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Cantique 4.14 Auguste Crampon
Le jeune homme
1 Oui, tu es belle, mon amie ; oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad.
2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui remontent du lavoir ; chacune porte deux jumeaux, et, parmi elles, il n’est pas de stérile.
3 Tes lèvres sont comme un fil de pourpre, et ta bouche est charmante ; ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile.
4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour servir d’arsenal ; mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des braves.
5 Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis.
6 Avant que vienne la fraîcheur du jour, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe, et à la colline de l’encens.
7 Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a pas de tache en toi !
8 Avec moi, viens du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban ! Regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Sanir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. 9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur fiancée tu m’as ravi le cœur par un seul de tes regards, par une seule des perles de ton collier.
10 Que ton amour a de charme, ma sœur fiancée ! Combien ton amour est meilleur que le vin, et l’odeur de tes parfums, que tous les aromates !
11 Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée, le miel et le lait sont sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.
12 C’est un jardin fermé que ma sœur fiancée, une source fermée, une fontaine scellée.
13 Tes pousses sont un bosquet de grenadiers, avec les fruits les plus exquis ; le cypre avec le nard,
14 le nard et le safran, la cannelle et le cinnamome, avec tous les arbres à encens, la myrrhe et l’aloès, avec tous les meilleurs baumiers.
15 Source de jardins, puits d’eaux vives, ruisseau qui coule du Liban !
La jeune femme
16 Levez-vous aquilons ; venez autans ! Soufflez sur mon jardin, et que ses baumiers exsudent ! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu’il mange de ses beaux fruits !