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Marc 6 Les Évangiles de Sœur Jeanne d’Arc
1 Arrive le sabbat : il commence à enseigner dans la synagogue. Beaucoup, en l’entendant, sont frappés. Ils disent : « D’où ? À lui ! Tout cela ! Quelle sagesse ! Elle lui est donnée ? À lui ! Et ces fameux miracles qui arrivent par ses mains ! 2 Celui-là, n’est-ce pas l’artisan, le fils de Marie, un frère de Jacques, Joset, Juda, Simon ? Et ses sœurs, n’est-ce pas, elles sont ici, auprès de nous ? » Il est pour eux une occasion de chute. 3 Jésus leur dit : « Un prophète n’est sans honneur que dans sa patrie, parmi ses proches, et dans sa maison. » 4 Il ne peut, là, faire aucun miracle. (Sauf pour peu d’invalides : il impose les mains et guérit.) 5 Il s’étonnait de leur manque de foi. Il parcourait les villages des environs, en enseignant. 6 Il appelle à lui les douze et commence à les envoyer deux par deux : il leur donne autorité sur les esprits, les impurs. 7 Il leur enjoint de ne rien prendre en chemin, qu’un bâton seulement : ni pain, ni besace, ni billon à la ceinture, 8 mais chaussés de sandales, et : « Ne mettez pas deux tuniques. » 9 Il leur dit : « Où que vous entriez dans une maison, là, restez, jusqu’à ce que vous sortiez de là. 10 Si un lieu ne vous accueillait pas, s’ils ne vous entendaient pas, partez de là, secouez la poudre de dessous vos pieds, en témoignage sur eux. » 11 Ils sortent : ils clament pour qu’ils se convertissent. 12 Ils jettent dehors de nombreux démons. Ils oignent d’huile de nombreux invalides. Ils guérissent. 13 Le roi Hérode entend, car son nom est devenu fameux. Ils disaient : « Jean, celui qui baptise, est réveillé d’entre les morts : aussi les puissances opèrent en lui. » 14 D’autres disaient : « Il est Élie ! » D’autres disaient : « Un prophète, comme l’un des prophètes. » 15 Hérode entendait, il disait : « Celui que moi, j’ai décapité, Jean, c’est lui qui a été réveillé ! » 16 Car c’était lui, Hérode, qui avait envoyé saisir Jean, il l’avait lié, en prison, à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe, son frère : il s’était marié avec elle. 17 Car Jean disait à Hérode : « Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère ! » 18 Hérodiade en avait contre lui : elle voulait le tuer, et ne le pouvait. 19 Car Hérode craignait Jean : le sachant homme juste et saint, il le protégeait. Quand il l’entendait, il était fort perplexe, et volontiers il l’entendait. 20 Arrive un jour une occasion : Hérode, à son anniversaire, fait un dîner pour ses grands, les officiers et les premiers de Galilée. 21 Elle entre, la fille de cette Hérodiade, et danse, elle charme Hérode et les commensaux. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te donnerai. » 22 Et il lui jure : « Quoi que tu me demandes, je te donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume. » 23 Elle sort, dit à sa mère : « Qu’est-ce que je demande ? » Elle dit : « La tête de Jean, celui qui baptise ! » 24 Elle entre aussitôt, en hâte, auprès du roi, et demande. Elle dit : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes, sur un plateau, la tête de Jean, le baptiseur. » 25 Le roi devient triste... À cause des serments et des convives, il ne veut pas la repousser. 26 Aussitôt le roi envoie un argousin et lui commande d’apporter sa tête. Il s’en va, le décapite dans la prison. 27 Il apporte sa tête sur un plateau, et la donne à la jeune fille, et la jeune fille la donne à sa mère. 28 Ses disciples l’entendent. Ils viennent, prennent son cadavre et le mettent dans un sépulcre. 29 Les apôtres se rassemblent auprès de Jésus. Ils lui annoncent tout ce qu’ils ont fait, tout ce qu’ils ont enseigné. 30 Il leur dit : « Venez, vous autres, à part, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. » Car les allants et venants sont nombreux : même pas un instant pour manger ! 31 Ils s’en vont dans la barque vers un lieu désert, à part. 32 Ils les voient s’en aller, et beaucoup devinent : à pied, de toutes les villes, ils accourent là, et arrivent avant eux. 33 En sortant, il voit une foule nombreuse. Il est remué jusqu’aux entrailles pour eux, parce qu’ils sont comme des brebis qui n’ont pas de berger. Il commence à les enseigner, beaucoup. 34 Déjà l’heure devient nombreuse. Ses disciples s’approchent de lui et disent : « Le lieu est désert et déjà l’heure est nombreuse. 35 Renvoie-les, qu’ils s’en aillent dans les champs et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » 36 Il répond et leur dit : « Donnez-leur, vous, à manger. » Ils lui disent : « Nous nous en irions acheter deux cents deniers de pain et leur donner à manger ? » 37 Il leur dit : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir ! » Ils se renseignent et disent : « Cinq. Et deux poissons. » 38 Il leur commande de les installer tous, par groupes et groupes, sur l’herbe verte. 39 Ils s’allongent, rangées par rangées, de cent et de cinquante. 40 Il prend les cinq pains et les deux poissons. Il lève le regard au ciel. Il bénit et partage les pains et donne aux disciples pour qu’ils les leur servent. Et les deux poissons, il les répartit entre tous. 41 Ils mangent tous et se rassasient. 42 Ils enlèvent les parts : plein douze couffins ! Et des poissons. 43 Ceux qui ont mangé les pains étaient cinq mille hommes. 44 Aussitôt il oblige ses disciples à monter dans la barque, et à le précéder de l’autre côté, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoie la foule. 45 Il leur dit adieu, et s’en va sur la montagne prier. 46 Le soir venu, la barque est au milieu de la mer, et lui, seul, sur la terre. 47 Il les voit se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire. Vers la quatrième veille de la nuit, il vient vers eux en marchant sur la mer : il veut les dépasser. 48 Eux, le voyant marcher sur la mer, croient que c’est un fantôme, et ils vocifèrent. 49 Car tous le voient et ils se troublent. Lui aussitôt leur parle et leur dit : « Confiance : Je suis. Ne craignez pas. » 50 Il monte auprès d’eux dans la barque. Le vent tombe. À l’extrême, outre mesure, en eux-mêmes, ils sont stupéfiés. 51 Car ils n’ont pas compris pour les pains, mais leur cœur est endurci. 52 Ils achèvent la traversée et viennent sur la terre, à Gennésareth : ils accostent là. 53 Ils sortent de la barque. Aussitôt les gens le reconnaissent. 54 Ils parcourent tout ce pays-là, et ils commencent, sur les grabats, à transporter ceux qui vont mal, là où ils entendent qu’il est. 55 Et là où il arrive, villages, villes ou champs, ils mettent les infirmes sur les places publiques. Ils le suppliaient : rien que toucher la tresse de son vêtement ! Et tous ceux qui le touchaient étaient sauvés.
Sauf erreur, cette Bible est dans le domaine public.