Verset à verset Double colonne
Devoirs qui incombent aux enfants et aux parents, aux esclaves et aux maîtres
Aux enfants : Obéissance, selon le commandement et la promesse de Dieu (1-3).
Aux parents : Point de sévérité irritante, mais discipline et instructions chrétiennes (4).
Aux esclaves : Obéissance sincère, de bon cœur, servant, non les hommes, mais le Seigneur, qui réserve à tous également châtiment ou récompense (5-8).
Aux maîtres : Agir par les mêmes principes, sans dureté, car il y a un même Seigneur dans le ciel, devant qui tous sont égaux (9).
Dans le Seigneur Jésus-Christ, dans le même sens et par les mêmes motifs que Éphésiens 5.21 ; Éphésiens 5.24, notes (comparer Colossiens 3.20).
Juste et selon la nature et selon la loi divine et selon l’Évangile dans le Seigneur.
Le premier commandement de la seconde table de la loi, se rapportant aux devoirs envers les hommes ; car l’apôtre n’ignorait pas que le second commandement de la première table a aussi une promesse ; à moins qu’il ne la considérât pas comme une promesse faite spécialement à l’observation du second commandement, mais plutôt comme une déclaration générale de la miséricorde de Dieu, s’appliquant à toute obéissance (Exode 20.6).
Deutéronome 5.16. La terre est celle « que l’Éternel ton Dieu te donne », Canaan (Exode 20.12).
Dans ce sens, qui est évidemment celui de la citation, l’apôtre ne pouvait pas restreindre la promesse à sa signification littérale, mais il l’entend d’une manière spirituelle, Canaan étant pour tout Israélite éclairé l’image d’une meilleure patrie (Hébreux 11.14-16 ; Hébreux 4.8 ; Hébreux 4.9 ; Matthieu 5.5).
Comparer Colossiens 3.21, où l’apôtre ajoute, comme motif de ne pas irriter les enfants (Grec : « exciter à la colère ») : « afin qu’ils ne perdent pas courage ».
Dans notre passage se trouve le côté positif aussi bien que négatif de l’exhortation : Ne pas les irriter, mais les élever dans la discipline, etc.
Les pères chrétiens doivent dans l’éducation de leurs enfants, allier sagement la sévérité et la douceur ; la première se trouvera dans la discipline, la seconde dans l’enseignement (ou plutôt avertissement, admonition). Mais il s’agit de la discipline et de l’enseignement du Seigneur, parce que l’une et l’autre doivent être pénétrés de son Esprit.
Voir sur cette expression de profond respect 2 Corinthiens 7.15, note.
Il s’agit ici d’esclaves en présence de leurs possesseurs ; mais cette obéissance ne doit pas être moins respectueuse lorsque les serviteurs voient des frères dans leurs maîtres (1 Timothée 6.1 ; 1 Timothée 6.2).
Ce dernier passage indique aussi le motif pour lequel l’apôtre revient si souvent sur cette obéissance des esclaves (Colossiens 3.22 ; Colossiens 2.9 ; comparez 1 Pierre 2.18) : c’est « afin qu’on ne blasphème point le nom de Dieu et sa doctrine », ce qui aurait eu lieu si les esclaves convertis à l’Évangile avaient montré un esprit de révolte.
Sans doute le christianisme devait nécessairement amener l’abolition de l’esclavage, mais par son influence spirituelle, du dedans au dehors et non par la violence (voir l’épître à Philémon Philémon 1.1 et comparez 1 Corinthiens 7.21, note).
Le chrétien, même dans la position la plus humble, a toujours ce sublime motif d’obéissance, c’est qu’il peut oublier les hommes et se souvenir qu’il sert le Seigneur, qui a fait sa position et dont il voit la volonté dans la tâche qui lui est donnée à accomplir.
L’apôtre, parlant ici à la classe la plus malheureuse des hommes, revient quatre fois sur cette pensée : Obéissez comme à Christ (Éphésiens 6.5) ; faisant la volonté de Dieu ; comme serviteurs de Dieu (Éphésiens 6.6) ; servant le Seigneur, avec bonne volonté (Éphésiens 6.7).
Enfin, eussentils même des maîtres qui ne reconnaîtraient point leur bonne conduite, ce qui n’arrive que trop souvent, ils n’y perdraient rien auprès du Seigneur à qui ils regardent (Éphésiens 6.8).
