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Lamentations 4.7 Perret-Gentil et Rilliet
Horreur du siège de Jérusalem
1 Comme l’or s’est terni, comme les superbes joyaux se sont altérés ! Les pierres sacrées jonchent tous les carrefours. 2 Les fils de Sion, ses enfants chéris, qui avaient le prix de l’or fin, comme les voilà mis au taux de la vaisselle d’argile, ouvrage des mains du potier ! 3 Les chacals mêmes présentent la mamelle à leurs petits qu’ils allaitent ; la fille de mon peuple est barbare, comme l’autruche de la steppe. 4 La langue du nourrisson est collée par la soif à son palais ; les enfants demandent du pain, personne ne leur en distribue. 5 Ceux qui mangeaient des mets délicats, souffrent le dénuement dans les rues ; ceux qui étaient portés sur la pourpre, prennent le fumier pour leur couche. 6 Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand que la peine de Sodome qui fut bouleversée en un moment, sans être assaillie par des mains humaines. 7 Ses princes avaient un éclat plus pur que la neige, plus brillant que le lait ; ils avaient un corps vermeil comme le corail, et la beauté du saphir ; 8 leur aspect est devenu plus sombre que le noir ; ils ne sont plus reconnus dans les rues, leur peau s’attache à leurs os, elle a la sécheresse du bois. 9 Les victimes de l’épée ont un meilleur sort que les victimes de la faim, qui dépérissent minées par la disette de ce que rendent les champs. 10 Les mains de femmes aimantes font cuire leurs propres enfants ; ils servent à les nourrir dans le désastre de la fille de mon peuple. 11 L’Éternel a achevé ses vengeances, versé le feu de sa colère ; dans Sion Il alluma un feu qui dévora ses fondements. 12 Les rois de la terre, ni aucun des habitants du monde ne croyaient que l’ennemi et l’adversaire pénétrassent dans les portes de Jérusalem. 13 Ce fut à cause des péchés de leurs prophètes, des crimes de leurs sacrificateurs qui dans son enceinte répandirent le sang des justes. 14 Ils erraient dans les rues comme aveugles, souillés de sang, personne ne pouvant toucher leurs vêtements. 15 « Loin de nous, impurs ! » leur criait-on, « loin de nous ! loin de nous, ne nous touchez pas ! » Ils sont maintenant en fuite, ils errent aussi ; on dit parmi les nations : « Ils n’auront plus leur demeure ! » 16 L’aspect de l’Éternel les a dissipés, Il ne tourne plus ses regards vers eux ; on n’a point égard aux sacrificateurs ; on ne prend point pitié des vieillards. 17 Nos yeux languissent encore après notre délivrance ; vanité ! De nos vedettes nous cherchons à découvrir un peuple ; il ne nous délivre pas ! 18 Ils enlacent nos pas, pour nous empêcher de marcher dans nos rues ; notre fin approche, nos temps sont accomplis, oui, notre fin arrive. 19 Ceux qui nous poursuivent, sont plus légers que les aigles du ciel ; sur les montagnes ils nous serrent de près, et en embuscade dans le désert ils nous épient. 20 L’âme de notre vie, l’Oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : Nous vivrons à son ombre au milieu des nations. 21 Livre-toi à la joie et aux transports, fille d’Édom, habitante du pays de Uts ! Mais le calice te sera aussi passé ; tu seras enivrée et mise à nu. 22 Fille de Sion, ta peine est achevée ; Il ne t’emmènera plus captive ; mais Il châtiera ton crime, fille d’Édom, Il mettra tes péchés à découvert.