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Job 23.7 Louis Segond 1910
1 Job prit la parole et dit : 2 Maintenant encore ma plainte est une révolte, Mais la souffrance étouffe mes soupirs. 3 Oh ! Si je savais où le trouver, Si je pouvais arriver jusqu’à son trône, 4 Je plaiderais ma cause devant lui, Je remplirais ma bouche d’arguments, 5 Je connaîtrais ce qu’il peut avoir à répondre, Je verrais ce qu’il peut avoir à me dire. 6 Emploierait-il toute sa force à me combattre ? Ne daignerait-il pas au moins m’écouter ?7 Ce serait un homme droit qui plaiderait avec lui, Et je serais pour toujours absous par mon juge.8 Mais, si je vais à l’orient, il n’y est pas ; Si je vais à l’occident, je ne le trouve pas ; 9 Est-il occupé au nord, je ne puis le voir ; Se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir. 10 Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; Et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or. 11 Mon pied s’est attaché à ses pas ; J’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné. 12 Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres ; J’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche. 13 Mais sa résolution est arrêtée ; qui s’y opposera ? Ce que son âme désire, il l’exécute. 14 Il accomplira donc ses desseins à mon égard, Et il en concevra bien d’autres encore. 15 Voilà pourquoi sa présence m’épouvante ; Quand j’y pense, j’ai peur de lui. 16 Dieu a brisé mon courage, Le Tout Puissant m’a rempli d’effroi. 17 Car ce ne sont pas les ténèbres qui m’anéantissent, Ce n’est pas l’obscurité dont je suis couvert.