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Marc 6.41 Nouveau Testament et Psaumes Synodale
1 Jésus, étant parti de là, vint dans son pays, et ses disciples le suivirent. 2 Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue ; et la multitude qui l’écoutait était dans l’étonnement et disait : D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui est donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? 3 N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute. 4 Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans son pays, dans sa parenté et dans sa maison. 5 Il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il guérit un petit nombre de malades en leur imposant les mains ; 6 et il s’étonna de leur incrédulité. C’est ainsi qu’il parcourait, en enseignant, les villages des environs. 7 Alors il appela les Douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. 8 Il leur ordonna de ne rien prendre pour la route, sauf un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans leur ceinture ; 9 de ne prendre pour chaussures que des sandales, et de ne pas emporter deux tuniques. 10 Il leur disait : En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez. 11 Et si, dans quelque endroit, on ne veut ni vous recevoir ni vous écouter, sortez de là, et secouez la poussière attachée à vos pieds, en témoignage contre les habitants. 12 Étant donc partis, ils prêchèrent la repentance. 13 Ils chassaient beaucoup de démons, ils oignaient d’huile beaucoup de malades, et ils les guérissaient. 14 Or, le roi Hérode entendit parler de Jésus, — dont le nom était devenu célèbre. — Et il disait : Ce Jean qui baptisait est ressuscité des morts ; et c’est pour cela qu’il s’opère des miracles par son moyen. 15 D’autres disaient : C’est Élie ; et d’autres disaient : C’est un prophète, pareil à l’un des anciens prophètes. 16 Mais Hérode, l’ayant appris, disait : C’est ce Jean que j’ai fait décapiter : il est ressuscité ! 17 En effet, ce même Hérode avait envoyé prendre Jean ; il l’avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, 18 et que Jean lui avait dit : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. 19 Aussi Hérodias était-elle remplie de haine contre Jean, et elle désirait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait pas ; 20 car Hérode craignait Jean, sachant que c’était un homme juste et saint. Il veillait sur lui ; il était souvent troublé après l’avoir entendu, et il l’écoutait volontiers. 21 Mais il se présenta un jour favorable : Hérode donna un festin, pour l’anniversaire de sa naissance, aux grands de sa cour, à ses officiers et aux principaux de la Galilée. 22 La fille même d’Hérodias, étant entrée, dansa, et elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. 23 Il lui fit aussi ce serment : Tout ce que tu demanderas, je te le donnerai, quand ce serait la moitié de mon royaume ! 24 Étant sortie, elle dit à sa mère : Que demanderai-je ? Celle-ci lui répondit : La tête de Jean-Baptiste. 25 Aussitôt elle s’empressa de rentrer chez le roi, et elle lui fit sa demande, en disant : Je veux qu’à l’instant même, tu me donnes, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. 26 Le roi en fut fort attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. 27 Il envoya aussitôt l’un de ses gardes, avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Cet homme alla décapiter Jean dans la prison ; 28 il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. 29 Les disciples de Jean l’ayant appris, vinrent et emportèrent son corps ; et ils le mirent dans un tombeau. 30 Les apôtres se rassemblèrent auprès de Jésus, et ils lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. 31 Il leur dit : Venez à l’écart, dans un lieu désert, et prenez un peu de repos. En effet, allait et venait tant de monde, qu’ils n’avaient pas même le temps de manger. 32 Ils partirent donc dans la barque pour se retirer à l’écart, dans un lieu désert. 33 Mais plusieurs les virent s’éloigner et les reconnurent ; de toutes les villes le peuple accourut à pied là où ils se rendaient, et il y arriva avant eux. 34 Alors Jésus, étant sorti de la barque, vit une grande multitude, et il fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger ; puis il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. 35 Comme l’heure était déjà avancée, ses disciples s’approchèrent de lui et lui dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; 36 renvoie-les, afin qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs, pour s’acheter de quoi manger. 37 Il leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui dirent ! Irons-nous acheter pour deux cents deniers de pain, afin de leur donner à manger ? 38 Il leur répondit : Combien avez-vous de pains ? Allez et voyez. Ils s’en assurèrent et lui dirent : Cinq pains et deux poissons. 39 Alors il leur commanda de les faire tous asseoir, par groupes, sur l’herbe verte. 40 Et ils s’assirent par rangées, par centaines et par cinquantaines.41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons ; et, levant les yeux au ciel, il rendit grâces, rompit les pains et les donna à ses disciples pour les offrir à la foule ; il leur partagea aussi les deux poissons.42 Tous mangèrent et furent rassasiés ; 43 et on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain, avec ce qui restait des poissons. 44 Or, ceux qui avaient mangé étaient au nombre de cinq mille hommes. 45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à entrer dans la barque et à passer avant lui sur l’autre rive, vers Beth-saïda, pendant qu’il renverrait le peuple. 46 Après l’avoir renvoyé, il s’en alla sur la montagne pour prier. 47 Quand le soir fut venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. 48 Et il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent leur était contraire. Vers la quatrième veille de la nuit, il vint à eux, marchant sur la mer ; et il voulait les devancer. 49 Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils jetèrent des cris ; 50 car tous l’avaient vu, et ils en étaient troublés. Mais aussitôt il leur parla et leur dit : Rassurez-vous c’est moi, n’ayez point de peur ! 51 Alors il monta auprès d’eux dans la barque, et le vent s’apaisa. Ils furent encore plus saisis d’étonnement ; 52 Car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci. 53 Quand ils eurent traversé la mer, ils vinrent au pays de Génézareth, et ils abordèrent. 54 Dès qu’ils furent sortis de la barque, les gens reconnurent Jésus : 55 ils parcoururent toute la contrée, et ils se mirent à apporter sur leurs lits ceux qui étaient malades, partout où ils entendaient dire que Jésus se trouvait. 56 Et dans tous les endroits où il arrivait, villages, villes ou campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre de toucher au moins le bord de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.