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1 Corinthiens 7.27 Lemaîtstre de Sacy
§. 1. Avis pour les personnes mariées. Chacun a son don
1 Pour ce qui regarde les choses dont vous m’avez écrit, je vous dirai qu’ il est avantageux à l’homme de ne toucher aucune femme. 2 Néanmoins, pour éviter la fornication, que chaque homme vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari. 3 Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et la femme ce qu’elle doit à son mari. 4 Le corps de la femme n’est point en sa puissance, mais en celle du mari ; de même, le corps du mari n’est point en sa puissance, mais en celle de sa femme. 5 Ne vous refusez point l’un à l’autre ce devoir, si ce n’est du consentement de l’un et de l’autre pour un temps, afin de vous exercer à la prière ; et ensuite vivez ensemble comme auparavant, de peur que le démon ne prenne sujet de votre incontinence pour vous tenter. 6 Ce que je vous dis comme une chose qu’on vous pardonne, et non pas qu’on vous commande. 7 Car je voudrais que vous fussiez tous comme moi ; mais chacun a son don particulier, selon qu’il le reçoit de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. 8 Quant aux personnes qui ne sont point mariées, ou qui sont veuves, je leur déclare qu’il leur est bon de demeurer en cet état, comme j’y demeure moi-même. 9 S’ils sont trop faibles pour garder la continence, qu’ils se marient : car il vaut mieux se marier que de brûler. 10 Quant à ceux qui sont mariés, ce n’est pas moi, mais le Seigneur qui leur fait ce commandement, qui est, que la femme ne se sépare point d’avec son mari. 11 Si elle s’en est séparée, qu’elle demeure sans se marier, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari de même ne quitte point sa femme. 12 Pour ce qui est des autres, ce n’est pas le Seigneur, mais c’est moi qui leur dis : Si un fidèle a une femme qui soit infidèle, et qu’elle consente à demeurer avec lui, qu’il ne se sépare point d’avec elle ; 13 et si une femme fidèle a un mari qui soit infidèle, et qu’il consente à demeurer avec elle, qu’elle ne se sépare point d’avec lui. 14 Car le mari infidèle est sanctifié par la femme fidèle, et la femme infidèle est sanctifiée par le mari fidèle : autrement vos enfants seraient impurs, au lieu que maintenant ils sont saints. 15 Mais si la partie infidèle se sépare, qu’elle se sépare ; car un frère ou une sœur ne sont plus assujettis en cette rencontre : mais Dieu nous a appelés pour vivre en paix. 16 Car que savez-vous, ô femme, si vous sauveriez votre mari ? Et que savez-vous aussi, ô mari, si vous sauveriez votre femme ? 17 Mais que chacun se conduise selon le don particulier qu’il a reçu du Seigneur, et selon l’état dans lequel Dieu l’a appelé ; et c’est ce que j’ordonne dans toutes les Églises.
§. 2. Esclaves ; libres. Que chacun demeure dans l’état où Dieu l’a appelé
18 Un homme est-il appelé à la foi étant circoncis, qu’il n’affecte point de paraître incirconcis. Y est-il appelé n’étant point circoncis, qu’il ne se fasse point circoncire. 19 Ce n’est rien d’être circoncis, et ce n’est rien d’être incirconcis ; mais le tout est d’observer les commandements de Dieu. 20 Que chacun demeure dans l’état où il était quand Dieu l’a appelé. 21 Avez-vous été appelé à la foi étant esclave, ne portez point cet état avec peine ; mais plutôt faites-en un bon usage, quand même vous pourriez devenir libre. 22 Car celui qui étant esclave est appelé au service du Seigneur, devient affranchi du Seigneur ; et de même, celui qui est appelé étant libre, devient esclave de Jésus -Christ. 23 Vous avez été achetés d’un grand prix ; ne vous rendez pas esclaves des hommes. 24 Que chacun, mes frères, demeure donc dans l’état où il était lorsqu’ il a été appelé, et qu’il s’y tienne devant Dieu.
§. 3. Avantages de la virginité ; peines du mariage. User du monde comme n’en usant point. Bonheur des veuves
25 Quant aux vierges, je n’ai point reçu de commandement du Seigneur ; mais voici le conseil que je leur donne, comme étant fidèle ministre du Seigneur, par la miséricorde qu’il m’en a faite. 26 Je crois donc qu’il est avantageux, à cause des fâcheuses nécessités de la vie présente ; qu’il est, dis-je, avantageux à l’homme de ne se point marier. 27 Êtes-vous lié avec une femme, ne cherchez point à vous délier. N’êtes-vous point lié avec une femme, ne cherchez point de femme. 28 Si vous épousez une femme, vous ne péchez pas ; et si une fille se marie, elle ne pèche pas. Mais ces personnes souffriront dans leur chair des afflictions et des peines : or je voudrais vous les épargner. 29 Voici donc, mes frères, ce que j’ai à vous dire : Le temps est court ; et ainsi, que ceux mêmes qui ont des femmes, soient comme n’en ayant point ; 30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant point ; ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant point ; ceux qui achètent, comme ne possédant point ; 31 enfin ceux qui usent de ce monde, comme n’en usant point : car la figure de ce monde passe. 32 Pour moi, je désire de vous voir dégagés de soins et d’inquiétudes. Celui qui n’est point marié, s’occupe du soin des choses du Seigneur, et de ce qu’il doit faire pour plaire à Dieu. 33 Mais celui qui est marié, s’occupe du soin des choses du monde, et de ce qu’il doit faire pour plaire à sa femme ; et ainsi il se trouve partagé. 34 De même, une femme qui n’est point mariée, et une vierge, s’occupe du soin des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; mais celle qui est mariée, s’occupe du soin des choses du monde, et de ce qu’elle doit faire pour plaire à son mari. 35 Or je vous dis ceci pour votre avantage, non pour vous tendre un piège ; mais pour vous porter à ce qui est de plus saint, et qui vous donne un moyen plus facile de prier Dieu sans empêchement. 36 Si quelqu’un croit que ce lui soit un déshonneur que sa fille passe la fleur de son âge sans être mariée, et qu’il juge devoir la marier, qu’il fasse ce qu’il voudra ; il ne péchera point si elle se marie. 37 Mais celui qui n’étant engagé par aucune nécessité, et qui se trouvant dans un plein pouvoir de faire ce qu’il voudra, prend une ferme résolution dans son cœur, et juge en lui-même qu’il doit conserver sa fille vierge, fait une bonne œuvre. 38 Ainsi celui qui marie sa fille, fait bien ; et celui qui ne la marie point, fait encore mieux. 39 La femme est liée à la loi du mariage, tant que son mari est vivant : mais si son mari meurt, elle est libre ; qu’elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur. 40 Cependant elle sera plus heureuse si elle demeure veuve, comme je le lui conseille ; et je crois que j’ai aussi l’Esprit de Dieu.