Verset à verset Double colonne
La vie nouvelle
Ressuscités avec Christ, tendez là où il est, vers le ciel, non vers la terre ; votre vie est cachée avec lui en Dieu : elle sera manifestée avec lui en gloire (1-4).
Rejetez donc toutes vos convoitises d’autrefois : les passions impures, l’avarice, la colère, les paroles mauvaises, le mensonge ; car vous êtes en possession de la vie nouvelle et ici il n’y a plus de différences de nationalités, ni de religions, ni de positions sociales, mais Christ est tout en tous (5-11).
Soyez donc revêtus de tous les caractères de la vie nouvelle : compassion, bonté, humilité, support et pardon mutuels à l’exemple de Christ, surtout de la charité qui les réunit tous ; et la paix de Christ régnera dans vos cœurs avec la reconnaissance (12-15).
Edifiez-vous mutuellement au moyen de la Parole de Christ et par des chants religieux s’élevant de vos cœurs par la grâce ; et dans votre vie, que tout se fasse au nom de Jésus-Christ avec des actions de grâces (16, 17).
Cette première exhortation ressort immédiatement de ce qui précède, comme l’indique la transition par cette particule conclusive donc.
En effet, l’apôtre a supposé (Colossiens 2.12 ; Colossiens 2.20 ; comparez ci-dessous verset 3) que les chrétiens auxquels il s’adresse sont morts avec Christ, morts au monde, au péché, à eux-mêmes ; dès lors, il peut supposer aussi qu’ils sont ressuscités avec Christ, car ces deux choses ne sont que les deux côtés de la même œuvre de Dieu, la régénération (Romains 6.4).
La puissance de résurrection et de vie, par laquelle Christ s’est relevé d’entre les morts, passe de lui dans ses membres ; c’est là pour eux la vie éternelle. À ce point de vue encore, il est naturel qu’ils cherchent les choses qui sont en haut, la communion vivante, habituelle avec leur Chef, qui est assis à la droite de Dieu, pensée qui doit stimuler cette recherche par le plus puissant attrait (Romains 8.34).
Les choses qui sont en haut, ce sont donc tous les biens célestes dont Christ est pour nous la source, ce que l’Écriture appelle ailleurs : « le prix de la vocation céleste » (Philippiens 3.14), « les trésors dans le ciel » (Matthieu 6.20), « le royaume de Dieu » (Matthieu 6.33), « notre bourgeoisie dans les cieux » (Philippiens 3.20).
L’apôtre insiste sur ce point : il sait, hélas ! Combien cela est nécessaire ; il fait consister cette recherche des choses qui sont en haut, non dans des actes extérieurs, mais dans l’affection ou la pensée (Romains 8.5 et suivants), c’est-à-dire dans ce qu’il y a de plus intime en nous.
Enfin, à ces choses qui sont en haut, il oppose celles qui sont sur la terre.
Plusieurs interprètes, Calvin entre autres, veulent voir en ces mots une dernière allusion à ces « éléments du monde » (Colossiens 2.20), à ces doctrines que Paul venait de signaler et de combattre et qui placent la religion dans des choses de cette terre.
Mais cette explication n’est pas admissible ; il est évident qu’ici l’horizon de l’apôtre s’agrandit, que son exhortation devient plus générale et concerne tous les chrétiens. C’est là, en effet, ce qui paraît le préoccuper exclusivement. Il ne pense plus aux faux docteurs ; mais il demande aux croyants, morts et ressuscités avec Christ, que les biens, les jouissances de cette terre et toutes les insatiables convoitises qui s’y attachent, ne soient plus les objets de leur affection.
Le nouvel homme doit vivre, non plus pour ce monde, dont la figure passe, mais pour le monde céleste, éternel dans la communion du Chef qui y est entré comme les prémices de notre humanité régénérée (comparer Philippiens 3.20).
Ces deux versets motivent l’exhortation qui précède. Si le chrétien est mort (verset 1, note), il a une autre vie, véritable, spirituelle, impérissable, qui est la vie de Christ en lui (verset 4).