L’apôtre n’ordonne pas non plus aux maîtres de libérer leurs esclaves ; mais, s’ils se pénètrent de ses injonctions selon l’esprit de l’Évangile, cette conséquence sera inévitable.
Quel maître chrétien pourra posséder ou vendre son frère, racheté comme lui au prix du sang de Jésus, héritier avec lui de la vie éternelle !
Le christianisme suppose l’égalité devant Dieu et la liberté de tous ceux qui croient ; il devait tôt ou tard faire régner la liberté et l’égalité dans la société ; mais ces fruits, qui n’étaient guère prévus dans l’origine, ont mûri plus tard, comme tant d’autres.
Ils étaient déjà renfermés en principe dans ces deux raisons données ici aux maîtres de bien traiter leurs esclaves : ils ont eux-mêmes leur Maître (Grec : « Seigneur ») dans le ciel et devant lui maîtres et esclaves sont égaux.
Une variante porte : « leur Maître et le vôtre… »
Ces exhortations, du reste, malgré les différences de position, sont parfaitement applicables aux rapports actuels des maîtres et des serviteurs.
Soyez fortifiés, saisissez l’armure de Dieu, car, outre la chair et le sang, les ennemis spirituels sont nombreux et puissants et il s’agit, au mauvais jour, de vaincre et de rester debout (10-13).
Les armes de Dieu sont : la vérité, la justice, la paix, la foi, l’assurance du salut, l’Esprit et la Parole de Dieu (14-17).
Par-dessus tout, la prière pour tous les saints et pour moi, afin qu’il me soit donné d’annoncer avec hardiesse le mystère de l’Évangile (18-20).
Par cette particule conclusive, qui fait attendre un dernier mot, une dernière exhortation, l’apôtre passe en effet à une pensée finale qui devait lui tenir fortement à cœur.
À la fin d’une lettre dans laquelle il a exposé pour le monde païen toute la grandeur de la dispensation évangélique, toutes les richesses de la grâce divine envers ceux qui n’étaient point le peuple de Dieu, après avoir également retracé les principaux traits de la vie chrétienne, il ne fallait pas que nul pût se persuader d’avoir déjà « atteint le but ».
On n’y arrive qu’au travers de rudes combats ; il importe que tous en soient prévenus et sachent où est la source de la force. C’est pourquoi l’apôtre dirige d’abord leurs pensées sur l’ennemi, dont il décrit la nature et toute la puissance ; puis, il montre où est le secours et quelles sont les armes défensives et offensives du chrétien, au moyen desquelles il peut tout surmonter et demeurer ferme (Éphésiens 6.10-20).
D’une part, les armes de Dieu (Grec : panoplia, l’armure entière), de l’autre, les artifices du diable, c’est-à-dire ses tentations pleines de ruse (comparez Éphésiens 4.14, où se trouve le même mot), voilà le contraste que l’apôtre va développer : l’ennemi (Éphésiens 6.12) ; la défense (Éphésiens 6.13-17).
La simple indication de cette lutte explique pourquoi Paul, dès le début (Éphésiens 6.10), engage ses frères à chercher leur force, non pas en eux-mêmes, mais uniquement dans le Seigneur et dans la force de sa puissance. Ces derniers mots forment un énergique pléonasme qui donne plus de relief à la pensée.
Il serait difficile de dire en termes plus positifs que ne le fait ici l’apôtre, qu’il y a, outre la corruption naturelle de l’homme, une puissance du mal beaucoup plus grande, un royaume des ténèbres, auquel les méchants sont asservis et qui est en lutte continuelle contre le règne de Dieu et ceux qui lui appartiennent.
La chair et le sang (ici le sang et la chair, seul passage où ces deux mots se trouvent dans cet ordre) signifient, comme toujours dans l’Écriture (Matthieu 16.17, note ; 1 Corinthiens 15.50, note ; Galates 1.16), la nature déchue de l’homme dans laquelle règne le péché.
La chair et le sang, soit en nous-mêmes, soit dans les autres hommes, nous présentent sans cesse des sujets de tentations.
