Encore le cantique nouveau
Le thème de ce psaume est le même que celui des psaumes précédents, du Psaume 96 en particulier, dont il reproduit la teneur générale et plus d’une expression. Après avoir fait allusion à une grande délivrance, dans laquelle éclate la fidélité de l’Éternel envers Israël (versets 1 à 3), il invite la terre entière à louer l’Éternel (versets 1 à 6). Même les créatures inanimées vont tressaillir de joie en présence de l’Éternel, qui vient juger la terre (versets 7 à 9). Si notre supposition, relativement à l’origine du Psaume 96 et des cantiques analogues, est justifiée, la délivrance dans laquelle le psalmiste voit le signe de la venue de l’Éternel en son règne, serait le retour de Babylone.
La grande délivrance récente (1-3)
Psaume. C’est ici le seul cas, dans tout le psautier, où ce mot figure dans un titre sans aucune détermination plus spéciale.
Un cantique nouveau : voir Psaumes 96.1, note.
L’ont délivré. Cette parole est un écho d’Ésaïe 63.2-5, qui montre l’Éternel agissant par sa seule puissance, pour délivrer son peuple de tous ses ennemis : J’ai regardé ; personne pour m’aider ! … Mais mon bras m’a sauvé et c’est ma fureur qui m’a soutenu.
Tous les bouts de la terre… : Ésaïe 49.6 ; Luc 3.6.
Une délivrance aussi grande va faire tressaillir de joie toute la terre, qui elle aussi a besoin de salut et apprendra que l’Éternel vient !
Éclatez, criez…, psalmodiez. Toutes les manifestations possibles de la joie doivent se produire, en présence d’un aussi grand salut.
Toute la création dans l’allégresse (7-9)
Que la mer s’émeuve… : voir Psaumes 96.11.
Que les fleuves battent des mains. C’est par des battements de mains que l’on acclamait un nouveau roi. Cette même image est employée ailleurs à l’occasion du bruissement du feuillage, dans lequel le prophète voit aussi un signe de la joie de la nature (Ésaïe 55.12).
Les montagnes : Comparez Psaumes 96.12.
Il jugera… C’est du jugement que sortira la délivrance pour la terre entière, comme cela a été le cas pour Israël.