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Job 23.4 Perret-Gentil et Rilliet
Intervention n° 8 de Job
1 Et Job répondit et dit : 2 Maintenant ma plainte est une révolte ! et pourtant la main qui me frappe, arrête de son poids l’essor de mes soupirs. 3 Ah ! si je savais Le trouver, et arriver jusqu’à son trône ! 4 J’exposerais ma cause devant Lui, et j’aurais la bouche pleine d’arguments ; 5 je saurais en quels termes Il me répondrait, et j’entendrais ce qu’il me dirait. 6 Faut-il qu’avec la plénitude de sa puissance, Il se constitue ma partie ? Non ! seulement qu’il me prête attention ! 7 Alors ce serait un juste qui plaiderait avec Lui, et j’échapperais pour toujours à mon juge. 8 Mais voici, vais-je à l’Orient ; Il n’y est pas ! à l’Occident ; je ne l’aperçois pas ! 9 Agit-Il au Nord ; je ne le découvre pas ! S’enfonce-t-Il dans le Midi ; je ne le vois pas !… 10 C’est qu’il sait quelle est la voie que je suis. Qu’il me mette à l’épreuve, j’en sortirai comme l’or. 11 Mon pied a tenu ferme sur Ses pas, j’ai gardé sa voie, et n’ai point dévié. 12 Des ordres de ses lèvres je ne m’écartai point, et je fis céder ma volonté aux paroles de sa bouche. 13 Cependant Il n’a qu’une pensée : et qui l’en fera revenir ? Son âme a désiré, et Il exécute : 14 Oui, Il accomplira mon destin, et Il me garde nombre de maux pareils. 15 Voilà pourquoi en sa présence je suis éperdu ; je réfléchis, et je prends peur de Lui. 16 Dieu aussi bien a brisé mon courage, et le Tout-puissant m’a effarouché ; 17 car je ne suis pas muet par la crainte des ténèbres, ou parce que je m’effraie de moi-même qui suis couvert d’un sombre nuage.