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Cantique 8.3 Auguste Crampon
1 Oh ! que ne m’es-tu un frère, qui aurait sucé les mamelles de ma mère ! Te rencontrant dehors, je t’embrasserais, et on ne pourrait me mépriser.
2 Je t’amènerais, je t’introduirais dans la maison de ma mère : tu m’enseignerais ; et je te ferais boire du vin aromatisé, le jus de mes grenades.
3 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite me tient embrassée.
Le jeune homme
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.
Les filles de Jérusalem
5 Quelle est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? Je t’ai réveillée sous le pommier, là, ta mère t’a conçue ; là, elle t’a conçue, là, elle t’a donné le jour.
6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le schéol. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Yahweh.
7 Les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas. Un homme donnerait-il pour l’amour toutes les richesses de sa maison, on ne ferait que le mépriser.
Les frères de la jeune femme
8 Nous avons une petite sœur, qui n’a pas encore de mamelles : que ferons-nous à notre sœur, le jour où on la recherchera ?
9 Si elle est un mur, nous lui ferons un couronnement d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec des ais de cèdre.
La jeune femme
10 Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours, aussi suis-je, à ses yeux, celle qui a trouvé la paix, 11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon, il remit la vigne à des gardiens, et pour son fruit chacun devait lui apporter mille sicles d’argent. 12 La vigne qui est à moi, j’en dispose : à toi, Salomon, les milles sicles, et deux cents aux gardiens de son fruit.
Le jeune homme
13 Toi qui habites les jardins, les compagnons prêtent l’oreille à ta voix : daigne me la faire entendre.
La jeune femme
14 Cours, mon bien aimé, et sois semblable à la gazelle, ou au faon des biches, sur les montagnes des baumiers !