Verset à verset Double colonne
Le gouverneur Thathnaï s’émeut, en réfère au roi, mais laisse l’ouvrage se poursuivre.
Sur Aggée, voir l’Introduction à son livre. Le nom de son père n’est jamais indiqué.
Zacharie, fils d’Iddo : plus exactement, fils de Barachie et petit-fils d’Iddo.
Les prophètes. Ce pluriel, inutile, puisque Aggée est déjà désigné comme tel, sert cependant à empêcher que cette qualité ne soit appliquée par le lecteur à Iddo.
Aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem et non pas à ceux qui demeuraient ailleurs et en particulier à Babylone.
Du Dieu d’Israël, littéralement : du Dieu d’Israël sur eux, c’est-à-dire dont l’esprit reposait sur eux. Voir sur ce réveil de la prophétie et, par la prophétie, de l’esprit théocratique, dans le nouvel Israël, Aggée chapitres I et II.
Et commencèrent à bâtir. Cependant ce commencement était une continuation, les fondements avaient été jetés (Esdras 3.8-10) quatorze ou quinze ans auparavant.
Les prophètes de Dieu : nommés au verset 1. Aggée avait le premier prophétisé, le premier jour du sixième mois de la deuxième année de Darius, puis le vingt-et-unième jour du septième mois. Zacharie avait, au huitième mois de la même année, ajouté son témoignage au sien. Et depuis lors les prophéties s’étaient succédé de manière à ne pas laisser faiblir la foi du peuple.
Qui les assistaient. Voyez, par exemple, la belle promesse (Aggée 1.13) par laquelle est fortifiée l’impression produite sur les esprits par la première prophétie.
Gouverneur d’au-delà du fleuve. C’est-à-dire, d’après le troisième livre d’Esdras, de la Syrie et de la Phénicie (au-delà, voir Esdras 4.10, note). Zorobabel aussi a le titre de gouverneur (Aggée 1.1 ; Aggée 1.14 ; Aggée 2.2 ; Aggée 2.21 ; voir le verset 14 de notre chapitre), mais sans doute pour une province moins étendue et sous la dépendance de Thathnaï.
Ce furent peut-être les Samaritains qui informèrent Thathnaï de ce qui se passait à Jérusalem.
Sétharboznaï : peut-être secrétaire du gouverneur, comme Simsaï l’était pour Réhum (Esdras 4.8).
Leurs collègues : des employés subalternes.
Alors nous leur dîmes. Telle est la traduction du texte et l’on a conclu de cette première personne que l’auteur de ce récit est un témoin oculaire. Mais la réponse du verset 4 ne correspond pas à la question du verset 3 et il semble y avoir ici une erreur, amenée peut-être par le verset 9, où nous voyons également une première personne du pluriel. Il faut bien probablement, par une très légère correction, lire : Puis ils leur parlèrent ainsi : Quels sont les noms des hommes qui bâtissent cet édifice ? Ces deux questions (versets 3 et 4) qui se suivent coup sur coup sans être séparées par une réponse et qui se retrouvent telles quelles aux versets 9 et 10, ont cependant l’une et l’autre obtenu une réponse fort circonstanciée qui n’est pas rapportée ici, car elle le sera aux versets 11 à 15.
On ne les empêcha pas. Darius, ses satrapes ne l’ignoraient pas, avait en politique une tout autre manière de voir que ses prédécesseurs. Il voulut, dit Maspéro, rompre avec la tradition du passé et fonder, sur des principes nouveaux, un véritable État perse différent de ce qu’avaient été jusqu’alors les empires asiatiques. Il ne songea pas à fondre les races qui peuplaient son domaine. Loin de là, il les encouragea à retenir leur langue, leurs mœurs, leur religion, leurs lois, leurs constitutions particulières. Les Juifs obtinrent la permission d’achever la construction de leur temple.
Et ses collègues d’Apharsac. Au verset 3 nous avions leurs collègues. Apharsac est peut-être la ville d’Apharsathac de Esdras 4.9, dont on peut supposer que les habitants étaient plus spécialement dévoués aux rois de Perse et formaient la garnison qui occupait la Syrie. Ou bien songerions-nous ici à l’Apharas du même verset, nom dont nous avons signalé la ressemblance avec celui des Perses ? Peut-être étaient-ce simplement un certain nombre d’employés perses.
Toute prospérité, littéralement : Paix et bien-être en totalité, sous tous les rapports.
Du grand Dieu. Les employés perses pouvaient s’exprimer ainsi d’après ce qu’ils avaient entendu dire aux Anciens de Juda et particulièrement si ceux-ci avaient cité l’édit de Cyrus : L’Éternel, le Dieu des cieux….
Du bois est appliqué aux murs. Il s’agit ici de poutres entrant dans les murs et destinées à soutenir les planchers, plutôt que du bois appliqué aux murs pour revêtir intérieurement les chambres du temple ; on n’en était pas encore là.
L’ouvrage réussit : constatation par des témoins neutres de la bénédiction divine.
Après avoir dit ce qui se passe les auteurs de la lettre racontent ce qu’ils ont fait en présence de l’état des choses.
Après que nos pères eurent irrité… Ceci répond à l’objection : Si votre Dieu est si grand, comment a-t-il laissé détruire son temple ?
Sesbatsar : Zorobabel ; voir Esdras 1.8.
Depuis lors jusqu’à maintenant elle se construit : sauf quand l’ouvrage est forcément abandonné, ce qui d’aprés Esdras 4.5 ; Esdras 4.24 semble avoir été l’état ordinaire des choses. Peut-être faut-il admettre que, pendant ces quinze années, le travail avait été de temps en temps repris, mais sans grands résultats.
Maison des trésors, ou des archives (Esdras 6.1). Le roi avait donc un lieu où il serrait, avec son trésor, les documents écrits, traités, mémoires, édits, à la conservation desquels il tenait le plus.
Cette lettre est des plus correctes et peut passer pour un modèle d’impartialité et de rectitude.