Verset à verset Double colonne
1 Quand tous les rois en deçà du Jourdain, dans la montagne et dans le bas-pays et sur toute la côte de la grande Mer vis-à-vis du Liban, les Héthiens, les Amorrhéens, les Cananéens, les Phéreziens, les Héviens et les Jébusiens, eurent appris ces choses,Les peuples cananéens sont ici divisés en trois catégories : ceux qui habitent la montagne, le bas pays et la côte maritime. La montagne comprenait toute la contrée s’étendant immédiatement à l’ouest du Jourdain et les monts de Juda, la côte maritime commençait au Torrent d’Égypte et se terminait du côté du nord à la frontière de Sidon. Entre ces deux régions se trouve le bas-pays ou la plaine, coupée çà et là par de petites collines et s’abaissant en terrasses jusqu’à la côte. Ce ne sont donc plus des villes isolées que les Israélites auront à combattre (Jéricho, Aï), mais toutes les peuplades cananéennes à la fois, qui se liguent contre eux.
Gabaon, plus grande que Aï bien que ce ne fût pas une ville royale (Josué 10.2), mais une ville libre ; voyez le verset 11 de notre chapitre : nos Anciens et tous les habitants.
Elle était habitée par des Héviens (Genèse 10.17, note). Après la conquête, elle échut à la tribu de Benjamin et devint une des villes lévitiques (Josué 18.21-25 ; Josué 21.17). À Gabaon se rattachaient trois petites villes tributaires ou alliées (verset 17). Après la destruction de Nob par Saül, l’arche de l’alliance y fut transportée et elle y demeura jusqu’à la construction du temple (1 Chroniques 21.29 ; 1 Chroniques 16.39). Aujourd’hui sur l’emplacement de Gabaon se trouve le village de Djib, à 8 km environ au nord-ouest de Jérusalem, sur une colline isolée commandant de larges vallées et un important passage.
Eux aussi prirent leurs mesures pour échapper au danger, aussi bien que les Cananéens, seulement dans un sens différent.
Guilgal. Comme dans ce récit de la conquête il n’a été jusqu’ici question que du Guilgal situé dans la plaine du Jourdain, au-dessus de son embouchure, il serait naturel de supposer qu’il s’agit ici du même endroit. Mais d’autre part nous avons vu Deutéronome 11.30 un autre Guilgal, beaucoup plus voisin de Béthel (voir 2 Rois 2.1), par conséquent beaucoup plus rapproché de Sichem, théâtre de la scène précédente et l’on peut dès lors admettre que c’est de cet autre Guilgal qu’il s’agit dans ce morceau et dans le chapitre suivant. Comme il n’y a que 16 km de ce Guilgal à Gabaon, on comprend plus aisément comment Josué a pu franchir en une nuit la distance qui sépare ces deux endroits, tandis que, s’il était question de l’autre Guilgal, il eût fallu au moins huit heures.
Aux hommes d’Israël : plus tard nommés les princes de l’assemblée (verset 18). Comme représentants des tribus, c’était à eux qu’il appartenait de traiter alliance au nom du peuple.
Au lieu de consulter l’Éternel par l’Urim et le Thummim (Nombres 27.21), les chefs israélites croient s’être suffisamment assurés de l’état des choses en examinant les provisions de ces étrangers et concluent l’alliance, contrevenant ainsi sans le savoir à la défense Deutéronome 20.16-17.
Prirent de leurs provisions, non pas pour faire un repas en signe de l’alliance à conclure, mais pour s’assurer de la vérité de leur assertion.
Ils apprirent : nous ignorons par quel moyen.
Immédiatement après, les Israélites partent pour traiter cette peuplade et ses villes comme elles l’ont mérité ; ils y arrivent le sixième jour après la conclusion de l’alliance.
Képhira, aujourd’hui Kéfir, à 12 km environ à l’ouest de Gabaon.
Bééroth, aujourd’hui Bireh, à 12 km au nord de Jérusalem, ou, selon d’autres, Biddou, au sud-ouest et plus près de Gabaon.
Kiriath-Jéarim, à la frontière de Juda et de Benjamin, aujourd’hui Kuryet-el-Enab, sur la route de Jérusalem à Lydde. Les deux premières de ces villes furent assignées à la tribu de Benjamin, la dernière à celle de Juda.
Ne les frappèrent point : épargnèrent les habitants et ne s’emparèrent point de leur butin.
Toute l’assemblée murmura : de ce qu’elle ne pouvait les détruire ni les piller.
Les princes maintiennent leur parole en dépit du mécontentement du peuple.
Mais ils donnent satisfaction à ce murmure en réduisant ces populations en servitude et en les consacrant aux services inférieurs du sanctuaire.
Pour toute l’assemblée : pour son service (versets 23 et 27).
Coupeurs de bois et porteurs d’eau : Deutéronome 29.11.
Le leur avaient dit : l’avaient dit à l’assemblée. On peut traduire aussi : selon que les princes le décidèrent à leur égard (à l’égard des Gabaonites).
Psaumes 15.4 ; 2 Samuel 21.1.
Que choisirait l’Éternel. Ceci a été écrit avant la construction du temple.
Jusqu’à aujourd’hui. Ces mots indiquent une rédaction plus ancienne encore, car les Gabaonites furent détruits par Saül.