Cette vie est cachée avec Christ en Dieu ; le monde ne la voit point (comparer 1 Pierre 3.4 « l’homme caché du cœur »).
De même que Christ, après avoir achevé son œuvre ici-bas, s’est soustrait aux yeux de la chair et vit d’une vie céleste et divine dans le sein de Dieu, de même le chrétien, dont Christ est la vie, a part, dès maintenant, par une communion vivante avec lui, à cette existence céleste, quoiqu’il accomplisse encore sa tâche au milieu des combats et des misères de ce monde.
Mais son état d’épreuve ne durera pas toujours. Christ doit être manifesté en gloire et recevoir dans cette gloire tous ses rachetés qui, alors, « seront semblables à lui, parce qu’ils le verront tel qu’il est » (1 Jean 3.2 ; comparez Jean 17.22-24).
Attendons que Jésus-Christ paraisse pour ne paraître qu’avec lui et n’écoutons point la voix de la vanité qui nous crie : Paraissez dans le monde.
L’apôtre caractérise le vieil homme (verset 9) dans le chrétien comme un corps (Romains 6.6 ; Romains 7.5 ; Romains 7.23-24 ; Romains 8.10), qui a reçu le coup de mort (versets 3 et 4), mais dont les membres ont encore quelque vie et doivent achever de mourir (Galates 5.24 ; Romains 8.13).
Ces membres sont les diverses convoitises dont Paul énumère les principales. Il les désigne comme étant sur la terre, parce que tous les objets en sont terrestres de leur nature (verset 2).
De ces péchés qu’il énumère, on admet généralement que les quatre premiers désignent les actes de la sensualité. L’impudicité et la souillure (ou impureté), sans doute ; mais la passion, la mauvaise convoitise (ou désir) peuvent avoir un sens plus général. Il aurait pu donner à tous ces vices l’épithète par laquelle il caractérise le dernier ; ce sont autant d’idolâtries ; mais il est certain que de toutes les passions, celle dont l’homme est le plus absolument et le plus constamment l’esclave, c’est l’avarice : il fait pour l’argent tout ce qu’il devrait faire pour Dieu (comparer Matthieu 6.24).
Fils de la rébellion ou de la désobéissance, pour rebelles ou désobéissants (voir sur ce fréquent hébraïsme Éphésiens 2.3, note).
La colère de Dieu (voir sur ce mot Romains 1.18) ne viendra pas seulement sur ces vices (verset 5) au jour du jugement, elle vient dès ici-bas par leurs suites funestes.
Ces mots : sur les enfants de la rébellion sont omis par d’importants manuscrits.
Dans lesquelles…choses (verset 6). D’autres traduisent : « parmi lesquels…fils de la rébellion,…lorsque vous viviez dans ces choses ».
Marchiez et vivier n’est point une simple répétition : le premier de ces mots désigne les actes de la conduite ; le dernier, la vie même, dans son sens absolu, dans toute sa puissance (Romains 6.2).
Les Colossiens ont bien encore ces membres à faire mourir (verset 5), les restes de ces convoitises à crucifier, mais ils n’y vivent plus (verset 3). Magnifique témoignage de l’efficace de l’Évangile en eux et puissant encouragement à achever la sanctification que l’apôtre prêche dans ces versets !
Grec : « le blasphème », mot ordinairement appliqué aux paroles offensantes contre Dieu, mais qui désigne ici les propos malveillants sur le compte du prochain (Romains 3.8 ; 1 Corinthiens 4.13).
Tout « discours honteux », de quelque nature qu’il soit.
Il est digne de remarque qu’ici, de même que dans le passage correspondant (Éphésiens 4.25), le mensonge est considéré comme le signe distinctif du vieil homme, particulièrement incompatible avec la nouvelle créature. C’est que la situation même de l’homme inconverti est, relativement à Dieu, un mensonge qui fausse tous ses autres rapports. Il ne rentre dans le vrai, à tous égards, que par la régénération.
