du peuple, doivent à leur tour offrir un double sacrifice, l’un en vue de leur réconciliation, l’autre en vue de leur consécration.
Après cela seulement ils peuvent être présentés à Aaron, le représentant de l’Éternel.
En offrande balancée. Il est difficile d’admettre que le rite ait été répété ; c’est plutôt un résumé de ce qui précède, comme plus bas au verset 15.
Seront à moi : libres de tout service militaire, de toute corvée et taille : entièrement dévoués à la garde et au service du sanctuaire.
Répétition de Nombres 3.11-13, qui s’explique peut-être par le fait que le rédacteur, qui a séparé ce morceau du chapitre 3, juge nécessaire de rappeler les paroles que l’Éternel avait prononcées alors.
Pour faire propitiation. À proprement parler, les sacrificateurs seuls pouvaient faire propitiation ; mais cette expression est prise ici dans son sens originaire de couvrir ; les Lévites, qui sont purs, couvrent le peuple, le mettent à l’abri de la colère du Dieu saint qui le frapperait d’une plaie s’il s’approchait de son sanctuaire dans son état naturel de souillure (voyez Nombres 1.53).
Exécution des prescriptions ci-dessus. Ces cérémonies ne se répétèrent certainement pas dans la suite pour les Lévites entrant en charge. La tribu fut installée une fois pour toutes, comme l’avait été au chapitre 8 la famille des sacrificateurs.
Prescription déterminant l’âge auquel les Lévites entreront en fonctions et en sortiront. Voir Nombres 4.1-3.
Cinquante ans. Après avoir achevé son service, le Lévite n’entrait pas dans une retraite complète ; il aidait ses frères dans la garde et le soin des meubles sacrés. Les rabbins prétendent que, le voyage du désert une fois terminé et le sanctuaire devenu fixe, il n’y eut plus d’âge prescrit pour la sortie du service.