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Job 14 Segond 21
1 « L’être humain né de la femme ! Sa vie est courte mais pleine d’agitation. 2 Il pousse comme une fleur, puis il se flétrit ; il s’enfuit comme une ombre, sans résister. 3 Pourtant c’est sur lui que tu as l’œil ouvert, et tu me fais aller en justice avec toi ! 4 Qui fera sortir le pur de l’impur ? Personne. 5 « Si les jours de l’homme sont fixés, si tu as déterminé le nombre de ses mois, si tu en as marqué les limites qu’il ne peut franchir, 6 détourne les regards de lui et accorde-lui du répit pour qu’il ait au moins la joie du salarié à la fin de sa journée ! 7 « En effet, pour un arbre il y a de l’espérance : quand on le coupe, il repousse et il produit encore des rejetons ; 8 même si sa racine a vieilli dans la terre et que son tronc meurt dans la poussière, 9 il reverdit à l’approche de l’eau, il développe des branches comme une jeune plante. 10 Quant à l’homme, il meurt et il reste inerte. Quand l’être humain expire, où est-il ? 11 « L’eau de la mer se retire, les fleuves arrêtent de couler et deviennent tout secs. 12 De la même manière, l’homme se couche pour ne plus se relever. Il ne se réveillera pas tant que le ciel subsistera, il ne sortira pas de son sommeil. 13 « Si seulement tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à l’abri jusqu’à ce que ta colère soit passée ! Tu me fixerais un délai, puis tu te souviendrais de moi. 14 Mais si l’homme meurt, revivra-t-il ? Si tel était le cas, je garderais l’espoir, pendant toute ma vie de luttes, que ma situation vienne à changer. 15 Tu appellerais et moi, je te répondrais. Ton désir serait résolument tourné vers ta créature. 16 Alors que maintenant tu comptes mes pas, tu n’aurais plus l’œil sur mes péchés ; 17 tu enfermerais ma transgression dans un sac et tu blanchirais ma faute. 18 « Mais la montagne qui s’écroule est réduite en poussière, le rocher bouge de son emplacement, 19 l’eau use les pierres et ses courants entraînent la poussière de la terre. De la même manière, tu fais disparaître l’espérance de l’homme. 20 Tu l’assailles sans cesse et il s’en va ; tu le défigures, puis tu le renvoies. 21 Ses fils peuvent connaître la gloire, il n’en sait rien ; ils peuvent devenir insignifiants, il n’en perçoit rien. 22 C’est pour lui seul qu’il éprouve de la douleur dans son corps, c’est pour lui seul qu’il ressent de la tristesse dans son âme. »