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Habakuk 3.14 Segond 21
Cantique d’Habakuk
1Prière du prophète Habakuk. Sur le mode des complaintes. 2 Éternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, Éternel, dans le cours des années fais-la connaître, mais dans ta colère souviens-toi de ta compassion ! 3 Dieu vient de Théman, le Saint vient des monts de Paran. – Pause. Sa majesté couvre le ciel et sa gloire remplit la terre. 4 C’est comme l’éclat de la lumière : des rayons partent de sa main ; là réside sa force. 5 Devant lui avance la peste, et la fièvre marche sur ses traces. 6 Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre, il regarde, et il fait trembler les nations ; les montagnes éternelles se brisent, les collines anciennes s’abaissent. À lui les sentiers d’autrefois ! 7 Je vois les tentes de l’Éthiopie réduites à rien, et les tentes du pays de Madian sont dans l’épouvante. 8 L’Éternel est-il irrité contre les fleuves ? Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère, est-ce contre la mer que se déverse ta fureur, pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire ? 9 Tu prépares ton arc, tes serments sont les flèches de ta parole. – Pause. Tu fends la terre par des torrents. 10 À ton aspect, les montagnes tremblent, des trombes d’eau s’abattent, l’abîme fait entendre sa voix, il lève ses mains en haut. 11 Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur résidence, à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté de ta lance qui brille. 12 Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère. 13 Tu sors pour délivrer ton peuple, pour délivrer celui que tu as consacré par onction. Tu brises le faîte de la maison du méchant, tu la détruis de fond en comble. – Pause. 14 Tu transperces de leurs propres flèches la tête de ses chefs qui se précipitaient comme une tempête pour nous disperser. Ils poussaient des cris de joie, comme s’ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire. 15 Avec tes chevaux tu parcours la mer, le bouillonnement de grandes eaux. 16 J’ai entendu et je suis tout bouleversé. À cette voix, mes lèvres tremblent, la pourriture vient dans mes os et mes jambes tremblent. Sans bouger j’attends le jour de la détresse, le jour où notre assaillant marchera contre le peuple. 17 En effet, le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables. 18 Mais moi, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. 19 L’Éternel, le Seigneur, est ma force : il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur mes hauteurs. Au chef de chœur. Avec instruments à cordes.