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Job 17.5 Ostervald
1 Mon souffle se perd ; mes jours s’éteignent ; le tombeau m’attend ! 2 Certes, je suis entouré de railleurs, et mon œil veille toute la nuit au milieu de leurs insultes. 3 Dépose un gage, sois ma caution auprès de toi-même ; car qui voudrait répondre pour moi ? 4 Tu as fermé leur cœur à l’intelligence ; c’est pourquoi tu ne les feras pas triompher. 5 Tel livre ses amis au pillage, dont les enfants auront les yeux consumés. 6 On a fait de moi la fable des peuples, un être à qui l’on crache au visage. 7 Et mon œil s’est consumé de chagrin, et tous mes membres sont comme une ombre. 8 Les hommes droits en sont consternés, et l’innocent est irrité contre l’impie. 9 Le juste néanmoins persévère dans sa voie, et celui dont les mains sont pures redouble de constance. 10 Mais, pour vous tous, allons, recommencez ! Je ne trouverai pas un sage parmi vous. 11 Mes jours sont passés ; mes desseins, chers à mon cœur, sont renversés. 12 Ils changent la nuit en jour ; ils disent la lumière proche, en face des ténèbres ! 13 Quand je n’attends plus pour demeure que le Sépulcre, quand j’étends ma couche dans les ténèbres, 14 Quand je crie au tombeau : Tu es mon père ! et aux vers : Vous êtes ma mère et ma sœur ! 15 Où est donc mon espérance ? Et mon espérance, qui pourrait la voir ? 16 Elle descendra aux portes du Sépulcre, quand nous irons en-semble reposer dans la poussière !