Grec : « Qui se renouvelle », ou « qui est renouvelé pour la connaissance », c’est-à-dire que l’homme qui, par nature vit dans l’ignorance des choses de Dieu, n’en obtient la pleine connaissance que par la régénération. Ce n’est plus alors une connaissance théorique ou intellectuelle seulement, mais une connaissance pratique, morale, fondée sur l’expérience.
L’Écriture ne craint pas cette affirmation, cercle vicieux selon la logique humaine, mais qui est fondée sur la vraie nature des choses : d’une part, il faut qu’une certaine connaissance de la vérité précède la foi et la conversion ; mais, d’autre part, celle-ci seule nous rend capables de pénétrer dans les choses spirituelles et la connaissance se développe indéfiniment à proportion des progrès que nous faisons dans la vie intérieure (comparer Colossiens 1.9 ; Colossiens 2.2 ; Éphésiens 1.17 et surtout Éphésiens 3.18 ; Éphésiens 3.19).
Il y a, dans les derniers mots de ce verset 10, une allusion évidente à l’état primitif de l’homme créé à l’image de Dieu. Cette image a été défigurée par le péché et doit être restaurée par le renouvellement complet dont parle ici l’apôtre (Voir, du reste, sur tout l’ensemble de ce passage, Éphésiens 4.20-24).
Comparer Galates 3.28, note.
Dès que l’image de Dieu est rétablie dans l’âme humaine par la régénération, les hommes sont parfaitement égaux devant Dieu, les barrières élevées entre les races par le préjugé tombent et leur lien commun, lien intime et vivant, est Christ, qui est tout en tous.
Parmi les Barbares, Paul nomme spécialement les Scythes, les plus barbares de tous. Aujourd’hui il pourrait citer plus d’une peuplade sauvage, comme preuve que l’Évangile a la puissance de ramener les hommes les plus dégradés à leur sublime destination.
Conséquence de ce qui précède, fruits de la régénération, comme les versets 5-9 décrivent les fruits du péché dans l’homme non converti. « Christ tout en tous », supprimant les barrières qui s’élèvent entre les hommes, porte ses disciples à revêtir tous les sentiments qui assurent la paix et l’union.
Voyez à quelle hauteur il se place et avec quelle tendre affection il nous exhorte ! Au lieu de nous presser et de nous pousser par des commandements et des lois, il nous attire par le souvenir de la grâce de Dieu, afin d’obtenir des fruits de notre foi et que nous rendions ces fruits librement, joyeusement, avec plaisir. Car celui qui croit et sent au fond du cœur qu’il est élu de Dieu, saint et bien-aimé, non seulement pensera sans cesse comment il peut répondre à un tel honneur et à de si beaux titres, mais il se sentira embrasé d’un tel amour pour Dieu, qu’il sera prêt à tout faire, à tout abandonner, à tout souffrir pour lui et jamais il ne croira avoir fait assez.
L’expression se revêtir (verset 12) est reprise du verset 10 ; l’apôtre retrace les principaux caractères du « nouvel homme », spécialement dans sa conduite envers ses frères.
Les entrailles de miséricorde, c’est une compassion profonde, intime du cœur (2 Corinthiens 7.15) pour les malheureux, les faibles, les coupables. Ce sentiment est crée dans le chrétien par la miséricorde de Dieu, dont il a tant besoin (verset 13).
De là aussi la bonté envers tous, l’humilité envers les hommes, parce qu’elle existe envers Dieu (Éphésiens 4.2) ; la douceur, la patience en présence des contradictions ou des injures.
De là enfin le support et le pardon à l’exemple du Seigneur (verset 13).
Le texte reçu dit ici Christ ; cette leçon, qui se trouve dans plusieurs anciens manuscrits, est conservée par Tischendorf et de nombreux commentateurs ; mais il est plus facile de comprendre que l’on ait changé Seigneur en Christ que l’inverse. Le sens est le même.
Voir Éphésiens 4.20-24, note ; comparez Éphésiens 5.2.
Par-dessus toutes ces choses annonce la chose principale, qui doit s’ajouter aux vertus précédentes, sans laquelle celles-ci ne seraient rien : l’amour (1 Corinthiens 13.1-3).