Comment donc l’apôtre peut-il dire que ce n’est pas là l’adversaire avec lequel nous avons à combattre (Grec : la lutte) ? C’est qu’il ne considère la chair et le sang que comme les instruments aveugles d’une puissance bien supérieure, qui se sert de la corruption de l’homme pour arriver à ses fins. Cette puissance est celle du démon et des habitants de son ténébreux royaume, que l’apôtre décrit ici comme des anges tombés et auxquels, à cause de cela, il donne les mêmes noms qu’aux anges du ciel (comparer Éphésiens 1.21 ; Colossiens 1.16).
Principautés et puissances désignent des ordres d’intelligences déchues qu’il est impossible de préciser.
Les mots traduits par dominateurs de ces ténèbres se rendraient plus libéralement ainsi : « dominateurs mondains ou universels de ces ténèbres » ; c’est-à-dire qu’ils dominent sur le monde et que leur règne est un règne de ténèbres.
Les mots « de ce siècle », que porte le texte reçu, sont une variante, empruntée à Éphésiens 2.2, peu appuyée et qu’il faut retrancher ici.
Enfin l’apôtre les désigne comme des esprits méchants (Grec : « les choses spirituelles de la méchanceté ») qui sont dans les lieux célestes, ce qui ne veut point dire le ciel lui-même, mais les régions supérieures à la terre et revient à cette autre expression déjà employée : « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2.2, note).
Par cette désignation, Paul veut donner une idée plus grande de la puissance du règne du démon, dont l’action n’est bornée à aucun lieu spécial de notre terre. Tels sont, selon l’apôtre, les vrais ennemis du chrétien : tel est le pouvoir avec lequel chaque péché nous met en contact et auquel sont assujettis les méchants.
Ces paroles doivent nous revenir à la pensée toutes les fois que, provoqués par les offenses des hommes, nous sommes tentés de nous venger. Car, tandis que la passion naturelle nous soulève contre les hommes, nous serons retenus de cette folle ardeur par la pensée qu’ils ne sont eux-mêmes que des traits qui nous sont lancés par la main de Satan ; pendant que nous nous occupons à les repousser, nous nous exposons à tous ses coups. Alors nous luttons« contre la chair et le sang », et cela, sans succès ; bien plus, la lutte nous devient nuisible. Il faut donc attaquer directement cet ennemi qui, de sa retraite, nous envahit et nous blesse, qui, même avant que nous nous doutions de sa présence, peut nous tuer.
Toute notre vie terrestre est ce mauvais jour (Éphésiens 5.16) ; mais il est des temps de tentation et d’épreuve spirituelle qui méritent tout particulièrement ce titre et où l’on doit redoubler de vigilance pour le combat.
Les armes de Dieu, celles qu’il nous fournit lui-même, sont décrites plus loin (Éphésiens 6.14-17 ; comparez Ésaïe 59.17 ; 2 Corinthiens 10.4 ; 1 Thessaloniciens 5.8).
L’image est empruntée de l’armure complète du soldat romain que l’apôtre avait alors chaque jour sous les yeux, surveillé qu’il était par des soldats de la garde prétorienne, auxquels même il annonçait l’Évangile (Philippiens 4.22), peut-être en leur enseignant une signification toute nouvelle et spirituelle de ces armes qu’ils portaient. Il y a tant de vérité dans cette image, que les premiers fidèles se considéraient tous comme une « milice chrétienne ». Leurs ennemis étaient ceux que l’apôtre décrit ici, leur mot d’ordre, la prière (Éphésiens 6.18), ce qu’ils avaient à conquérir, la couronne de gloire.
Tout accompli, rempli toute votre tâche. D’autres traduisent ce mot par « ayant tout surmonté, vaincu, abattu » ; et tenir ferme par rester debout. C’est l’image du soldat qui, la bataille finie, n’est pas tombé, mais se trouve debout et victorieux.
D’abord, les armes défensives et protectrices. Et avant tout la ceinture, qui relevait et serrait autour des reins les grands vêtements flottants des anciens, afin que la marche n’en fût pas gênée ; elle servait, de plus, à consolider les reins et à affermir le soldat.
L’apôtre commence par ceindre ce combattant, qui, par nature, laisse traîner sur la terre et flotter à tous les vents ses désirs et ses pensées ; la ceinture remet tout en ordre, afin qu’il puisse courir librement.
