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Luc 20.4 Grande Bible de Tours
Les prêtres veulent savoir d’où Jésus tient son pouvoir ; il leur demande d’où venait le baptême de saint Jean. Parabole des vignerons. Il faut payer le tribut à César. Erreur des sadducéens. David appelle le Messie son Seigneur. Orgueil des scribes. Jésus veut que l’on se garde d’eux
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1 Un de ces jours-là, comme il instruisait le peuple dans le temple et lui annonçait l’Évangile, les princes des prêtres et les docteurs de la loi y vinrent avec les anciens, 2 Et lui parlèrent en ces termes : Dites-nous par quelle autorité vous faites ces choses, ou qui vous a donné ce pouvoir. 3 Jésus leur répondit : J’ai aussi une question à vous adresser ; répondez-moi : 4 Le baptême de Jean était-il du Ciel, ou des hommes ? 5 Mais ils pensaient ainsi en eux-mêmes : Si nous répondons : Du Ciel, il nous dira : Pourquoi donc n’y avez-vous pas cru ? 6 Si, au contraire, nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, parce qu’il tient pour certain que Jean était un prophète. 7 Ils répondirent qu’ils ignoraient d’où il était. 8 Et Jésus leur répliqua : Je ne vous dirai pas non plus par quelle autorité je fais ces choses. 9 Alors il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, la loua à des vignerons, et alla en voyage pour longtemps. 10 La saison étant venue, il envoya un de ses serviteurs vers ces vignerons, afin qu’ils lui donnassent du fruit de sa vigne ; mais ceux-ci le battirent et le renvoyèrent les mains vides. 11 Il leur envoya un autre serviteur ; mais ils le battirent encore, le chargèrent d’outrages, et le renvoyèrent sans rien lui donner. 12 Il en envoya un troisième, qu’ils blessèrent et chassèrent encore. 13 Enfin le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être, en le voyant, le respecteront-ils. 14 Mais ces vignerons, l’ayant vu, pensèrent en eux-mêmes et se dirent : Celui-ci est l’héritier, tuons-le, afin que l’héritage soit à nous ; 15 Et, l’ayant chassé de la vigne, ils le tuèrent. Comment le maître de la vigne les traitera-t-il ? 16 Il viendra, et perdra ces vignerons, et il donnera sa vigne à d’autres. Ayant entendu cela, ils lui dirent : Qu’il n’en soit pas ainsi. 17 Mais Jésus, les regardant, leur dit : Que veut donc dire cette parole de l’Écriture : La pierre qui a été rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la pierre de l’angle ; 18 Quiconque se laissera tomber sur cette pierre se brisera, et elle écrasera celui sur qui elle tombera ? 19 Les princes des prêtres et les scribes voulaient se saisir de lui à l’heure même, car ils avaient bien compris qu’il avait dit cette parabole contre eux ; mais ils craignirent le peuple. 20 Comme ils l’observaient, ils lui envoyèrent, pour lui tendre des pièges, des personnes qui feignaient d’être justes, pour le surprendre dans ses paroles, afin de le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur. 21 Ces personnes lui proposèrent cette question : Maître, nous savons que vous dites et enseignez ce qui est juste, et que vous ne faites point acception des personnes, mais que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité. 22 Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou de ne pas le payer ? 23 Jésus, connaissant leur malice, leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? 24 Montrez-moi un denier. De qui est cette image et cette inscription ? Ils lui répondirent : De César. 25 Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. 26 Ils ne trouvèrent rien à reprendre dans ses paroles devant le peuple ; et, admirant sa réponse, ils gardèrent le silence.
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27 Quelques-uns des sadducéens, qui nient la résurrection, vinrent le trouver ensuite, et lui proposèrent cette question : 28 Maître, lui dirent-ils, Moïse nous a laissé cette ordonnance par écrit : Si le frère de quelqu’un, étant marié, meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, pour susciter des enfants à son frère mort. 29 Or il y avait sept frères : le premier ayant épousé une femme, mourut sans enfants ; 30 Le second l’épousa, et mourut lui-même sans enfants ; 31 Le troisième l’épousa de même, ainsi que les autres, et tous les sept sont morts sans enfants. 32 Enfin la femme est morte après eux. 33 A la résurrection, duquel sera-t-elle femme, puisque les sept l’ont épousée ? 34 Jésus leur répondit : Les enfants de ce siècle contractent des mariages, et sont donnés en mariage. 35 Mais pour ceux qui seront jugés dignes d’avoir part à ce siècle à venir et à la résurrection des morts, ils ne se marieront plus, et n’épouseront plus de femmes ; 36 Car alors ils ne pourront plus mourir : ils sont semblables aux anges ; étant les enfants de la résurrection, ils sont enfants de Dieu. 37 Que les morts doivent ressusciter un jour, Moïse le déclare assez lui-même, lorsque, étant près du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. 38 Or Dieu n’est point le Dieu des morts, mais des vivants ; car tous sont vivants devant lui. 39 Alors quelques-uns des scribes, prenant la parole, lui dirent : Maître, vous avez bien répondu. 40 Et depuis ce temps personne n’osait plus lui faire de questions. 41 Mais Jésus leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? 42 Puisque David dit lui-même dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite, 43 Jusqu’à ce que j’aie réduit vos ennemis à être l’escabeau de vos pieds. 44 Puisque David l’appelle lui-même son Seigneur, comment peut-il être son fils ? 45 Il dit ensuite à ses disciples, en présence de tout le peuple qui l’écoutait : 46 Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener avec de longues robes et à être salués dans les places publiques ; qui aiment les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ; 47 Qui, sous prétexte de longues prières, dévorent les maisons des veuves. Ils subiront une condamnation plus rigoureuse