La charité, ou l’amour, mérite abondamment ce beau titre, le lien de la perfection, parce qu’elle étreint dans une vivante unité tous les autres éléments de la perfection, en particulier tous les caractères de la vie chrétienne qui précèdent et qui, sans elle, resteraient épars et inefficaces.
Les autres vertus chrétiennes sont comme les membres d’un corps sans vie, tant qu’elles ne sont pas animées par l’amour. La charité, non seulement les renferme toutes (Matthieu 22.40 ; Romains 13.10), mais les rattache à Dieu, qui est amour
Les manuscrits de la plus grande autorité portent : la paix de Christ, tandis que le texte reçu dit : la paix de Dieu. La paix de Christ est celle que Christ donne, par sa grâce, au croyant. Lui-même est « notre paix » (Éphésiens 2.14 ; comparez surtout Jean 14.27 « Je vous donne ma paix »). Aussi la pensée de l’apôtre prend-elle la forme d’un vœu qui interrompt l’exhortation.
Les chrétiens sont appelés à la paix de Christ ; mais ils y sont appelés tous comme un seul corps (1 Corinthiens 12.12 et suivants) ; de sorte que leur communion mutuelle est un motif et un moyen de rechercher cette paix, de la faire régner dans leur cœur et dans leurs rapports réciproques.
Le mot que nous rendons par régner désigne la fonction de celui qui avait à décider des prix de la course et à les adjuger, comme Colossiens 2.18. La paix doit dominer au sein de toutes les luttes intérieures, aussi bien que des compétitions diverses qui peuvent s’élever entre des frères, membres du même corps (1 Corinthiens 7.15).
Cette exhortation à la reconnaissance est, à la fois, un moyen puissant de conserver et d’augmenter en nous la paix de Christ et une transition aux versets 16 et 17, où l’apôtre insiste sur ce devoir et indique comment la reconnaissance doit s’exprimer.
Parmi vous, grec « en vous », pourrait signifier dans vos cœurs ; mais la seconde partie du verset prouve évidemment que Paul veut dire : « au milieu de vous, chrétiens ».
Que la Parole de Christ, l’Évangile de sa grâce soit abondamment « richement » (grec), l’objet de vos entretiens dans vos assemblées, dans vos maisons ; que cette Parole pénètre et règle votre vie tout entière.
Qu’elle demeure en vous, non pas comme un hôte qui y passe un jour ou deux, mais comme un habitant de la maison qui n’en sort jamais.
Les mots en toute sagesse doivent se joindre à ce qui suit : « En toute sagesse vous instruisant, etc » (comparer Colossiens 1.28). D’autres cependant préfèrent les rapporter à la Parole de Christ qui développe cette sagesse (Colossiens 1.5 ; Colossiens 1.9).
Voir, sur ces chants religieux de diverse nature en usage dans la primitive Église, Éphésiens 5.19, note.
Grec : « Dans la grâce, chantant dans vos cœurs à Dieu ». Tel est le vrai texte et la vraie traduction. Le texte reçu a ici deux fautes : au Seigneur, au lieu de à Dieu ; puis le mot de grâce sans article, ce qui a donné lieu à diverses versions également inexactes : « avec grâce », ou « avec reconnaissance », ou « avec des actions de grâces ». Cette dernière version est d’autant plus à écarter que la pensée de ces actions de grâces vient immédiatement après (verset 17).
De même que les chrétiens devaient « s’instruire et s’avertir en toute sagesse », ils doivent « chanter dans la grâce » (deux formes adverbiales qui se correspondent) ou par la grâce, qui seule est pour eux la source de cette sainte joie dont les chants religieux sont une effusion.
Alors aussi ils chantent dans leurs cœurs (encore une faute du texte reçu qui a ce mot au singulier), c’est-à-dire, qu’ils ne chantent pas seulement de la voix et de la bouche, mais du cœur. Selon d’autres interprètes, ils ont ces chants dans leurs cœurs remplis d’une sainte joie, d’une sainte reconnaissance et ne les expriment pas de la voix. Ces deux significations du mot peuvent parfaitement se réunir.
