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Esaïe 47.7 Auguste Crampon
1 Descends, assieds-toi dans la poussière, vierge, fille de Babylone ; assieds-toi par terre, sans trône, fille des Chaldéens ; car on ne t’appellera plus la délicate, la voluptueuse. 2 Prends la meule, et mouds de la farine ; ôte ton voile ; relève les pans de ta robe, mets à nu tes jambes, pour passer les fleuves. 3 Que ta nudité soit découverte, qu’on voie ta honte ! Je veux me venger, je n’épargnerai personne. 4 — Notre Rédempteur se nomme Yahweh des armées, le Saint d’Israël ! — 5 Assieds-toi en silence, entre dans les ténèbres, fille des Chaldéens ; car on ne t’appellera plus la souveraine des royaumes. 6 J’étais irrité contre mon peuple ; j’ai laissé profaner mon héritage et je les ai livrés entre tes mains... Tu ne leur fis point de miséricorde ; sur le vieillard tu as fait peser lourdement ton joug.7 Tu as dit : « Je suis souveraine à jamais !?» de sorte que tu n’as pas pris garde à ces choses, tu n’as pas songé à la fin de tout cela.8 Et maintenant, écoute ceci, voluptueuse, assise en sécurité, toi qui disais en ton cœur : « Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve, ni privée de mes enfants?» 9 Ces deux choses t’arriveront, soudain, en un même jour, et la perte de tes enfants et le veuvage ; elles viendront sur toi dans leur plénitude, malgré la multitude de tes sortilèges, malgré la puissance de tes enchantements. 10 Tu te confiais dans ta malice ; tu disais : « Nul ne me voit !?» Ta sagesse et ta science, ce sont elles qui t’ont séduite, alors que tu disais en ton cœur : « Moi, et rien que moi !?» 11 Et le malheur viendra sur toi sans que tu puisses le conjurer ; la calamité fondra sur toi, sans que tu puisses la détourner ; et la ruine viendra sur toi soudain, sans que tu t’en doutes. 12 Reste donc avec tes enchantements, et avec la multitude de tes sortilèges, auxquels tu t’es adonnée dès ta jeunesse ! Peut-être en pourras-tu tirer profit, peut-être inspireras-tu la terreur ! 13 Tu t’es fatiguée à force de consultations ; qu’ils se présentent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui mesurent le ciel, qui observent les astres, qui font connaître à chaque nouvelle lune ce qui doit t’arriver. 14 Voici qu’ils sont devenus comme le chaume : le feu les consumera, ils ne sauveront pas leur vie de la puissance de la flamme ; ce n’est point une braise pour se chauffer, ni un feu pour s’asseoir devant. 15 Tels sont pour toi ceux pour qui tu t’es fatiguée ; ceux avec qui tu trafiquas dès ta jeunesse : ils fuient chacun de son côté ; il n’y a personne qui te sauve !