Cette ceinture, c’est la vérité. Vérité divine clairement reconnue et devenue vérité pratique au dedans, c’est-à-dire sincérité, droiture du caractère, qui hait toute communion avec le royaume du mensonge et des ténèbres : (Éphésiens 4.21) voilà la force qui recueille les pensées errantes, la lumière qui fait reconnaître l’ennemi sous tous ses déguisements et rend l’âme capable de lutter victorieusement. L’arme offensive elle-même, l’épée (Éphésiens 6.17), était suspendue à cette ceinture.
La cuirasse, qui met le corps à l’abri des coups mortels, c’est cette justice parfaite de Christ, imputée au pécheur par la foi et qui, lui donnant une joyeuse assurance de son salut, le rend fort de la paix de son Dieu (Romains 5.1), et de la certitude de la victoire (Romains 8.30 et suivants).
D’autres préfèrent l’idée de la justice pratique, le sentiment d’une bonne conscience. Dans ce sens aussi, la justice est indispensable, mais suffirait-elle pour amortir les plus rudes coups ? Puis, ne serait-elle pas à peu près synonyme de vérité ?
Grec : « La préparation (ou la promptitude) de l’Évangile de la paix ». Une bonne chaussure (les sandales) était nécessaire au soldat pour la sûreté et la promptitude de la marche (comparer Ésaïe 5.27).
C’est cette promptitude que l’Évangile donne au chrétien pour le combat ; il le rend alerte, agile, prêt à agir, parce qu’il sait où il met le pied, où il va, ce qu’il a à faire ; et surtout il jouit de la paix qu’il puise dans l’Évangile.
De là cette désignation : l’Évangile de la paix.
Pour montrer combien sont dangereux et souvent terribles les assauts de l’ennemi, l’apôtre les compare à des traits enflammés, projectiles garnis d’étoupe et de poix allumées, dont on faisait usage pour incendier les villes assiégées, les machines de guerre et qu’on lançait même contre les hommes.
Cette image rappelle les mauvaises pensées, les ardentes passions que Satan inspire et dont il est habile à profiter pour en faire des instruments de ses desseins meurtriers.
Ces traits ne sont pas seulement amortis, mais éteints par le bouclier de la foi. La foi, qui regarde aux choses invisibles, à la sainte volonté de Dieu ; qui inspire le dégoût des « délices du péché » et met le chrétien en possession des biens éternels de l’âme ; la foi, dans toutes ses applications et dans son invincible puissance, tel est le seul moyen de surmonter le monde (1 Jean 5.4 ; 1 Pierre 5.9).
Le salut, c’est, dès ici-bas, la sûre et joyeuse espérance de la parfaite délivrance, de la dernière victoire, après laquelle il n’y a plus de combat (1 Thessaloniciens 5.8 ; comparez Ésaïe 59.17).
Le casque préserve la tête du combattant ; le soldat de Christ peut, au fort de la lutte, élever la tête pour voir approcher sa délivrance (Luc 21.28).
L’Épée de l’Esprit, c’est l’Esprit, comme la « cuirasse de la justice », c’est la justice, ou le « bouclier de la foi », c’est la foi elle-même. Mais comment pouvons-nous saisir l’Esprit, pour combattre par sa puissance ? Nous le pouvons, parce que l’Esprit est comme incarné dans la Parole de Dieu mise en nos mains.
Qu’on ne s’étonne pas de voir l’Esprit de Dieu ainsi identifié avec la Parole de Dieu ; cette Parole est « Esprit et vie » (Jean 6.63) ; elle est « vivante et efficace, plus pénétrante que nulle épée à deux tranchants » (Hébreux 4.12) ; l’Évangile est lui-même tout entier « la puissance de Dieu », parce qu’il est Esprit (Romains 1.16) Voilà l’arme offensive du combattant chrétien, la seule que l’apôtre indique ici, mais qui est pleinement suffisante. C’est celle dont le Sauveur lui-même fit victorieusement usage dans sa tentation (Matthieu 4.4 ; Matthieu 4.7 ; Matthieu 4.10).
Plusieurs interprètes trouvant difficile à admettre cette identification de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit pensent que l’épée de l’Esprit signifie « l’épée que fournit le Saint-Esprit et qui est la Parole de Dieu ». Le grec ne s’oppose pas à cette traduction.