Les œuvres du chrétien n’ont aucun nom, aucun temps, aucun lieu. C’est pourquoi saint Paul ne désigne ici aucune œuvre particulière, mais les embrasse toutes ensemble et montre comment toutes peuvent être bonnes : manger et boire, dormir et veiller, marcher et s’arrêter, parler et se taire, travailler et se reposer, tout est excellent, pourvu que tout soit fait au nom de Jésus. Et nos œuvres sont faites au nom de Jésus quand nous avons l’assurance que Christ est en nous et nous en lui, quand ce n’est pas nous qui agissons, mais lui qui vit et opère en nous. Alors nous pouvons rendre grâces à Dieu le Père, à qui appartient la gloire de tout bien. L’action de grâces est le vrai sacrifice, la seule œuvre que nous puissions faire pour Dieu ;, et cela, encore non de nous-mêmes, mais par notre Médiateur, Jésus, sans lequel nul ne vient au Père, ni n’est accepté de lui.
L’apôtre recommande aux femmes, la soumission ; aux maris, l’amour et la douceur ; aux enfants, l’obéissance ; aux pères, pas trop de sévérité ; (18-21).
Aux esclaves, l’obéissance à leurs maîtres en sincérité et simplicité de cœur, comme servant Dieu lui-même, car il y a pour tous également récompense ou châtiment ; aux maîtres, justice et équité, car il y a égalité devant le Maître suprême (22 à 4.1).
L’apôtre reproduit ici (verset 18 jusqu’au Colossiens 4.1) les devoirs des divers membres de la famille, qu’il a retracés Éphésiens 5.22 jusqu’à 6.9 (voir les notes et comparez 1 Pierre 2.18 ; 1 Pierre 3.1 et suivants et verset 7).
Le texte reçu dit : « à vos propres maris ». Ce mot souligné, emprunté en Éphésiens 5.22, n’est pas authentique ici.
Cette soumission de la femme, par cela même qu’elle est convenable dans le Seigneur, c’est-à-dire dans sa communion, en harmonie avec son Esprit, n’emporte rien de servile, rien de l’esclavage oriental de la femme. Son égalité spirituelle avec son mari est, du reste, garantie par verset 19. Mais le devoir de la soumission subsiste ; là où elle manque, ce ne peut être qu’au détriment de l’union conjugale (comparer Éphésiens 5.22-24, où ce devoir est abondamment motivé).
Comparer Éphésiens 5.25 et suivants.
Au mari l’autorité, mais une autorité tempérée par l’amour, par l’absence de tous procédés propres à aigrir, à froisser ; c’est là ce qui rend facile la soumission et la compense.
Dans le Seigneur, comme au verset 18. C’est ici la vraie leçon, au lieu de au Seigneur que porte le texte reçu. Paul motive ce devoir des enfants dans Éphésiens 6.1-3.
Le mot traduit par irriter signifie proprement exciter ; il ne se retrouve dans le Nouveau Testament que dans 2 Corinthiens 9.2, employé en un bon sens. La pensée de l’apôtre est rendue claire par le passage parallèle (Éphésiens 6.4), où il dit : « Ne provoquez point à la colère ».
Plusieurs manuscrits ont ce mot dans notre passage, mais c’est une simple correction.
Les devoirs des serviteurs ou esclaves se trouvent retracés et motivés à peu près de la même manière dans Éphésiens 6.5-8 (voir les notes).
Dans l’une et l’autre épître, l’apôtre élève la pensée de ces hommes, si malheureux par leur position, de leurs maîtres selon la chair, à leur Seigneur selon l’esprit. Dès lors, toutes leurs responsabilités, tous leurs motifs d’action sont transformés, spiritualisés. Là se trouvent aussi toutes leurs consolations, tous leurs encouragements. L’apôtre Pierre leur présente des considérations non moins élevées et plus intimes encore (1 Pierre 2.18 et suivants).