Un clic sur un verset envoie vers le comparateur de versions.
Actes 25.23 Amiot & Tamisier
SAINT PAUL COMPARAÎT DEVANT FESTUS — IL EN APPELLE À CÉSAR — FESTUS CONSULTE LE ROI AGRIPPA
1 Trois jours après son arrivée dans la province, Festus monta de Césarée à Jérusalem. 2 Les grands prêtres et les principaux d’entre les Juifs portèrent devant lui plainte contre Paul. 3 Ils insistaient, lui demandant comme une grâce de le faire venir à Jérusalem, car ils préparaient un guet-apens pour le tuer en chemin. 4 Festus répondit que Paul était en prison à Césarée et que lui-même devait repartir sous peu. 5 Que les principaux d’entre vous, ajouta-t-il, descendent avec moi, et s’il y a des charges contre cet homme, qu’ils l’accusent. 6 Il ne resta pas plus de huit ou dix jours parmi eux, puis il descendit à Césarée. 7 Le lendemain, il siégea au tribunal et fit comparaître Paul. Quand il fut arrivé, il se vit entouré des Juifs qui étaient descendus de Jérusalem, et ils portaient contre lui plusieurs graves accusations qu’ils ne parvenaient pas à prouver. 8 Paul disait, de son côté, pour sa défense : Je n’ai péché en rien, ni contre la Loi des Juifs, ni contre le Temple, ni contre César. 9 Mais Festus, désireux de plaire aux Juifs, répondit à Paul : Veux-tu monter à Jérusalem et y être jugé sur ces griefs en ma présence ? 10 Paul repartit : Je suis devant le tribunal de César ; c’est là que je veux être jugé. Je n’ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais fort bien. 11 Si je suis coupable et si j’ai commis quelque crime digne de mort, je ne me refuse pas à mourir. Mais s’il n’y a rien de fondé dans leurs accusations, personne n’a le droit de me livrer à eux par complaisance ; j’en appelle à César. 12 Festus, après en avoir conféré avec son conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César. 13 Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer Festus. 14 Comme ils y passèrent plusieurs jours, Festus exposa au roi l’affaire de Paul. Il y a là, lui dit-il, un homme que Félix a laissé en prison. 15 Quand je me trouvais à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont porté plainte contre lui, demandant sa condamnation. 16 Je leur ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de livrer un homme sans l’avoir confronté avec ses accusateurs et sans avoir donné à l’accusé les moyens de se justifier de ce dont on l’accuse. 17 Ils sont donc venus ici avec moi, et sans aucun délai, j’ai siégé dès le lendemain à mon tribunal et me suis fait amener cet homme. 18 Les accusateurs, s’étant présentés, ne lui ont imputé aucun des crimes que je soupçonnais. 19 Ils lui cherchaient seulement je ne sais quelle querelle au sujet de leur religion et d’un certain Jésus qui est mort et que Paul affirme être vivant. 20 Ne sachant comment tirer au clair ces questions, je lui ai demandé s’il consentait à aller à Jérusalem pour y être jugé là-dessus. 21 Mais Paul a fait appel pour que son cas fût réservé à la connaissance de l’Auguste. En conséquence, j’ai ordonné de le garder jusqu’à ce que je l’envoie à César. 22 Agrippa dit à Festus : Je voudrais bien, moi aussi, entendre cet homme. Demain, répondit Festus, tu l’entendras. 23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grand apparat et firent leur entrée dans la salle d’audience, avec les tribuns et les personnages les plus importants de la ville. Sur l’ordre de Festus, Paul fut introduit. 24 Festus prit la parole : Roi Agrippa, et vous tous présents ici avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel les Juifs sont venus en foule me trouver, soit à Jérusalem, soit ici, protestant à grands cris qu’il ne faut plus le laisser vivre. 25 Pour moi, j’ai reconnu qu’il n’a rien fait qui mérite la mort, mais comme lui-même en a appelé à Auguste, j’ai décidé de le lui envoyer. 26 Cependant, n’ayant sur son compte aucune information précise à transmettre au Maître, je l’ai fait comparaître devant vous, devant toi surtout, roi Agrippa, pour que cette enquête me fournisse de quoi rédiger mon rapport. 27 Il me paraît, en effet, déraisonnable de transférer un prisonnier sans indiquer les chefs d’accusation.