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2 Rois 7.19 Grande Bible de Tours
1 Élisée lui dit : Écoutez la parole du Seigneur : Voici ce que dit le Seigneur : Demain, à cette heure, la mesure de pure farine se donnera pour un sicle à la porte de Samarie, et deux mesures d’orge pour un sicle. 2 Un des chefs, sur la main duquel le roi s’appuyait, répondit à l’homme de Dieu : Quand le Seigneur ferait pleuvoir des vivres du ciel, ce que vous dites pourrait-il être ? Élisée lui répondit : Vous le verrez de vos yeux, et vous n’en mangerez point. 3 Or il y avait quatre lépreux près de la porte de la ville, qui se dirent l’un à l’autre : Pourquoi restons-nous ici ? nous ne pouvons attendre que la mort. 4 Que nous entrions dans la ville, nous mourrons de faim ; que nous demeurions ici, nous ne pourrons éviter la mort. Allons donc au camp des Syriens, et rendons-nous à eux. S’ils ont pitié de nous, nous vivrons ; et s’ils veulent nous tuer, nous mourrons. 5 Ils partirent donc le soir pour aller au camp des Syriens. Et, étant venus à l’entrée du camp, ils ne trouvèrent personne. 6 Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un grand bruit de chariots, de chevaux, et d’une armée innombrable ; les Syriens s’étaient dit l’un à l’autre : Le roi d’Israël a fait venir à son secours les rois des Héthéens et des Égyptiens, et tous viennent fondre sur nous ; 7 Et en même temps ils s’enfuirent dans les ténèbres, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes dans le camp, et tous étaient partis en désordre, ne pensant qu’à sauver leur vie. 8 Ces lépreux, étant donc venus à l’entrée du camp, pénétrèrent dans une tente, où ils mangèrent et burent. Ils prirent de l’argent, de l’or et des vêtements, et allèrent les cacher. Ils vinrent dans une autre tente, et emportèrent de même diverses choses, qu’ils cachèrent. 9 Alors ils se dirent l’un à l’autre : Nous n’agissons pas bien ; car ce jour est un jour de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence, sans en donner avis avant demain matin, nous serons coupables. Allons donc porter cette nouvelle à la cour du roi. 10 Arrivés à la porte de la ville, ils dirent : Nous sommes allés au camp des Syriens, et nous n’y avons pas trouvé un homme, mais seulement des chevaux et des ânes attachés, et des tentes dressées. 11 Les gardes de la porte allèrent au palais du roi, où ils annoncèrent cette nouvelle. 12 Aussitôt le roi se leva pendant la nuit, et dit à ses serviteurs : Je vois le dessein des Syriens contre nous. Ils savent que la faim nous presse ; ils sont sortis de leur camp, se sont cachés dans la campagne, en disant : Ils sortiront de la ville, et alors nous les prendrons vifs, et nous entrerons sans peine dans la ville. 13 Un des serviteurs du roi lui répondit : Il y a encore cinq chevaux, restés de tout ce grand nombre qui était dans Israël, tous les autres ayant été mangés ; prenons-les, et envoyons à la découverte. 14 On amena donc deux chevaux. Et le roi envoya dans le camp des Syriens, en disant : Allez, et voyez. 15 Ceux-ci allèrent après les Syriens jusqu’au Jourdain ; tous les chemins étaient pleins de vêtements et d’armes que les Syriens avaient jetés dans leur trouble ; et les coureurs, de retour, en donnèrent avis au roi. 16 Le peuple aussitôt sortit et pilla le camp des Syriens ; et la mesure de pure farine se vendit un sicle, et deux mesures d’orge un sicle, selon la parole du Seigneur. 17 Or le roi avait placé à la porte de la ville cet officier sur la main duquel il avait coutume de s’appuyer, et la foule fut si grande à la porte, qu’il fut étouffé et mourut, selon que l’homme de Dieu l’avait prédit lorsque le roi vint le trouver chez lui. 18 Ainsi fut accompli ce qu’avait prédit l’homme de Dieu, lorsqu’il dit au roi : Demain à cette heure on donnera à la porte de Samarie deux mesures d’orge pour un sicle, et une mesure de pure farine pour un sicle.19 Et lorsque cet officier avait dit à l’homme de Dieu : Quand le Seigneur ferait pleuvoir des vivres du ciel, ce que vous dites ne pourrait pas être, l’homme de Dieu lui répondit : Vous le verrez de vos yeux, et vous n’en mangerez point.20 Ce qu’Élisée avait prédit lui arriva en effet ; le peuple le foula aux pieds, et il mourut à la porte de la ville