Toutes les armes les plus puissantes deviendraient inutiles au chrétien sans la prière.
Aussi le texte grec unit-il cette recommandation de la manière la plus étroite avec ce qui précède, n’en faisant qu’une seule et même phrase.
La prière et si celle-ci ne suffit pas, la supplication plus instante (Philippiens 4.6), faite en toute occasion, et cela, dans l’Esprit de Dieu, qui l’inspire et qui lui-même prie en nous (Romains 8.25-26), voilà le grand moyen qui donnera à toutes les armes un bon succès et fera sortir l’enfant de Dieu victorieux de tout combat.
Paul ne demande pas seulement les prières de ses frères pour tous les saints, mais aussi pour lui-même et tout spécialement pour le succès de son ministère, de sa prédication, qui était la grande, là seule affaire de sa vie.
Bien assuré que Dieu exauce ses propres prières, il éprouve pourtant le besoin de celles de ses frères, parce qu’il sait que Dieu, dans sa tendre miséricorde a ouvert à ses enfants une nouvelle source de consolation et de force dans la communion de leurs prières, à laquelle sont faites des promesses spéciales de bénédiction (Matthieu 18.19 ; Matthieu 18.20 ; Philippiens 1.19).
Quelle puissance les ministres de la Parole de Dieu trouveraient dans les prières de leurs auditeurs, si ceux-ci étaient plus fidèles à en offrir à Dieu pour eux !
Paul exhorte ses frères à prier afin, dit-il, qu’il me soit donné de parler librement ; c’est ainsi que nous interprétons le texte qui porte littéralement : « afin que parole me soit donnée dans l’ouverture de ma bouche ».
Quelques-uns expliquent ces mots : « Que Dieu me donne le discours que je dois tenir, quand j’ouvre la bouche ». D’autres : « Que la capacité de parler me soit donnée (de Dieu) en ce qu’il m’ouvre la bouche ».
Ambassadeur dans les chaînes : quel contraste ! C’est ainsi que l’envoyé ressemble à Celui qui l’a envoyé ; Jésus-Christ n’avait pas été mieux traité par les hommes.
On comprend que, dans cet état, l’apôtre parle à deux reprises de cette sainte hardiesse dont il a besoin et qu’il attend des prières de ses frères.
En lui, c’est-à-dire en l’Évangile, soit que l’apôtre désigne le fondement sur lequel il s’appuie, soit qu’il entende la prédication de la Bonne nouvelle qui lui incombe.
Tychique est envoyé aux Éphésiens afin que, connaissant l’état de l’apôtre, ils soient consolés (21, 22).
Vœux et prière de Paul pour ses frères (23, 24).
Vous aussi, c’est-à-dire aussi bien que les Colossiens, auxquels il écrivait en même temps (voir l’introduction).
Sur Tychique, qui se trouvait près de l’apôtre, voir : Actes 20.4 ; Colossiens 4.7 ; Colossiens 4.8 ; 2 Timothée 4.12 ; 2 Timothée 3.12.
En vous apportant de mes nouvelles et en général, qu’il vous console par sa présence, par les dons de sa foi.
La paix, qui ne subsiste que dans une communion habituelle avec Dieu, augmente l’amour pour lui dans le cœur du fidèle.
L’une et l’autre sont produits par la foi, don de Dieu, que l’on peut et doit toujours souhaiter, même à ceux qui croient déjà, car il faut que tous les éléments de la vie intérieure soient constamment en progrès.
La source inépuisable de toutes ces grâces, c’est Dieu le Père et Jésus-Christ le Seigneur.
La prière s’adresse à Christ aussi bien qu’à Dieu, preuve de son éternelle divinité (comparer 2 Corinthiens 13.13, note).
Grec : « en incorruptibilité », dans cette puissance de vie divine et impérissable que Christ a mise au jour par son Évangile (2 Timothée 1.10)
L’amour du vrai chrétien pour son Sauveur participe pleinement de cette vertu, fruit de l’Esprit de Dieu et ne saurait jamais cesser. À ceux qui aiment ainsi Jésus, Paul souhaite la grâce :
la grâce qui est l’effet de l’amour de Jésus-Christ pour nous et qui devient encore la récompense de notre amour pour lui. On doit tout attendre de lui quand on l’aime, tout craindre quand on ne l’aime pas.