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Lamentations 4.10 Segond 21
Horreur du siège de Jérusalem
1 Comment ! L’or perd de son éclat, l’or pur se ternit ! Les pierres saintes se dispersent à tous les coins de rue ! 2 Les fils de Sion étaient précieux, leur valeur était égale à celle de l’or fin. Comment ! Les voilà considérés comme des vases de terre, faits par les mains du potier ! 3 Même les chacals présentent leurs mamelles pour allaiter leurs petits, mais la fille de mon peuple est devenue aussi cruelle que les autruches du désert. 4 La langue du nouveau-né s’attache à son palais, desséchée par la soif. Les enfants demandent du pain et personne ne leur en donne. 5 Ceux qui se nourrissaient des plats les plus raffinés sont mourants dans les rues, ceux qui étaient habitués au luxe embrassent les fumiers. 6 La faute de la fille de mon peuple est plus grande que le péché de Sodome. Elle, elle a été détruite en un instant, sans que personne n’ait eu besoin de lever la main contre elle. 7 Ses hommes consacrés étaient plus éclatants que la neige, plus blancs que le lait ; ils avaient le teint plus rose que le corail, leur figure était comme le saphir. 8 Leur aspect est devenu plus sombre que le noir, on ne les reconnaît pas dans les rues. Ils n’ont plus que la peau sur les os, sèche comme du bois. 9 Les victimes de l’épée sont plus heureuses que celles de la famine : elles, elles se liquéfient, affaiblies par l’absence du produit des champs. 10 Malgré leur tendresse, de leurs propres mains des femmes ont fait cuire leurs enfants pour qu’ils leur servent de nourriture, à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. 11 L’Éternel est allé jusqu’au bout de sa fureur, il a déversé toute l’ardeur de sa colère et il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondations. 12 Ni les rois de la terre ni aucun des habitants du monde n’auraient pu croire que l’adversaire, l’ennemi, franchirait les portes de Jérusalem. 13 Tout cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, des fautes commises par ses prêtres, parce qu’ils ont versé le sang d’hommes justes dans la ville. 14 Ils erraient, aveugles, dans les rues, souillés de sang. On ne pouvait pas toucher leurs habits. 15 « Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on. Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! » Ils sont en fuite, ils errent çà et là. On dit parmi les nations : « Ils ne séjourneront pas plus longtemps chez nous ! » 16 L’Éternel les a éparpillés, il ne veut plus les voir. Les prêtres n’ont pas été respectés, on n’a pas fait grâce aux anciens. 17 Nos yeux s’épuisaient encore à guetter un secours qui ne venait pas, notre regard s’était tourné vers une nation incapable de nous délivrer. 18 Ils nous ont pourchassés pour nous empêcher d’aller sur nos places. Le terme de notre existence s’est approché, notre vie a pris fin. Oui, le terme de notre existence est arrivé ! 19 Ceux qui nous poursuivaient étaient plus rapides que les aigles du ciel. Ils nous ont talonnés sur les montagnes, ils nous ont tendu des embuscades dans le désert. 20 Celui dont dépendait notre vie, celui que l’Éternel avait désigné par onction, a été pris dans leurs pièges, lui à propos duquel nous disions : « Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. » 21 Réjouis-toi, exprime ta joie, fille d’Édom, habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi, la coupe passera : tu t’enivreras et tu montreras ta nudité. 22 Fille de Sion, ta punition arrive à son terme : il ne t’enverra plus en exil. Fille d’Édom, il interviendra contre ta faute, il dévoilera tes péchés.